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Le cinoche à Jules-Take Shelter

Publié le 22 mai 2013 par Jules

shelter

Sacrés Mayas !!! On aura bien rigolé avec leur prétendue fin du monde. Cela dit, l’heure de l’ultimatum approchant, vers la fin de l’année dernière, je ne peux pas cacher qu’une légère appréhension est apparue. Preuve une nouvelle fois de l’effet contagieux de ce genre d’annonce. C’est en partie le sujet de Take Shelter et c’est intéressant de le voir maintenant que le monde a « échappé » à la catastrophe.


Curtis est un ouvrier de chantier. Il élève avec sa femme Samantha leur petite fille qui est atteinte de surdité. Avec leur situation financière compliquée, ils sont le pur produit de la classe moyenne américaine. Même si un de ses collègues lui avoue qu’il a une vie de rêve, Curtis devient de plus en plus perturbé par les cauchemars qu’il fait la nuit. Ces rêves lui annoncent une catastrophe prochaine et il sombre petit à petit dans l’angoisse.

« Il y a une tempête là dehors qui arrive ! »

Film multi primé en 2011, Take Shelter traine depuis une réputation de chef d’œuvre. C’est vrai que, malgré le fait que ce ne soit que le second film du metteur en scène Jeff Nichols, ont est sidéré par la maitrise dont il fait preuve pour nous embarquer dans cette histoire au final assez classique. Si les critiques de l’époque ont bien évidement tracés des parallèles (aux marqueurs rouge) avec la crise financière  actuelle, Take Shelter se veut néanmoins plus universel dans son propos. La peur de ne pas assumer sa paternité, la peur de l’abandon ou de se confronter à une société qui ne pardonne plus aux individus de se montrer vulnérables sont autant de thèmes présent tout au long du film.

Evidement il faut parler de l’incroyable performance de l’acteur Michael Shannon. Avec ça sensibilité contenu, il arrive à rendre touchant le personnage de Curtis qui aurait pu facilement virer au pathétique. Dans la forme proche du cinéma fantastique, Take Shelter distille une ambiance glaçante qui n’est pas sans rappeler le meilleur de John Carpenter. Cependant et contre toute attente le derniers tiers du film joue la carte de la sensibilité à fleur de peau, aidé en cela par le très beau personnage de femme forte mais aimante joué par Jessica Chastaing. En effet au lieu de sombrer dans une noirceur absolue, (comme la grande majorité des films sur le sujet) Nichols nous montre qu’il faut du courage pour vivre et que si les plus terrifiantes catastrophes peuvent arriver dans la vie de tout les jours, nous ne devons pas oublier les liens qui nous unissent.


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