Magazine Journal intime

Un printemps à Paris (Natural Born Killers urbains)

Publié le 18 avril 2008 par Corcky



C'est encore un cliché, mais ça sent l'printemps.
T'as pas vu?
A quel point ça bourgeonne de partout?
Sur mon blog, pour commencer.
Y'a des plantes carnivores qui ont poussé sur la nouvelle bannière, là haut.
C'est la jungle.
Les deux salopards qui m'ont fait Noël avant Noël (que Satan les ait en Sa Sainte garde et leur accorde la vitalité du kangourou nain de Nouvelle Zélande et la puissance du morpion pakistanais) savaient quoi planter pour que ça pousse vite et bien.
Quelques trophées sanglants plantés sur des piques, à la Ghosts of Mars.
La tronche d'Alien, parce que "I got you...son of a bitch" (réplique finale et cultissime sortie de la bouche d'une Ripley en petite culotte, Ripley atomisant la bestiole, Ripley:1 - Tête de bite:0).
Ce con de chat, avec le Q.I d'une moule marinière et l'ADN du lapin de Caerbannog, parce que les Monty Python (et les hirondelles d'Afrique et d'Europe, et les noix de coco).
Les nichons de Pamela Anderson et le débardeur kaki de G.I Jane, parce que j'allaite à Malibu et que Demi Moore, quand même...
Les gros flingues de Predator, parce que "tu sais que t'as vraiment une sale gueule?" (disait Schwarzie au monstre avant de faire un cratère de la taille du Stade de France en pleine jungle colombienne).
Et les plaques d'identification, pour que ma femme puisse réclamer mon corps le jour où je serai portée disparue quelque part au pays des Teletubbies décérébrés, kidnappée par Dora l'exploratrice ou dévorée par les sanguinaires adorateurs de Chimène Badi.
(Au passage, tu remarqueras que je ne suis pas blonde et que je porte des lunettes).
Arroser le tout quotidiennement avec quelques litres de bave colérique produite par une bouche vindicative et atteinte de semi-paralysie causée par une hilarité pathologique.
Nicolas le Jardinier peut aller se rhabiller, ou retourner planter ses tomates à la con avec Maïté au pays de Silence, ça pousse (je les soupçonne d'y pratiquer des parties fines en compagnie de la Mère Denis et de Garcimore...).
Envoyez vos dons à
Oncle Paul et à Bertrand, qui ont commis cette fresque hollywoodienne et que je ne remercierai jamais assez.
C'est le printemps, nom de Dieu!
Les p'tits zoziaux qui font "cui-cui", l'acnée qui repousse sur la gueule des ados, les jupes qui raccourcissent, les cafés en terrasse, le soleil, les débardeurs sexy, l'amour sans la couette, les premiers sorbets, les fleurs en jeunes filles et les jeunes filles en fleurs, Roland Garros, le Perrier au citron, les balades nocturnes sans se cailler les miches, les bateaux mouches et les mouches sur les bateaux, les cars de touristes japonais (clic-clac! souriez!), les gays en maraude dans le Marais des maraudeurs, les Pékinois qui tombent enfin le manteau en laine tricoté par mémé Raymonde, les jours qui rallongent et les nuits qui dé-rallongent, les bisous volés des amoureux en bord de Seine, les salles de cinoche pleines à craquer, la peau qui retrouve un peu de couleur, et puis les ouikaindes en bord de mer, à se bouffer des churros dégoulinants de sucre au milieu d'une fête foraine toute pourrie où deux pauvres manèges se battent en duel sur une place bondée de connards en tongs.
C'est le printemps, bordel!
Et je me dois de faire honneur à ma nouvelle bannière.
Alors les ch'tits zoziaux, on va se les tirer à la carabine à plombs.
Les terrasses de café, on va y lacher une armada de pigeons souffrant de gastro-entérite.
Roland-Garros, on ira bruyamment y encourager Mauresmo et Tsonga, pour être bien sûrs qu'ils se vautrent.
Les bateaux-mouches, on leur balancera des oeufs pourris et de la farine.
Les pékinois, on leur plantera des carottes dans le fion.
Les touristes Japonais, on leur fera un remake grandeur nature de Godzilla sur la Tour Eiffel.
On ira chanter du Grégory Lemarchal à la fête de la musique en déployant une banderole "Lemarchal, nous voilà!".
On enverra Aimé Césaire au Panthéon s'il reste de la place, vu que Sarkozy a déjà fait des réservations  pour Jean Réno et Christian Clavier, et que de toute façon il ne sait pas qui était Aimé Césaire (il l'a rencontré y'a deux ans, mais il est persuadé que c'était un rappeur en retraite).
D'ailleurs, on se consolera de la disparition de l'inventeur de la négritude en se disant qu'il nous reste toujours la créatrice de la bravitude, que le monde entier nous envie.
Et en allant voir Indiana Jones 4 pour la Fête du Cinéma, on hurlera le générique du fond de la salle tout en arrosant les spectateurs de coca-cola et de pop-corn à dix euros la ration.
.....
Je vais enfin pouvoir m'épiler.


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