Magazine Journal intime

J'aimerais...

Publié le 03 avril 2013 par Papote

Les nuits sans sommeil ou avec peu de sommeil s'enchaînent un peu trop à mon goût en ce moment.
Même la nuit dernière, première nuit seule chez moi avec P'tite Louloute. Cette nuit là, j'y avais pas mal pensé depuis deux mois. J'imaginais cette nuit où la porte se verrouillerait sur nous deux et où nous passerions une nuit seules dans notre maison...
Je l'imaginais marquant le retour à mon indépendance physique mais j'ai pu le faire bien avant !

Pourtant, j'ai une nouvelle fois passé une nuit complètement hachée et très peu reposante. Douleurs, préoccupations, cauchemars, etc, j'en ai des tas des prétextes à l'insomnie !
Pourtant, j'aime la nuit. Ces heures où l'on sait que les angoisses ont le plus de mal à s'apaiser et les démons à rentrer dans leur tanière mais c'est aussi, le temps où mes pensées se font analyses, où le silence me donne le sentiment d'être le veilleur de la planète en général et de ma vie en particulier (oui, dans ces moments-là, j'ai tendance à penser que toute la planète est plongée dans la nuit !), les paroles empreintes de sagesse de mes amies font leur chemin jusqu'à mon coeur, où mes envies se dessinent plus précisément.

J'aimerais reprendre mes projets de travaux de la maison. Finir les petits détails de certaines pièces. Refaire certaines choses qui avaient été faites en d'autres temps, dans d'autres humeurs, d'une autre façon.
J'aime l'idée que tout cela recommence à tourner dans ma tête. Ma maison, c'est mon port, c'est le toit sous lequel P'tite Louloute a toujours vécu. Le fait d'avoir à nouveau des idées et des envies m'excite, m'étonne et me fait plaisir...
En revanche, comme toujours, les idées reviennent sans discernement, en masse et de tous les côtés.
J'aimerais alors que tout cela s'organise gentiment mais, là, je sais que c'est beaucoup demander car j'aime fourmiller d'idées et ce gentil brouhaha de projets a son charme...

J'aimerais que P'tite Louloute puisse ne plus subir son conflit de loyauté et ose affirmer certaines choses qui la préoccupent pour s'en affranchir et se construire mieux que je n'ai su le faire dans ma vie.
J'aimerais lui éviter tous ces tracas mais les mamans (comme les papas !) n'ont pas le pouvoir de protéger leurs enfants. Ils peuvent juste espérer leur offrir beaucoup d'amour et quelques clefs pour avancer sans heurt et avec le minimum de dommages.
J'aimerais pouvoir lui dire certaines vérités mais il faut savoir la laisser prendre quelques claques et quelques retours de bâtons, pourtant si prévisibles, et être derrière pour lui offrir le réconfort de mes bras avant de la relancer dans sa grande aventure de vie.
J'aimerais que cela soit moins dur pour elle comme pour moi...

J'aimerais sentir l'odeur du lilas et de l'herbe fraichement coupée quand le soleil commence à baisser à l'horizon.
Il ne fait pas encore assez chaud pour en profiter directement dans le jardin mais le jour où cela sera possible approche.
J'aimerais planter des fleurs et sortir ma méridienne.
J'aimerais avoir des voiles d'ombre, légers, aériens, rafraichissants pour offrir un coin de repos à mon jardin. Peut-être même une chaise suspendue et un salon de jardin neuf et un carillon tout léger, presque inaudible qui tinterait dans l'air sans qu'on s'en aperçoive vraiment au gré des souffles d'air.

J'aimerais avoir recouvert suffisamment d'autonomie pour pouvoir dire à tous ceux qui me soutiennent et m'aident : " Regardez, j'y arrive et c'est grâce à vous ! Maintenant, vous pouvez m'offrir ce que vous avez envie de m'offrir de vous, juste pour le plaisir et non plus parce que c'est nécessaire et je peux recevoir ce que vous avez envie de m'offrir avec plus de légèreté et moins de culpabilité d'être une charge pour vous ! Merci."

J'aimerais préparer une trousse de toilette pour deux pour quatre jours à Rome.
Je sentirais l'air si doux du latium, j'entendrais les bruits incessants de la ville à la tombée du jour et je pourrais profiter de ce petit rêve devenu réalité...

J'aimerais que ma boule de stress se fasse la malle.

J'aimerais ne pas me coucher le soir en me disant que j'ai encore oublié de faire ceci ou cela.

A bientôt !

La Papote

PS : Internet m'ayant planté à 4h du mat, au moment où je tentais de publier mon billet, il a fallu attendre de revenir chez Mme Mère et Monsieur Père pour, finalement, y arriver... Je vous ai dit que j'adorais la technologie ?


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