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GUERRE AU MALI. MNLA: Et l’étau se ressere autour du Mali re-colonisé

Publié le 10 mars 2013 par Menye Alain

azawadDu retrait des troupes françaises en mars, la nouvelle prose française parle d’un retrait partiel dès avril mais que, s’il y a persistance de la résistance terroriste, le séjour des soldats hexagonaux se poursuivra. Laisser la place à des troupes africaines est un vain mot. Ici, nous l’avons dit et redit. Les islamistes ne pouvaient pas prendre le Mali tout entier, encore moins Bamako. Il suffisait d’armer les forces maliennes, au lieu de priver cette armée d’armes.

Alors que Bamako tend la main au MNLA (Mouvement National pour la liberation de l’Azawad), en lui demandant de désarmer avant négociation, ce dernier refuse, et fait la volonté de son maître, initiateur et parrain, la France, notre France chérie, en réclamant des…Casques bleus. La boucle est donc bouclée, le MNLA devenant la voix de la France. Tout cet argent que les Nations unies vont dépenser, suffisait à ré-armer l’armée malienne, et à développer le pays outre mesure.

Dans ce combat pour son autodétermination, validé visiblement par ce qu’on nomme « communauté internationale », le peuple de l’Azawad s’est réuni. L’Assemblée Générale des ressortissants de l’Azawad réfugiés et résidents à Nouakchott (Mauritanie) a, dans un communiqué final, indiqué ces différents points sur lesquels, l’Etat malien et lui doivent s’engager. Nous prenons les points les plus importants:

1) Condamner toutes les exactions perpétrées par l’armée malienne dans l’Azawad depuis le début de l’intervention militaire dans la région;

2) Interpeller la France, puissance au devant de cette guerre contre le terrorisme, de prendre ses responsabilités vis-à-vis de cette «épuration ethnique» menée par l’armée malienne dans l’ombre de l’opération dite Serval;

7) Condamner l’attitude de l’Etat malien, de sa presse et de ses marionnettes qui depuis un certains temps mobilisent volontairement les ingrédients nécessaires dans le but de conduire à une guerre civile dans l’Azawad;

8) Condamner le terrorisme sous toutes ses formes.Rappelons :

9) La négligence manifestée par le pouvoir central de Bamako vis-à-vis de l’Azawad, de sa population, de ses valeurs, de son ressort socio-économique et politique des indépendances africaines à nos jours;

10) Le non respect répétitif et exprès par les gouvernements maliens des différents accords de paix signées avec les mouvements rebelles de l’Azawad (pacte national de 1992 prévoyant un statut particulier à L’Azawad, les Accords d’Alger de 2006);

11) La négligence et l’exclusion volontaire par l’Etat malien de notre histoire, celle de nos héros et martyrs dans ses différents programmes socio-historiques et événementiels (reconnaissances, décorations, monuments, hommages…);

15) Notre encouragement à une résolution politique et durable du conflit qui oppose l’Azawad au Mali depuis plus de 50 ans;

Il ne vous a pas échappé que, dans cette opération Serval, comme par hasard, seuls les soldats maliens sont accusés d’exactions. Il ne vous a pas échappé que, la France demande le déploiement des Casques bleus depuis son intervention armée. Lorsque nous disions que le point axial de cette guerre contre le « terrorisme » était l’installation de la France au Nord Mali, surtout sur la base de Tessalit, certains nous riaient au nez, jugeant l’intervention comme étant pour la souveraineté du Mali. Or, Tessalit se situe en territoire Azawad. Il ne vous a pas échappé que, les soldats maliens n’ont pas été autorisés à entrer dans Kidal, capitale de l’Azawad, mais plutôt les soldats tchadiens. Cherchez l’erreur !

Nous disions enfin que, cette guerre conduira indubitablement vers l’autodétermination de l’Azawad. Certains Maliens avaient alors insulté votre humble serviteur. Or, nous leur avions demandé d’aller vers leurs frères, et de ne pas suivre les avis des gens haineux et tribalistes au sein du Mali. Un journaliste malien avait dit, lors d’un débat avec moi sur une radio, qu’on m’attendait à Kidal où, on m’offrira une maison, puisque j’étais un Touareg. Mais, sur tout ce que nous disions,  nous y sommes presque…


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