Week-end royal

Alors sans doute LA grosse déception de ce début d'année cinématographique !
Comme quoi un acteur génial ne fait pas un film à lui tout seul !

La grande histoire par le petit bout de la lorgnette, ça peut être sympathique et drôle ou, comme là, ça peut être complètement inintéressant...
Remarquez que l'absence de petite histoire peut également largement justifier le manque d'intérêt du film !
Non, parce que ni grande histoire, ni petites histoires, ça fait peu d'histoires quelles qu'elles soient au final et l'histoire, c'est quand même un peu ce qui remplit les pages d'un scenario !
Alors, si, on nous annonce que la maîtresse (l'une des maîtresses !) de Roosevelt va nous faire partager le week-end que les souverains britanniques sont venus passer dans la résidence secondaire du président américain...
On imagine quelques indiscrétions très politiquement correctes sur les liaisons extra-conjugales de l'homme d'Etat ou quelques révélations sur la venue très controversée du roi George voire sur fond de trame historique (la 2nde guerre mondiale et l'entrée en guerre des Etats-Unis)...
Rien !
Le contexte historique est vaguement cité, le roi et la reine sont largement caricaturés mais sont inexistants et la maîtresse-narratrice  (j'en reparlerai...) est proprement insupportable d'inconsistance...

Alors, heureusement, il y avait deux points positifs :
- le film ne dure qu'une heure trente et quelques brouettes,
- Bill Murray cabotine, s'amuse et crève l'écran avec flegme, une fois encore...
On dirait qu'il n'a pas besoin de forcer son talent !
Alors que cette pauvre Laura Linney donnerait plutôt l'impression de forcer son talent à l'inverse. Gauche, niaise, inexpressive... Certes, le rôle est peu flatteur et il est donc relativement malaisé de bien s'en sortir et j'essaye de me raccrocher à cet argument ainsi qu'à celui d'une direction d'acteurs peu inspirée pour la sauver mais ça sent quand même le mauvais rattrapage aux branches !
Ceci étant, Eleanor, George et Elisabeth étaient aussi proprement à hurler. Heureusement que le ridicule ne tue pas !

Est-il besoin de conclusion à cette critique ? Non, je crois que je vais m'épargner cet ennui et aller finir d'apprendre mon acte 1 qui me pose de sérieux problèmes...

A bientôt !

La Papote