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Sa première histoire d’amour: sa cousine!

Publié le 21 mai 2013 par Theworkingmum @theworkingmum1

Pour la 100è des mardis tous doux de Maman@home, il fallait du niveau. Je me suis creusé les méninges… Qu’est-ce qui pouvait bien être assez fort pour ce 100è mardis? Te dire (encore!) que j’adore ma fille, et peut-être même de plus en plus pour son second anniversaire (aujourd’hui même), que c’est bien sûr réciproque, pouhahahha (Tu fais un câlin à maman? Nonnnnnn)… Je n’ai pas eu à chercher bien loin: ma fille aime sa cousine.

Je crois même que c’est sa plus belle histoire d’amour.

Avant que ma fille vienne au monde, je n’avais aucune idée de ce que l’on appelle l’amour maternel, cet amour inconditionnel à toute épreuve (vraiment aucune?), cet amour qui nous change, qui nous pousse à donner le meilleur de nous même… Jusqu’à nos limites (c’est encore une mère en manque de sommeil qui vous parle!).

Et pour les enfants ça se passe comment? Quand ressent-ils de l’amour pour nous? Au départ, on répond à leurs besoins premiers, par exemple, le réconfort de nos bras ne peut-il pas être du à l’habitude plutôt qu’à l’amour? Aujourd’hui je connais ma fille par cœur et quand je lui fais plaisir, elle est reconnaissante mais quand vient l’amour? Quand est-ce qu’on le sait (jamais? Noooonnn!), qu’on le ressent que ça y est on y est au stade du "maman, je t’aime", "maman t’es la meilleure". Bah oui quoi, je ne suis pas la seule à l’attendre à le vouloir! Dites moi que mes vergetures, mes cernes, mes cheveux blancs, mes seins en gants de toilette (bon, j’arrête car d’une je ne me plains pas et de deux, je ne veux pas freiner les "non mamans") n’ont pas être pour rien!

Pour sa cousine de 5 ans, la question ne se pose pas. "On va voir Lolo" et j’ai le droit à la danse de la pluie après une longue sécheresse. Il faut également que je lui explique quand elle veut voir Lolo qu’elle est à l’école. Ma fille a alors besoin de répéter après moi "école Lolo" pour être sure qu’elle ne la verra pas.

Quand elle franchit la porte pour voir sa cousine, plus personne ne compte. Elle ignore tout le monde (oublie la politesse, rang 25 de ses priorités) et court vers Lolo pour jouer de suite. Là, je peux me barrer, c’est pas grave: Lolo est là.

Je dois dire que sa cousine a toujours été là pour elle même si ma fille ne s’en souvient pas. Elle est venue à la maternité et était très fière de la prendre sur ses genoux, elle lui a donné des biberons après l’allaitement, elle a joué des heures entières sur le tapis d’éveil puis sur le sable en vacances, elle lui a permis de sortir ses premiers vrais éclats de rire… Parfois je plains quand même Lolo car ma fille est un vraie sergent chef à vouloir jouer à divers jeux en (très) peu de temps (et si tu ne le fais pas, elle monte dans les aigus). Lolo a la panoplie des jeux de son âge donc forcément ça fait envie à ma fille.

Il y a un moment par contre qu’elles adorent toutes les deux (mes deux mains à couper): le bain. Je crois bien qu’une fois, elles y sont restées plus d’une heure! Parfois, cela nous permet de faire autre chose et parfois, il faut être là pour les regarder se faire des bisous et des câlins, jouer au cheval (ma fille doit être la future championne de France minimum!)… Je crois même que c’est Lolo qui a reçu les premières vraies demandes de câlins, les spontanés… De quoi être jalouse? Non :-) Du tout!

Ce sont de très beaux moments où tu ne te soucies plus de l’enfant unique et de ce qu’on en dit de mal: ta fille sait partager, apprend à aimer…

Une cousine, c’est pratique aussi pour maman notamment quand on va en course: elle te garde un œil sur ta fille, la distrait quand tu fais la queue en caisse, chante avec elle sur le trajet pour éviter qu’elle s’endorme dans le siège auto… D’ailleurs lors de cette sortie, on a cru que j’étais la maman des deux et là… J’avoue que j’ai ressenti une fierté à les avoir toutes les deux avec moi. Deux filles qui s’amusent et qui écoutent. Les seules du magasin qui ne font pas de scandale. Pourtant je ne réagis pas encore quand on m’appelle "tata"! Maman est un métier qui s’apprend, pourquoi pas celui de tata?!

Jusqu’ici, c’est une affaire qui roule, n’est-ce-pas? Tu sais bien toi aussi que ce n’est pas toujours tout rose. Voici que ça se corse avec les aurevoirs. C’est un véritable déchirement. Pire, bien pire que lorsque je laisse ma fille à la crèche (je te parle de nos premières séparations). Il faut dire "à t’à l’heure" pour que ma fille accepte d’arrêter de pleurer avec tétine et doudou en renfort. Sur le chemin du retour, ma fille répète comme pour mieux l’accepter "à t’à l’heure Lolo".

Les relations évoluent avec le temps, on y peut rien, les amitiés passent (parfois), les liens du sang ne garantissent rien… Mais je sais aussi que les enfants n’ont pas cette retenue dans les sentiments (ha cette crainte d’être blessé… celle qui empêche parfois d’avancer): ils ont eux aussi cette amour sans limite, celui où tu laisses un peu de toi…

Deux ans seulement pour autant d’amour… Vous verserez bien une petite larme ;-)

Les deux cousines à la plage

Les deux cousines à la plage

Les deux cousines en balade

Les deux cousines en balade

Les deux cousines main dans la main font de la balançoire

Les deux cousines main dans la main font de la balançoire

L’enfant, c’est un feu pur dont la chaleur caresse. de Victor Hugo ; L’enfant qui joue à votre seuil joyeux – 1840.

L’enfant, ce sourire de bébé, qui s’épanouit toujours et sans cause, N’est-il pas le meilleur rajeunissement moral qu’on puisse avoir ? d’Alphonse Daudet ; Les femmes d’artistes – 1874.


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