Magazine Journal intime

Parfois, je m’écris

Publié le 09 avril 2008 par Dk

09 avril 2008

Parfois, je m’écris

En faisant un peu de rangement – la belle famille débarque demain matin à l’aube, tout droit venue des Etats-Unis d’Amérique  –, je suis tombée sur une lettre. Pas n’importe laquelle : une lettre que je m’étais écrite. Meuh non, je vous rassure tout de suite, je ne souffre pas de dédoublement de la personnalité ou autres problématiques schizophréniques (ou si c’est le cas, je n’en ai pas conscience, gnark, gnark, gnark !). C’est juste un truc que je fais de temps à autre, trois fois par an à tout casser. Mettons que je sois en train de me prendre la tête sur un problème, je n’y vois plus clair du tout, je manque totalement de recul et il n'y a personne de disponible pour en parler avec moi. Et là, idée : et si je m’en causais un peu sur le papier de ce qui me préoccupe ? Hop ! aussitôt dit, aussitôt fait, me voilà en train de m’écrire une lettre.

lettre

Dans celui que je viens de retrouver de courrier, je me faisais un petit rappel sur combien il était important que j’écrive régulièrement (à l’époque où je rédigeais ces lignes, je travaillais à temps plein, étais dans une relation qui me bouffait la tête et n’avais pas de temps à consacrer à ce que j’aimais le plus faire – bref, tout allait bien, Madame la Marquise !), car lorsque je n’écris pas, cela a une fâcheuse tendance à me rendre très malheureuse. Nous parlons ici d’un malheur pernicieux, qui s’installe en douce, ne se présente pas ouvertement, s’aplatit, s’allonge dans votre âme, jusqu’au moment où vous vous retrouvez remplie de ce malheur dans tous vos interstices et que vous n’avez plus qu’à aller chez votre médecin quémander des pilules qui font rire, parce que le rire, vous ne savez plus ce que c’est.

Relire cette injonction que je m’étais adressée il y a trois ans, m’a fait encore plus apprécier ce que je m’autorise à vivre aujourd’hui. Cela aide à relativiser les jours moins inspirés, où la feuille à remplir n’est que ça : une feuille à remplir. Cette époque aux reflets noirâtres d’où je me suis écrit est bel et bien révolue, et c’est tant mieux. En fait, c’est plutôt pas mal de se faire des piqûres de rappel à travers le temps J

Posté par D_K_ à 08:31 - Commentaires [2] - Rétroliens [0] - Permalien [#]

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