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Hugo Rafael Chávez Frías mérite le prix Nobel de la paix: Voici pourquoi.

Publié le 10 mars 2013 par Menye Alain
Hugo Chávez Frías

Hugo Chávez Frías

…A titre posthume.

Nous sommes, ici, une contre-information mais, parfois, quand un article de presse émanant d’un « mainstream » est sans équivoque et juste, nous n’hésitons pas à le recommander Ou le diffuser. Hugo Rafael Chávez Frías, surnommé El Comandante, est mort le 5 mars dernier. Le Venezuela pleure mais, pas seulement. Il y a 18 pays, en Amérique centrale et dans les Caraïbes qui pleurent aussi. Cet article tiré du Monde.fr est simplement celui qui révèle le visage d’un grand homme, mais aussi un homme au grand coeur, que dis-je, au très grand coeur. Lisez plutôt.

L’Amérique centrale et les Caraïbes angoissées par la mort de M. Chavez

La mort du président vénézuélien Hugo Chavez, mardi 5 mars, a plongé l’Amérique centrale et les Caraïbes dans l’angoisse. Plusieurs gouvernements ont décrété des deuils nationaux. Les pays de la région craignent la fin, ou la diminution, des largesses pétrolières du leader « bolivarien » qui leur ont permis de résister à la crise des dernières années.

Une question revient dans les conversations et les médias : Petrocaribe survivra-t-il à M. Chavez ? Depuis 2005, cet accord permet à 18 pays de la région d’obtenir du pétrole vénézuélien à des conditions privilégiées. Les pays bénéficiaires ne règlent qu’entre 5 % et 50 % de la valeur des importations, avec un délai de grâce de deux ans. Le reste de la facture est payable à vingt-cinq ans, avec un taux d’intérêt de 1 %.

Cuba Recevant près de 100 000 barils de pétrole par jour, payés en partie par l’envoi de 35 000 médecins, personnels sanitaires ou sportifs travaillant au Venezuela, Cuba est le pays qui a le plus à perdre. Une éventuelle réduction de l’aide vénézuélienne – 10 milliards de dollars (7,7 milliards d’euros) par an selon des économistes exilés – fait planer la menace d’un retour aux restrictions de la« période spéciale » qui avait suivi la disparition du bloc soviétique dans les années 1990.

Nicaragua Proche allié idéologique de la « révolution bolivarienne », le Nicaragua sandiniste a reçu plus de 2,5 milliards de dollars du Venezuela depuis 2007. Cette coopération lui a permis de surmonter une grave crise électrique et de financer des programmes sociaux. Gérés de manière discrétionnaire par le président Daniel Ortega, ces fonds ont alimenté la corruption, selon l’opposition, qui réclame l’ »institutionnalisation » de la coopération vénézuélienne.

Haïti Homme de droite, chantre du business, le président haïtien Michel Martelly s’est vite laissé séduire par la générosité pétrolière de Chavez. Le Venezuela est devenu l’un des principaux bailleurs de fonds d’Haïti. Après le séisme de janvier 2010, Chavez a annulé la dette d’Haïti, d’un montant de 395 millions de dollars. Les fonds de Petrocaribe, plus de 1,3 milliard de dollars depuis 2008, ont financé trois centrales électriques, l’aéroport du Cap Haïtien, et des programmes de santé exécutés par des médecins cubains.Le président Martelly a récemment vanté la coopération du Venezuela, « qui offre le plus de dons, avec très peu de conditions ».

République dominicaine Les fonds de Petrocaribe ont permis à la République dominicaine – plus de 600 millions de dollars par an – de ne pas être asphyxiée par la hausse des cours du brut. La rapide augmentation de la dette dominicaine envers le Venezuela, 3,2 milliards de dollars en janvier 2013, a fait de Caracas le premier créancier de Saint-Domingue.

Jamaïque Selon l’ancien ministre jamaïcain des finances Wesley Hughes, la fin de Petrocaribe « aurait un impact négatif de 600 millions de dollars sur la balance des paiements » de la Jamaïque, l’un des pays les plus menacés par la crise de l’endettement.

RÉDUIRE LES FLUX D’AIDE

La raffinerie modernisée de Cienfuegos, à Cuba.

Le 9 janvier à Caracas, en présence des représentants des 18 pays membres de Petrocaribe, le vice-président vénézuélien et héritier désigné de M. Chavez, Nicolas Maduro, avait ratifié « l’engagement du gouvernement bolivarien pour la période 2013-2019″. Mais face à la détérioration de l’économie vénézuélienne, un nouveau gouvernement, même chaviste, pourrait être tenté de réduire les flux d’aide.

Si l’opposition vénézuélienne l’emporte à la prochaine élection présidentielle, Petrocaribe serait menacé de disparition. Le candidat Henrique Capriles Radonski l’avait annoncé lors de la campagne pour le scrutin d’octobre 2012 : « A partir de 2013, plus aucun baril gratuit de pétrole ne sera envoyé à d’autres pays », avait-il promis.

Lemonde.fr/Jean-Michel Caroit – Saint-Domingue, correspondant

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