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Port Harcourt, le départ

Publié le 20 janvier 2013 par Gilles Poirier
Quand on survole le delta du Niger en hélicoptère pour se rendre à Port Harcourt, on remarque que dans tout le delta qui est pourtant immense, l'eau est de couleur arc en ciel, cette couleur caractéristique des plaques d'huile ou d'essence. Que ce soit sur le principal bras du fleuve ou dans les petits canaux naturels au milieu de la mangrove, voir même dans les marécages de la mangrove, cette même couleur arc en ciel partout. 
Quand on arrive à la base hélicoptère, on est pris en charge par une escorte armée composée d'une voiture 4x4 remplie de militaires armés de kalaks, un militaire armé dans chaque bus du convoi et qui ferme la marche un 4x4 pick-up avec militaires armés jusqu'aux dents sur la plateforme du pick-up. Et après cela, on est parti dans la circulation, écartant tout sur son passage et malheur à celui qui ose s'intercaler entre les véhicules du convoi. C'est arrivé à un malheureux conducteur de triporteur, les 5 militaires de la voiture de tête se sont arrêtés subitement, sont sortis en trombe, l'on arraché de son véhicule, roués de coups à coup de pompes et de crosses de kalashnikov au milieu de la chaussée et l'on laissé tel quel sur le sol. Il s'est relevé péniblement et a rejoint son triporteur en se touchant les côtes sans avoir vraiment compris ce qu'il s'était passé.

Port Harcourt, le départ

Vendeur au milieu des bouchons

Port Harcourt, le départ

Vendeur au milieu des bouchons


Port Harcourt, le départ

Vendeur au milieu des bouchons


Port Harcourt, le départ

Vendeur au milieu des bouchons


Port Harcourt, le départ

Vendeur au milieu des bouchons

Pour rentrer au village Total, après avoir slalomé entre la marée humaine qui vend tout et n'importe quoi sur la route, il faut franchir quatre portes blindées en deux sas gardés par des militaires armés avec inspection par miroir du dessous du véhicule dans chacun des sas. Puis l'on se retrouve dans un autre monde de silence ou le gazon est vert foncé, la piscine bleu turquoise et ou il n'y a plus aucun bruit. On est au Nigéria? Non, on est chez Total.

Port Harcourt, le départ

Le village Total


Port Harcourt, le départ

Le village Total


Quand on arrive à l'aéroport après être de nouveau escorté militairement, chaque personne à qui on a à faire, militaire, employé ou autre, nous demande si on a un peu de shop-shop pour améliorer leur fin de mois. On fini vite par comprendre qu'il faudrait dépenser des sommes astronomiques pour satisfaire tout le monde et que cela ne ferait pas avancer les choses plus vite et que la meilleure attitude est de ne rien donner. 

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