Magazine Journal intime

Pour tout de suite, Gabriel Anctil

Publié le 18 janvier 2013 par Claudel
Ce n’est pas la première fois que je le constate et que je le dis : je n’ai plus de discipline. Me demande même si j’en ai déjà eu. Mon blogue est donc à l’image de ma vie : diversifié (je n’ai pas voulu dire dispersé). Tout ne m’intéresse pas, mais contrairement à certains dont j’admire la constance, je ne m’astreins pas à un seul sujet : les livres. 
Alors évidemment, je ne commente pas tous ceux que je lis. Et si je n’ai pas aimé, ou si j’ai été déçue, j’hésite encore plus à en parler. Le fait d’être auteure moi-même me force à réfléchir encore plus à ce que je peux dire d’un livre, surtout s’il est québécois. J’attends de voir si le fait d’avoir été déçue venait du livre ou venait d’un autre facteur comme mon humeur, la température, une attente injustifiable comme le fait d'avoir aimé le livre précédent du même auteur.. Ensuite, je passe à un autre livre ou une autre activité. Je vois moins l’urgence de mettre sur papier (ou sur écran) mes impressions et mon avis que je considère tellement secondaires parfois que je ne vois pas l’importance de les noter. 
Quand même. Parce que Venise du Passe-Mot m’a lancé la perche, j’ai feuilleté à nouveau les derniers livres lus et tenté de rassembler mes idées. 
Pour tout de suite, Gabriel Anctil En livre papier (je spécifie maintenant parce que vraiment, je ne choisis, ni n’attends, ni ne lis de la même manière un livre papier et un livre numérique), j’ai beaucoup aimé Sur la 132 de Gabriel Anctil. Je ne sais trop pourquoi, sur le site de l’éditeur Héliotrophe, il est écrit« Roman d’apprentissage, mais aussi roman d’atmosphère, », mais je dois dire que j’ai beaucoup apprécié l’atmosphère en effet. Histoire qui se passe au Québec, dans ces années-ci, ce qui n’est pas pour me déplaire. Ça me donne l’impression de vivre en même temps que mes contemporains et non pas au temps de mes grands-parents, soit entre 1920 et 1950 ! 
Un livre aussi qui s’inscrit dans la continuité des livres que j’aime et que je lis depuis toujours : des histoires qui me racontent une vie, j'en ai parlé là >>>. J’ai bien aimé Théo qui délaisse travail, patron, amis, conjointe, et même ville pour aller à la recherche de son lui-même. Même si certaines scènes sont répétitives, même si les dialogues sont en « joual », ce qui ne me dérangerait pas vraiment, habituée maintenant à en lire beaucoup plus que dans les années 1970, mais trop longs à mon goût. Même si, pendant quelques pages, j'ai cru retrouver le plaisir de L'herbe et le varech d'Hélène Ouvrard, alors que vraiment, mais vraiment pas le même ton. Juste la même route et le même but: voir plus clair dans sa vie.
Portrait de la ville et portrait de la campagne, je sais pour avoir vécu dans les deux que tout n’est pas aussi noir pour l’un et extraordinaire pour l’autre et j’espère bien que si de jeunes urbains européens lisent ce roman qu’ils n’iront pas jusqu’à croire tout ce qui est écrit ! Ça demeure la vision du personnage, peut-être celle de l’auteur qui s’est largement inspiré d’un pan de sa vie, a-t-on écrit, mais certainement pas de la lectrice que je suis. Ne donnera peut-être pas envie d’aller vivre dans le Bas-Saint-Laurent et pourtant… 
D’autres commentaires de lecture à venir… je ne sais trop quand: souvenez-vous, je suis indisciplinée!
lien vers le livre >>>  lien vers Hélène Ouvrard >>>
illustration provient du site Rue des Libraires>>>

Retour à La Une de Logo Paperblog