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Spécial S.F ! Prometheus, Skyline, les extraterrestres débarquent… Avec plus ou moins de classe…

Publié le 26 juin 2012 par Gpsnokoto

Salut à toi fan d’une science fiction à la fois burnée et intelligente, en désespoir depuis la sortie au cinéma du misérable « Alien vs Predator », bouse puante dont on a déjà oublié son existence, et du un peu moins misérable, mais franchement mauvais, « Alien vs Predator 2 » ! Si tu t’étais légèrement consolé avec le couillu, mais con comme ses pieds et original comme un piercing en rave party, « Predators ». Rassure toi ! La lumière au bout du tunnel est sortie la semaine dernière, je parle du très attendu « Prometheus ». Vous l’avez deviné, cette « plus longue analyse  culture » est consacrée en partie au dernier film du grand Ridley Scott, Prometheus.

Mais pour commencer je vais vous faire part de mes impressions après le visionnage d’un merveilleux navet sans intérêt qui rabaisse le cinéma de SF à son degré le plus primaire, c’est à dire un scénario de fumiste uniquement au service d’un spectacle d’effets spéciaux ratés. Le pathétique pétard mouillé sorti dans nos salles obscures en décembre 2010, Skyline.

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C’est bleu, c’est grand… Mais c’est pas le grand bleu…

Skyline un second essai raté !

Avant d’être un film de S.F poussif, mettant en scène des extraterrestres attaquant Los Angeles enlevant des êtres humains pour leur absorber le cerveau, Skyline est surtout le deuxième film (ratage) des fumistes frangins Strause, le premier n’étant que le susnommé « Alien vs Predator 2 ».

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Deux films, deux affiches très moches…

Dès lors on ne s’attend pas à regarder un chef d’œuvre, tant leur premier coup d’essai était un ratage complet, trahissant non seulement l’esprit des films Alien et Predator, mais aussi l’esprit des jeux vidéos, inspirés du même univers. Mais ce coup ci avec Skyline les frères Strause dépassent toutes nos « non-espérances » et signent un film qui n’aurait jamais du voir une salle de cinéma, et à la rigueur un lecteur de DVD. En effet le film est tellement mauvais que même un Direct To DVD serait encore un traitement au dessus de la qualité du film, et qu’il ne devrait être visionné que sur AB1 ou W9 un lundi soir à 00H 30.

Skyline c’est avant tout des héros !

Le premier point négatif de Skyline réside dans les personnages sans charisme, sans originalité et joués par de véritables bras cassés de la comédie, de beaux mecs en débardeur, buveurs de champagne dans des jacuzzis, conducteurs de Ferrari et de leurs copines, des pétasses peroxydées servant de faire valoir aux mâles à grosse queue. Je ne rigole pas, les acteurs sont si mauvais et si insipides que même un téléfilm érotique n’en voudrait pas

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Du charisme à revendre ! Non ? Ah bon…

Tout ce petit monde, après une soirée alcoolisée aux rebondissements aussi ennuyeux qu’inutiles -je suis enceinte, tu baises ton attaché de presse- se retrouve au milieu d’une attaque d’aliens voleurs de cerveaux, la seule qualité du film résidant dans ce détail, hommage au cinéma fantastique des années 60, ou de méchants E.T venaient manger notre cervelle.

Les personnages assistent à l’attaque, impuissants devant la vision de leurs congénères s’envolant dans les airs, absorbés par de gigantesques vaisseaux survolant la ville à la manière d’Indépendence Day. La lumière des vaisseaux contrôlant l’esprit des humains, les héros décident de fermer les volets – les mecs ferment les volets…. des millions de morts, suffisaient de fermer les volets –, et s’en suit une attente infernale. Ce principe, qui revient maintenant souvent dans ce genre de film, est que les héros ne sont justement pas des héros, il ne font que subir l’attaque des extraterrestres ou du monstre, comme des connards lambda et ils n’interviennent pas dans le sauvetage de la planète, s’il y a sauvetage. Si cette idée était originale pour « La guerre des mondes », « Cloverfield », elle commence maintenant à être franchement éculée.

Un huit clos fantastique, à la manière de Sartre ?

Le film démarre donc comme un huit-clos fantastique ou les acteurs seraient enfermés contre leur gré dans une pièce pendant une situation stressante. Le jeu psychologique aurait pris alors la place sur l’action ou les effets spéciaux, dans une trame qui, si elle n’est pas nouvelle, aurait été au moins intéressante.

