Magazine Journal intime

[relu] visage de turc en pleurs, récit de marc-edouard nabe

Publié le 03 février 2013 par Tilly
en quatirème de couverture : «C'est un voyage. C'est une hallucination. Ce sont des racines retrouvées et aussitôt dissoutes. Ce sont des mosquées à la place d'usines, et des danses au lieu de minarets. Bref, c'est Constantinople, Istanbul, le Bosphore, ou plutôt l'invraisemblable capitale de l'arabesque. Bonne occasion pour Nabe d'écrire, à la derviche, ce qui existe de musique sous les apparences. Eh oui, le langage tourne ! Il est fait pour ça.» Philippe Sollers. édition Gallimard 1992 épuisée, 225 pages, © Marc-Édouard Nabe

 Est-ce un vrai ou un faux souvenir : j'entends encore Marcel Zanini lien me dire un soir de concert au Petit Journal Saint-Michel que parmi les livres de son fils celui-ci est un de ses préférés... Moi, pareil.

Amoureux inconditionnels d'Istanbul, attention : ceci n'est pas, mais pas du tout, un guide pour visite touristique... C'est un récit de voyage décalé, sublimé, mais pas idéalisé. On s'y promène avec l'auteur en barque sur le Bosphore, on visite les mosquées, les cimetières, Topkapi, Dolmabahçe, on va au hammam, au bazar, au Café Loti.... oui, c'est vrai, mais à la manière Nabe ! Il n'y a pas de photos, mais beaucoup mieux : quelques lettrines et quatre dessins à la plume “ fantaisistement orientaux ” que Nabe a réalisés spécialement pour illustrer lui-même son texte.

D’un séjour qu'il rêvait comme un retour aux sources familiales et qui s'avèrera somme toute ordinaire et finalement décevant, Nabe tire la narration de déambulations et de rencontres barjes et flamboyantes. Turquissimes. Cela m’a fait penser à Rome et Venise montrées par Fellini. Des outrances drolatiques, des scènes de genre, baroques et improbables, même et surtout quand elles sont la transposition littéraire du réel.


Retour à La Une de Logo Paperblog