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Ep.16 – Mamie s’accroche

Publié le 05 mars 2013 par Poneyland

Ep.16 – Mamie s’accroche

Retenu à la vie par un fil
Par un pli.
Ou par cent, deux cents, trois cents rides de chaire.
Allongé sur un lit,
Retenu à la vie par un fil,
Par une flêche, my flesh.
Elle sourcille, elle divague,
Elle dit : Séance de Sac.
Pas un passage à tabac
Juste un sursaut d’existence
Sur la plaine de son ventre.
La nature ailleurs,
Sur une autre terrasse
Que celle qui donne
Sur les déserts de son âge.
Elle dit : Séance de Sac.
Elle est le sac,
Et je suis le vilain Henri
Qui savoure un instant
La vie qui revient, rugit
Dans le battement saccadé
Du sac qui se gondole.
Je ne l’emmènerais pas à Venise,
Il n’y aura pas de Pont des Soupirs.
Que le tremblement des rides
Au coin de ses yeux
Quand elle part se cacher
Dans nos nuit interdites.
Elle dit : Séance de Sac.
Des fois j’écume, j’enrage,
Atome sans fission,
Je pulvérise les mensonges
Et je pars à la nage.
A la pêche à la baleine
Echouée dans mon lit,
Retenu par un fil à ma vie.
Par cent, deux cents, trois cents rides de désespoir
Par une secousse intérieur,
Par l’approche de la mort. Amor.*
Non muere mai.**
Dracula de 20 ans,
Victime consentante.
Je lui demande si elle m’aime,
Ce qu’elle ferait pour moi.
Tout.
Si elle n’était pas…
Allongé sur mon lit
Retenue à sa vie par le fil de la mienne.
Elle me demande si je l’aime.
Je pars.
Egoïste, flambant neuf,
Mes épaules de héros,
Et l’avenir qui rugit
Dans le vent qui me pousse.
Je vais.
A la pêche à la ligne
A la pêche à la sardine
Sortie de Sorbonne,
Licence histoire de l’art.
J’exulte.
Et puis à un moment
Très au loin j’entends.
Elle dit : Séance de Sac.
Dans un silence puéril
Je compte en mémoire
Les rides sublimes
De sa peau qui m’obstine.
Une sardine qui dort
Juste à côté de moi,
Et le souvenir d’une baleine
Qui me tue à jamais.

J’AIME TA GRAND-MÈRE

*L’amour.
**Ne meure pas.

via Tumblr http://deadanimalbeing.tumblr.com/post/44632308827


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