Non, à la manière Strause

Que nenni mes amis, que nenni ! On parle d’un film réalisé par les branles couilles responsables « d ’ AvsP2 ». La mise en place d’un huit clos ne sert en réalité qu’à masquer le manque de moyen affligeant pour une production d’une telle ambition. En effet, lors d’un film de ce genre, lorsque le scénario n’est pas au rendez-vous, que les acteurs semblent aussi concernés que Rocco dans un Vaudeville, on est en droit de se rabattre sur des scènes d’action burnées et des effets spéciaux classieux. Et bien pour skyline, le centre d’intérêt du film est peut-être ce qui est le plus raté.

Les effets spéciaux…

Enchaînant les champs-contre-champs pendant toute la première partie du film afin que l’on ne remarque pas le côté ultra cheap, Skyline balance la sauce durant la seconde partie, ou l’on voit clairement des monstres géants, dignes d’adversaires de Godzilla, s’attaquer aux troupes de l’armée américaine. Comme pour le jeu des acteurs, ça ne fonctionne pas, les FX ont seulement deux ans, qu’ils ont déjà très mal vieillis.

… ne sauvent rien

Skyline s’empatouille grave dans la semoule durant une bonne heure – le film durant une heure et demi – dans une situation pseudo-angoissante où les héros hésitent entre sortir et rester dans la pièce qui leur sert de refuge. S’ajoute à la ribambelle de connards, David Zayas -vu dans la série Dexter- dans une performance plus que moyenne, jouant le maître d’hôtel couillu qui mourra dans une explosion qui révolutionne les lois de la physique des gaz . Après ces soixante minutes où l’on s’ennuie ferme -malgré une bombe atomique tout de même-, le film redémarre avec le rapt des derniers héros vivants par les extraterrestres.

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Oui, c’est moche !

La fin est … Comment dire, bizarre ?

À quelques minutes du générique, le cerveau du héros, très amoureux de sa copine enceinte, est inséré dans le corps robotique d’un alien et mis en service. Mais, la volonté et l’amour étant les plus forts, l’alien est doté de l’esprit de notre golden boy stéroïdé qui se met à attaquer les méchants Alien pour sauver sa gonzesse, et le bébé qu’elle porte. Et la ! Ben le film s’arrête. Vous allez me dire, heureusement qu’il s’arrête, on en avait franchement marre de ce navet même pas drôle, qu’on s’oblige à regarder jusqu’au bout, car comme dirait ma grand mère quand on commence quelque chose on se doit de le terminer. Mais putain qu’est ce qui a pris aux réalisateurs de plomber le film pendant 45 minutes avec des dialogues aussi pourris qu’inutiles, et amputer leur propre création de la fin qu’ils avaient imaginés faute de temps. Car même si finir sur une fin ouverte est quelque chose de réalisable, Skyline se termine bien au milieu de l’action et non sur une fin ouverte.

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« Hey mec t’es payé comme Lucas, sur les Goodies du film »
« NAAAAAAAAAAAAAAAANNNNNNN »

C’est clairement, les réalisateurs qui n’ont pas eu l’argent, ni le temps, ni les moyens pour finir ce qu’ils avaient commencé, on le voit dans le générique, il y a plein d’images des fights entre le héros devenu une sorte de E.T surpuissant et les envahisseurs. C’est hagard donc que je regarde le générique, constitué d’image de maquettes de fight entre le gentil monstre et les méchants monstres. Le rideau tombe, Skyline se termine, et à l’heure ou j’écris cette chronique, j’ai déjà oublié la moitié du film, qui sombre peu à peu dans les méandres de l’oubli.

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« Qu’est ce que  tu es venu foutre dans cette galère ? »
« Faut bien payer les impôts »

PROMETHEUS

Allez oust les blondes siliconées, les connasses enceintes, les extraterrestres sans cervelle obligés de traverser l’espace pour en voler sur la tronche d’un californien débile. Rangeons Skyline dans la poubelle d’où il n’aurait jamais du sortir et attelons nous sans plus attendre aux choses qui en jettent réellement. La semaine dernière sortait au cinéma, le fantasme geek de toute une génération, la reprise en main de la mythique série Alien par le créateur du monstre insectoïde, j’ai nommé le très grand Ridley Scott. Si ce dernier m’avait déçu avec « Kingdom of Heaven » et « American Gangster », j’attendais néanmoins Prometheus avec l’impatience du gosse né en 1984 qui a vu Alien devenir une icône incontournable du film fantastique.

