Magazine Journal intime

Chaleur intense !

Publié le 29 avril 2013 par Anaïs Valente

Il est blond, cheveux aux vents, yeux clairs.  Boh, pas trop mon fantasme, moi ce sont les bruns ténébreux, mais les yeux clairs, on a beau dire, on a beau faire, ça fait toujours son chtit effet.

Et puis il n'est pas seul, en vlà un deuxième, brun cette fois.  Ténébreux, tout ce que j'aime. Waw waw waw, un lot un plus un gratuits ?  ça s'est pas terminé hier, les quatre jours fous Inno, des fois ?

Tous deux me regardent, l'œil coquin.  Si si, l'œil coquin, je ne suis pas victime de mon imagination, je détecte dans leurs prunelles qu'ils ont des intentions… mal intentionnées.  Et des intentions mal intentionnées mais pressées.  Un œil coquin pressé, ça se repère au quart de tour.

Moi je suis patiente, même si j'ai froid aux pieds.  Diantre, je dois avoir un souci de circulation ma bonne Dame, c'est nin possip' d'avoir si froid aux pieds.  En y regardant de plus près (plus près des messieurs, pas plus près des pieds), je leur trouve de faux airs de Brad Pitt et Georges Clooney.  Tant qu'à faire.  Si ça tombe, c'est eux, hey, tout est possible dans la vie, un tournage en Belgique, le hasard d'une rencontre, et voili voilà, qui sait, sur un malentendu...

Me vient en tête cette chanson de Marie Laforêt "après je ne sais plus Henri Paul Jacques ou Lulu, en tout cas un parmi eux m'a bien eue".  Bon, Marie en avait quatre à disposition, moi deux seulement, mais c'est kif kif bourricot.  Seuls les fans de Marie comprendront, of course.  Et les fans d'Henri Paul Jacques ou Lulu.

Alors je ferme les yeux et je me laisse aller à leur présence et à ma chanson*.

Présence qui rime avec chaleur intense.  Chaleur intense !

Une chaleur soudaine et intense, qui se répand dans mon bas-ventre.  Tchu, quéén sensation de folie furieuse.  Les yeux toujours clos, je n'ose imaginer ce qu'ils me font pour provoquer une telle réaction.  Des choses que la morale réprouve ?

Puis si, je veux savoir, la curiosité n'est pas un vilain défaut, alors j'ouvre les yeux.

Et je découvre une infirmière revêche, qui me scrute d'un air blasé, dans ma chtite blouse bleu ciel en papier, sur ma table en métal glacé (et ça rime), avec mes pieds tout bleus de froid là au bout, et me précise d'un air indifférent "ne vous inquiétez pas, vous allez sentir comme une chaleur intense dans le bas ventre, ce n'est que le produit de contraste".

Brad, Georges, reveneeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeez, merde !

*Quatre garçons me regardaient
Sur mon manège qui tournait, qui tournait
Au passage, ils me saluaient
Ils étaient très sérieux, moi, je riais
Ils portaient de beaux canotiers
Et dans ma tête, le manège tournait
Après je ne sais plus
Henri, Paul, Jacques ou Lulu
Mais un ou deux parmi eux
M'a bien plu
Tous les cinq, on s'est retrouvés
Devant des clowns qui tournaient, qui tournaient
M'ont offert des fleurs de papier
M'en ont fait des colliers, des bracelets
Ils avaient des polos rayés
Et dans ma tête le manège tournait
Après je ne sais plus
Henri, Paul, Jacques ou Lulu
Mais un ou deux parmi eux
M'a bien plu
Et bras dessus, dessous
Et bras dessous, dessus
On s'est éloignés vers la guinguette au bord de l'eau
Et bras dessus, dessous
Et bras dessous, dessus
On a dit au patron "Joue du phono !"
Et bras dessus, dessous
Et bras dessous, dessus
On a fait danser la Terre entière, on avait chaud
Alors, on a trop bu le petit blanc du pays
Et moi, je me suis endormie
Je savais bien que je rêvais
Dans l'herbe, à l'ombre des grands peupliers
Quatre garçons me regardaient
Moi, dans ma robe blanche, je tournais
Au passage, leurs yeux brillaient
Et dans mon cœur le manège tournait
Après je ne sais plus
Henri, Paul, Jacques et Lulu
Furent un instant des bouteilles ventrues
Et puis tout se mélange
Dans mon rêve étrange
Je les vois se battre
Tous les quatre
Pour moi
Un combat superbe
Les laisse morts dans l'herbe
Et puis tout change
Soudain, tout s'arrange
Ils dorment aussi près de moi
C'est là que je suis éveillée
Par des baisers tendres et passionnés
Le soleil blanc m'éblouissait
J'ai cru voir aux moustaches qui c'était
Mais tous les quatre, ils en avaient
Et dans mon cœur le manège tournait
Après je ne sais plus
Henri, Paul, Jacques ou Lulu
En tous cas un parmi eux
M'a bien eue !


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