L'un chasse l'autre...

Depuis plus de quatre mois, j'en étais arrivée à oublier que l'ombre du Crabe aux Pinces d'Or devait planer pour quelques années encore au-dessus de ma tête par le biais de contrôles semestriels.
Il faut dire que mon bras m'occupe un peu beaucoup l'esprit... Comme quoi, un enquiquinement chasse l'autre !
Hier, en regardant mon agenda ministériel (oui, il n'y a rien de pire que d'être en arrêt maladie pour avoir un agenda plein à ras bord !), j'ai réalisé qu'aujourd'hui j'ai rendez-vous chez Médecin Chéri (en attendant le rendez-vous de la semaine prochaine chez Chirurgien Chéri... Ministériel, mon agenda, je vous dis !).

C'est fou comme en un quart de poil de mollet de fourmi ce qui était enfoui au fin fond de ma mémoire est remonté à la surface...

Oh, bien sûr, j'en connais qui vont m'expliquer que le dernier contrôle n'était pas mauvais donc je n'ai pas à m'en faire, que vu ce qui m'est arrivé au bras en janvier, ça, c'est de la roupie de sansonnet. Certes...
Mais ça fait quatre ans aussi que je vis avec cette épée de Damoclès au-dessus de la tête et qu'elle a plusieurs fois manqué de peu ma tête au moment où je pensais que je n'avais rien à en craindre...
C'est bien moins handicapant que ne pas pouvoir me servir de mon bras et bien moins contraignant que deux séances de kiné par semaine pendant un an/un an et demi + une visite par mois chez mon généraliste + une visite tous les deux mois chez le chirurgien, etc. On est bien d'accord mais ça n'empêche que tous les six mois l'ombre plane pendant trois semaines au-dessus de ma tête et que, pour paraphraser Jamel, je n'aime pas trop beaucoup ça...

Depuis hier soir, tout cela tourne un peu dans ma tête...
Sans vraiment se sentir la légitimité d'en parler à cause des bonnes raisons évoquées ci-dessus et sans pour autant pouvoir y aller le coeur et l'esprit légers...
Au moment où j'ai failli, ce n'était pas le bon moment. Cela devait être mieux comme ça...
Finalement, hein, à quoi ça rime tout ce cinéma ? Ce n'est qu'un contrôle et puis, maintenant, il faut attendre alors concentrons-nous sur la radio de mon bras de vendredi et sur la visite à l'hôpital de la semaine prochaine, ça me permettra de moins y penser...

A bien y réfléchir, c'est pas mal ce coup des chaises musicales des préoccupations, ça permet d'en changer régulièrement !
A bientôt !

La Papote