Magazine Journal intime

Demain – Guillaume Musso

Publié le 06 mars 2013 par Anaïs Valente

"Le mardi et le mercredi, on lit sur son transat".

Et oui, j'ai passé deux après-midi avec Guillaume Musso, sous ce soleil tant attendu.  Et il n'y a qu'une seule chose plus agréable que lire du Guillaume Musso : lire du Guillaume Musso sous le soleil. 

Et une fois de plus, cette lecture fut un pur bonheur.  Ça en devient presque répétitif, cette manie que j'ai de dire chaque année que j'ai adoré le petit dernier Musso, mais c'est ainsi, je ne vais pas vous mentir et dire que j'ai aimé bof bof, voire détesté, pour varier mes chroniques Mussoesque, no way.  Bien sûr, y'a ceux que j'adore, et puis y'a ceux que je vénère.  Légère nuance.  Demain fera partie de ceux que je vénère, c'est clair (et ça rime) parce que cette idée de la faille temporelle, elle est démentiellement démentielle et ouvre les portes à tous les possibles.  C'est un de mes fantasmes, cette possibilité de retourner dans le passé, de découvrir l'avenir, d'influencer l'un ou l'autre afin d'influencer ensuite l'un ou l'autre (ça va, vous me suivez ?).

Je peux vous dire que je mourais donc d'impatience de découvrir Demain car, dès que j'ai lu le résumé, j'avais une chair de poule de malade :

"Elle est son passé...
... il est son avenir.

Emma vit à New York. À 32 ans, elle continue de chercher l homme de sa vie.
Matthew habite à Boston. Il a perdu sa femme dans un terrible accident et élève seul sa fille de quatre ans.
Ils font connaissance grâce à Internet et bientôt, leurs échanges de mails les laissent penser qu ils ont enfin droit au bonheur. Désireux de se rencontrer, ils se donnent rendez-vous dans un petit restaurant italien de Manhattan.
Le même jour à la même heure, ils poussent chacun à leur tour la porte du restaurant. Ils sont conduits à la même table et pourtant... ils ne se croiseront jamais."

La chair de poule, je vous dis.  J'ai lu sur le net que le sujet avait déjà été visité, que ça faisait penser à ce film avec (le beau) Keanu Reeves, Entre deux rives.  Si tous les thèmes déjà abordés en littérature étaient ensuite interdits, il resterait bien peu de sujets sur lesquels écrire, ma bonne Dame.

Et si le thème de départ fait en effet penser à Entre deux rives : une discussion entre deux personnes ne vivant apparemment pas à la même époque, la similitude s'arrête là.  Parce que, sans vouloir vous en dire trop, cela va de soi, une fois cette faille temporelle comprise de tous, le roman bascule, petit à petit, dans un thriller palpitant dont il est impossible de sortir avant la dernière ligne (d'ailleurs je devais aller à la banque avant 16 h, j'ai terminé ma lecture à 15h58, tant pis, impossible d'abandonner les dernières pages – finalement la banque fermait à 16h30, alleluia – anecdote dont vous vous moquez, je sais, mais voilà quoi, je digresse je digresse).  Bref un mélange de fantastique, avec des héros prisonniers de leur époque qui, par le miracle de la technologie, se trouve face à face, de romance avec des héros pour qui l'amour est prépondérant, même si lui est malheureux comme les pierres, même si elle est bouffée par sa solitude (des êtres fragiles donc, auxquels on s'attache immédiatement, tant ils sont profondément humains), et de thriller dont on sent que le dénouement sera totalement inattendu et scotchant.  Et il l'est.  Sans oublier les personnages secondaires, la meilleure amie lesbienne fofolle et le pote geek, qui apportent une touche d'humour parfois nécessaire quand l'angoisse va crescendo.

Et puis une question que Guillaume Musso pose : jusqu'où peut-on aller par amour ?

J'aurais tellement envie de partager plus encore sur cet ouvrage, de vous parler de cette histoire incroyable et captivante, de vous dire "et toi, tu t'en doutais qu'il…, tu le savais qu'elle… tu as aimé la fin, tu t'y attendais ?", mais je dois me taire, passque raconter la fin, c'est pas bien pas bien pas bien, alors je me tais.  Mais quand vous l'aurez lu, revenez me voir qu'on en discute ensemble… car vous aurez cette même envie de partager, tant ce livre est un pur bonheur. 

A lire au soleil, si vous avez cette chance.


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