Gilles Bernheim
Ô sacrilège !
Qui peut-on encore croire en ces hommes ? Quand des hommes, dits « hommes de Dieu » trichent, mentent, volent ou pillent ? Gilles Uriel Bernheim, bientôt 61 ans, le grand rabbin de France s’est expliqué exprimé hier soir sur Radio Shalom. l’écouter fut une souffrance. De la daube pure et simple. Toute honte bue, il reconnaît tous les plagiats qui lui sont reprochés et l’usurpation du titre d’agrégé de philo. Le philomenteur, élu par l’assemblée générale du Consistoire central grand rabbin de France le 22 Juin 2008, pour un mandat de sept ans à partir du 1er Janvier 2009, est nu. L’homme, épinglé, refuse toute démission et s’accroche telle une sangsue à sa synagogue de la Défaite Victoire.
J’y suis j’y reste
En apprenant toute cette falsification, on est pris par l’horreur, d’abord, l’effroi, ensuite, puis, la compassion. Il a dit qu’il est plein de « regrets » devant ces « fautes morales » mais, qu’il ne démissionne pas pour autant. Et là, l’homme évoque :
« La téchouva [la repentance] existe à condition de ne pas répéter les même choses »
Mais, il a oublié les midot (qualités) qui font un bon rabbin. A-t-il réellement appris pendant sa yeshiva la vraie connaissance du judaïsme ? Que sait-il de l’orgueil, la colère, la crainte de Dieu, ou encore le fait d’etre scrupuleux dans la pratique, l’amour du prochain ? Pour lui, dans une voltige mensongère insupportable il déclare que démissionner serait un acte d’orgueil, alors il doit humblement faire face à ses responsabilités et rester à son poste. Une logique morbide et mortifère avec tout le mal qu’il fait à la communauté juive de France.
L’agrégé de philosophie autoproclamé, pour justifier un autre mensonge, a expliqué qu’une « blessure personnelle » lui avait fait arrêter ses études « juste avant l’agrégation ». Si encore une fois, c’était un mensonge pieux, c’est à dire par amour pour autrui, ça passerait. Hélas, le seul mobile pour Gilles Bernheim, comme le disait Kant, c’est pour l’amour de soi. Il affirme un peu vite n’avoir jamais tiré profit de son faux titre universitaire placardé derrière ses bouquins. Quelle folie !
Il ne faut pas mentir pour ses profits, son bien-être. C’est une évidence. C’est le sens commun qui le veut. Il ne faut pas avoir lu Emmanuel Kant, la bible, la torah ou le coran. C’est la communauté juive qui est humilié et par conséquent, si elle absout ce falsificateur, elle prouvera qu’elle ne pardonne qu’aux siens et que les autres n’y ont pas droit. Quand Gilles Bernheim conclut son propos en assurant qu’il n’a « pas commis de fautes dans [sa] fonction » et espère donc pouvoir « retisser de la confiance » avec la communauté qu’il représente, il poursuit dans la fiente en se moquant des siens…
Flashback et histoire d’une falsification
Le Grand Rabbin de France, Gilles Bernheim, est-il agrégé de philosophie ? Non, non, et encore non. Or, toutes ses biographies l’ont affirmé à chaque fois. Sa notice du Who’s who mentionne également ce titre volé. Un ouvrage publié en 2009 par le Consistoire Central, juste après son élection et qu’il a préfacé, le présente comme « agrégé de l’Université ». Et lorsqu’il a été décoré de la légion d’honneur, au palais de l’Elysée, le 3 mars 2010 par l’ex roitelet élyséen Nicolas Sarkozy, ce dernier l’a rappelé à deux reprises, admiratif, qu’il était « agrégé de philosophie » et qu’il faisait partie de l’élite. Gilles Bernheim, avec un aplomb considérable, savourait.
Au-delà de la communauté juive qu’il a floué et est encore entrain de flouer en voulant se maintenir à tout prix à son poste, il y a aussi les autres: la communauté littéraire, la communauté scientifique, les universitaires, et les religieux comme Benoît XVI. Le 21 décembre 2012, le discours annuel à la Curie romaine de Benoît XVI avait cité la supposée plaquette du Grand Rabbin de France, et surtout gros plagiat, contre le mariage pour tous, publiée le 18 octobre sous le titre Mariage homosexuel, homoparentalité et adoption : ce que l’on oublie souvent de dire. Cette citation par le pape était l’un des grands titres de gloire de Gilles Bernheim. Un événement salué par la communauté juive et la presse dans le monde entier.
Malgré tous ses efforts donc, le Sénat a adopté mardi soir par 179 voix contre 157 le premier article du projet de loi sur le mariage pour tous, le plus important, celui qui ouvre le mariage aux personnes de même sexe. Cet article a été adopté « conforme », c’est-à-dire sans modification par rapport au vote en première lecture du Palais Bourbon (Assemblée nationale). Ce vote devient par la même irréfragable sauf si l’ensemble du projet de loi était rejeté à l’issue de son examen par le Sénat. Il ne sera pas soumis à une deuxième lecture de l’Assemblée nationale ni à la CMP (Commission mixte paritaire). Quant à Gilles Bernheim, qu’il rase les murs, c’est une vrai question d’orgueil sans trituration de sa part…