Magazine Journal intime

La peur de se tromper, ennemie de la créativité et de tellement plus.

Publié le 16 février 2013 par Willb77

75423675_8600b444d4.jpg

Créer c'est oser.

Lorsqu'on a déjà réalisé ce petit exploit que de produire une idée lumineuse et inédite, on tente avec plus de force et plus de hardiesse.

Mais cette barrière du "je ne pourrai jamais" n'a rien de physique.

Il s'agit d'un ramassis de croyances et de jugements que nous et les autres portons sur le champ des possibles.

Le "je ne peux pas" est tellement obnubilant. Un leitmotiv lancinant qui annihile toute velléité de prise de risque.

On a été conditionné ainsi depuis longtemps. Cet état est cautionné par la société qui favorise le conformisme. Parce que oui, on aura sa récompense/son statut social si on suit les règles. Et si et seulement si on les suit à la perfection.

Et ces règles sont galvaudées, c'est mon humble avis. Les matières artistiques et créatives sont décriées à partir du moment, de l’année, où on appose des notes pour signifier la justesse d'une opération mathématique. 

Ou on sanctionne l'approximation d'une récitation d'un élève qui refuse d'apprendre par coeur un enchaînement de mots certes rythmés mais d'une signification elle-même approximative. A cet âge, on sort à peine de l'expression de nos besoins naturels après tout.

Des notes donc et de la relativité de compétence. Les classements font leur apparition sur des sujets communs, un tronc unique ou chacun se doit de planter ses griffes pour ne pas tomber. Même si la nature a préféré vous doter de ventouses. Vous agrippez donc l'arbre de toutes vos forces pour ne point chuter.

Pendant ce temps, vous oubliez l'utilisation de ces étranges appendices.

Les ventouses sont les talents.

Les griffes acérées les pré-requis dans un système d'éducation cartésien jalonné de repères.

On produit des robots capables de se mesurer entre eux.

Mais ces robots le vivent mal quand la prise de conscience de leur caractère unique leur explose au visage.

Le robot prend la mesure de sa frustration et devient rebelle, en marge et, s'il a de la chance, croise un mentor qui lui accorde sa confiance et lui démontre qu'être soi envers et contre la majorité apparente est propice à une existence riche. Saine émulation.

Nous avons tous des capacités artistiques et créatives.

Ce sont deux notions différentes.

On peut être créatif dans un domaine qui n’est absolument pas artistique.

Je connaissais un génie (QI mesurable) qui ne cessait de proposer des améliorations aux conditions de travail de ses pairs. D'un tableau excel à une manière de ranger les dossiers, il excellait dans la simplification. Ces capacités lui ont valu de se retrouver remercié de son entreprise car sa singularité inquiétait et on lui prêta des intentions maléfiques.

Il créa sa boîte et fit fortune. 

Que faut-il rajouter de plus ?

Chaque système possède ses règles.

Suivre des règles est bon si on envisage de progresser dans un système.

Un footballeur aura tendance à devoir taper le ballon avec le pied s'il veut éviter de commettre des fautes.

Et si cela ne lui plait pas malgré les vœux de sa famille car le métier paye bien et qu'à 35 ans tu peux glaner une retraite dorée ? Dans ce cas, il est temps de dire «non» et de quitter la terre ferme pour devenir ce que l’on fait, ce que l’on est.

Créer est un acte de vie.

La création est une preuve d'existence.

Créer, c'est s'affirmer.

Et pour créer, il faut repousser cette stupide peur de se tromper.

Dans la vie, on ne décerne pas de notes pour le bonheur. On devrait.

L'exaltation, l'enchantement, viennent du volume de voix de nos envies.

Faites-vous entendre, faites ce qui vous plait et oubliez le reste.

Sinon vous n'aurez que les restes. Ceux que daigneront vous laisser grignoter ceux qui excellent dans l'application du manuel, oui, celui-ci avec les lettres bien droites et les chiffres obsolètes mais tellement sécurisants.  

Allez, courage, vous allez être épatant.

Je le sais. J'ai confiance en vous.

Comment tenir ses bonnes résolutions 2013 ?

Retour à La Une de Logo Paperblog