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L’affiche a déjà plus de gueule

Si à mon humble avis « Alien » et « Alien le retour » se complètent parfaitement, Cameron ne copiant absolument pas l’original en proposant une suite logique qui s’oppose en tout point au premier épisode sans jamais le trahir, le troisième et quatrième volet, sont bien plus dispensables. Tout d’abord le film de Fincher, bien que cohérent au niveau de l’histoire et de l’univers, porte bien trop la marque de son réalisateur -à l’instar des Batman de Tim Burton-, alors que ce dernier aurait dû privilégier l’alien en tant que star et non son propre style cinématographique. On ressent lors de la vision d’Alien 3 la volonté de Fincher de s’affranchir des épisodes précédents, par exemple la relation Ripley, Hicks, et Newt est passée à la trappe par une méthode simpliste – il les a buté, c’est simple – , et il se permet même de proposer un nouveau flirt à Ripley – réécrivant une partie de la psychologie d’Ellen Ripley par la même occasion – .

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« Il est fou… »
« Qu’est qu’il dit ? »
« Il insulte Fincher »
« Le dément ! »

S’en suit alors le film de Jean-Pierre Jeunet, partageant avec celui de Fincher le même défaut. Le film est bien trop marqué par l’univers de son réalisateur, que ce soit pour le choix de ses acteurs, que pour l’ambiance générale. En effet l’action se déroulant des siècles après le troisième opus, Jeunet fini de rompre avec l’Alien de Scott en injectant dans le film bien trop de références à son propre univers. Ce n’est pas que je n’aime pas Jeunet, mais « La cité des enfants perdus » n’a définitivement rien à foutre dans Alien. Enfin je me calme car ces tergiversions de puristes ne sont pas réellement objectives, Alien 3 reste une œuvre majeure tandis qu’Alien Resurrection, bien que loin d’être parfait, n’a pas plongé la licence dans les méandres du navet.

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Jeunet aime le filtre jaune et les trucs dans le formol…

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… Mais vraiment  !

Viennent alors les années 2000, pour le cinéma de genre ce n’est pas la décennie des meilleurs crus. Les idées s’essoufflent, les remakes et autres prequels se multiplient et la Science Fiction perd beaucoup de son côté badass et madmovies pour un cinéma plus intellectuel ou alors carrément débile mais qui ne s’assume pas en tant que tel. On a le droit alors aux deux plus grandes trahisons du cinéma de genre envers ses meilleurs représentants, le diptyque,  « Alien vs Predator ». Inutile même de perdre mon temps à en parler, tant les films n’ont rien pris, excepté le design, à leurs prédécesseurs, que ce soit à ceux du rasta inter-galactique ou aux épisodes de l’exploseur de torse en série.

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Les affiches sont vraiment moches

On en vient donc à la semaine dernière, plus précisément le 30 mai 2012, où arrive dans nos salles le dernier film de Ridley Scott, qui après avoir abordé divers sujets, divers styles et diverses époques, revient à la S.F avec Prometheus. Le film devait au départ être un prequel d’Alien, mais il décida finalement de le penser comme un projet complètement original.

Je tiens à informer qu’il y aura du spoil dans cette chronique. Si vous comptez voir le film prochainement, passez donc cette partie du billet.

Bon après visionnage, légère perplexité, mais le film ne m’a pas fait sauter au plafond, à aucun moment je n’ai hurlé au scandale ou à la trahison. C’est déjà ça. Le film, hué par la critique, me laisse pourtant sur une bonne impression, malgré quelques points négatifs.

Soyons bon joueur et attelons nous déjà à expliquer pourquoi Prometheus n’est pas le mauvais film que la critique a descendu en flèche et peut même, dans le meilleur des cas, servir de bon prequel à Alien. Premièrement la trame de l’histoire, bien que classique, est assez bien traitée ;                                                                                                                                                                                                                                        La vie sur Terre trouve son origine dans les agissements d’une intelligence extraterrestre. Des scientifiques, après avoir trouvés une carte spatiale datant de milliers d’années, partent en quête de nos créateurs lors d’une mission dans l’espace.

Jusque là rien de nouveau, la théorie de l’archéologie spatiale a été moult fois traitée sur plusieurs supports, du cinéma à la BD en passant par les romans et les jeux vidéos. Mais l’accroche est plutôt bonne, la photo propre et on retrouve déjà des clins d’œil Alien, la compagnie finançant le voyage n’est autre que la « Weyland companie ». Ridley Scott démarre déjà le film en brouillant les pistes sur le but de son film. prequel ou pas ? Le nom de Yutani disparaissant, ou alors la fusion Weyland-Yutani n’ayant pas encore eu lieu, c’est au spectateur de voir. Tout au long du film sont répartis des indices jetant le flou, à savoir sommes-nous bien dans l’univers d’Alien ? On en ressort avec l’idée que oui, mais sans pour autant avoir une cohérence avec la première œuvre de Scott. Cryptage voulu des clés de compréhension de son univers, Scott a peut être voulu qu’il en soit ainsi pour se réapproprier un monde qui lui avait totalement échappé.

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« Je vais vous en foutre du Alien vs Predator, du gun fight, des prisons stellaires et des frenchies d’Amélie Poulain, bande de son of bitch ! »

Les acteurs…

Ma première grosse frayeur à propos de la qualité du film a eu lieu lors du traditionnel briefing de mission. Si les personnages de d’Elizabeth Shaw et David le cyborg au look aryen sont parfaitement interprétés par Noomi Rapace (j’y reviendrai) et Michael Fassbender, le reste de l’équipe m’a laissé dans l’expectative quelques instants. En effet les second rôles Milburn (Rafe Spall) et Fifield (Sean Harris) avaient l’air d’être sortis d’une série B d’Image Production, tant par leur look, que par leur attitude. Fort heureusement le cabotinage de Sean Harris n’est pas si agaçant, et les personnages pas si dérangeants. Ouf ! J’ai eu super peur.

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Oui cette fille a la classe ! Non je n’ai pas trouvé la photo sur Meetic.

Je décerne le haut du podium à Noomi Rapace qui asume avec brio la difficile tâche d’être comparée à Sigourney Weaver. En effet si son personnage n’est pas une copie de Ripley il n’en est pas si éloigné. Noomi trouve le ton juste, elle qui avait joué Lisbeth Salander dans la version Suédoise de Millénium, ne force jamais, convainc et ne se trompe pas.

Elle se partage le haut du podium avec Micheal Fassbender, carrément flippant dans le rôle de David, androïde psychorigide doté de sentiments humains- et pas des plus joyeux d’ailleurs-. Le personnage de David rappellera aux plus oldschool d’entre nous HAL, l’ordinateur psychopathe de 2001 l’Odyssée de l’espace.

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David, l’androïde au look 3ème Reich.

Charlize Theron est la grande déception de ce film. Totalement dispensable, le personnage de Meredith Vickers ne nous fait pas vibrer plus que ça, et l’on se demande bien à quel moment Ridley Scott c’est planté à son sujet.

Le reste des seconds rôles, sans être des bêtes de comédie, ne gâche rien au film, petite mention particulière à Idris Elba, son personnage le Capitaine Janek, bien qu’un peu caricatural, possède une sacré paire de couilles et un charisme digne des plus grands seconds rôles des 90s.

…ça passe bien.  Le reste du film ?

Le design des vaisseaux colle bien avec l’univers original et je n’ai rien à reprocher aux décors sur LV-223.

Passons à l’ambiance générale du film sombre, malsaine et anxiogène. Ridley Scoot s’en donne à cœur joie, lui qui voulait initialement tourner un film interdit au moins de 16 a du revoir ses ambitions suite aux pressions de la Fox. Que cela ne tienne, le film ne s’autocensure pas tant que ça, et si à l’image certaines scènes d’hémoglobine ont du être retirées, l’atmosphère générale reste très sombre et immorale. L’idée selon laquelle nos créateurs voulaient en réalité nous détruire à grand renfort d’armes biologiques est déjà assez plaisante. Mais que la recherche de Dieu conduit l’homme vers une douloureuse mort, dont le processus engendre lui même une race qui cherchera inexorablement, et aux dépends des autres formes de vie, à répandre son existence dans l’univers est vraiment jouissif. Cette vision nihiliste des origines de la vie aurait pue être parfaite, car dénuée de cette morale Judéo-chrétienne que l’on retrouve dans quasiment toutes les grosses productions américaines ces derniers temps. Je dis bien « aurait pu » car quelques phrases en l’air, quelques réflexions viennent inexorablement remettre Dieu dans l’équation. La discution sur la place de la religion, sur la foi, et cette croix autour du cou de Noomi, nous rappellent encore trop souvent que l’église a une place de choix dans la société américaine.

Pourtant le cercle vicieux « les ingénieurs créent l’homme, l’homme créé l’androïde, l’androïde crée l’alien, l’alien détruit les ingénieurs » est dénué de cette moralité chrétienne, mais la fin laissant la possibilité d’un Happy-end démolit ce concept déjà bien égratigné.

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« Qui est un concept égratigné ? »

Il passe aussi ! Le point négatif ? La musique.

Si nous sommes hélas habitués à ce problème dans ce genre de grosse production l’élément qui vient desservir entièrement le film c’est la musique. Elle est Omniprésente ! Quelle erreur monumentale ! Prometheus, a, par son histoire, son réalisateur, des liens très serrés avec le premier Alien. Or, dans cet opus la musique est très peu présente, permettant à notre angoisse d’être à son paroxysme, rien ne prépare à la suite de l’action, et la musique dosée au compte goutte n’interfère pas dans notre imaginaire. Dans Prométheus, c’est exactement l’inverse qui se produit ! J’ignore si c’est dans une volonté de rompre avec Alien, et ainsi corroborer l’idée d’un film original qui se déroulerait dans un univers très proche de celui d’Alien, mais différent, que la musique prenne autant de place dans l’action, mais à certains moments du film on se demande si nous ne sommes pas allés voir un slasher fantastique.

Je comprends parfaitement que réaliser un film de ce genre sans musique d’ambiance relève de mission impossible, tant pour le vendre que pour la compréhension des spectateurs, mais de là à donner aux mélodies autant de place cela me choque un tantinet les testicules.

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« Je vais te les choquer les testicules mon garçon »

L’autre point technique franchement négatif de l’œuvre, mais, pour une fois, complètement hors de contrôle, ou presque, de l’auteur, c’est le choix de la 3D. Choix judicieux sur Avatar, réellement pensé en 3D, ou sur MIB 3, mais pour Prométheus, cela frise le suicide cinématographique. En effet, jamais la 3D n’aura aussi peu servi un film, au point de parfois même de le desservir. Le film étant très sombre et absolument pas pensé en 3D, certains détails du décors ou de l’action à l’écran deviennent d’un coup illisibles à cause de l’imagerie 3D.

Je me suis retrouvé dans la salle à enlever mes lunettes pour me rendre compte que l’image était à peine modifiée lors de nombreuses scènes, seuls quelques éléments du décor placés au premier plan subissait le traitement 3D. Il n’est pas question n’incriminer l’équipe du film, mais bien les responsables débiles de l’establishment qui imposent que les blockbusters soient diffusés en 3D.

Enfin, le dernier point négatif du film, ou du moins qui me laisse perplexe, est le chara-design des ingénieurs. En effet, si à première vue, j’ai trouvé ces grands gaillards de deux mètres cinquante plutôt convaincants, c’est à la fin du film, après réflexion, que je me suis demandé si les fameux « Space Jockey », ce fantasme de fanboy, sont réellement à la hauteur de nos espérances les plus folles. Il est vrai que j’en ai passé des soirées avec d’autres fanboys, à imaginer les scénarios les plus fous sur l’origine de ces êtres que l’on aperçoit dans Alien 1. Vissés à leur siège, tels des observateurs de l’univers – à l’image du Gardien dans Marvel Univers –, se retrouvant dans Prometheus coltiné au rôle des Ingénieurs. Des faiseurs de mondes – ce qui est classe en soit – grands comme des basketteurs de la NBA, blancs comme des norvégiens aux problèmes gastriques, et balèzes comme des bouffeurs de stéroïdes.

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« Stéroïde ? »

Très personnellement, je n’ai pas encore d’avis sur la question, mais comme le dit si bien mon ami de toujours en ce qui concerne les Aliens, Batman et Mulder, j’ai nommé « Samuel S. », « Faut voir dans dix ou quatre ans, si ça a pas mal vieilli ».

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« Stéroïde ! »

Il reste encore des tas de choses à dire sur Prometheus, on pourrait parler pendant des heures de la volonté non cachée de Ridley Scott de rompre avec sa précédente œuvre, comme en témoigne la scène ou Shaw ramène son compagnon malade au vaisseau, et que Meredith lui refuse l’entrée de peur d’une contamination. Elle est identique à la scène sur LV-426 ou Ripley refuse que Lambert ramène Kane dans le Nostromo, afin de respecter la quarantaine. Les rôles sont complètement inversés, et la suite de la scène également.

Je termine ma chronique avec l’idée que Prometheus reste un très bon film de S.F, malsain, intelligent, servi par d’excellents acteurs, mais qu’à force de trailer, d’annonces diverses, de bande annonces, l’attente des fans est devenue bien trop grande pour qu’aucun film ne les comble totalement.

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Anthologique pour finir

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