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Animatronique versus Effets spéciaux

Publié le 20 juin 2013 par Gpsnokoto

 Il pleut, rien à faire, un film ? Ouais pourquoi pas ? Jurassic Park ? Ok. Voilà à peu près un cheminent cérébrale simple. Et tandis que je regardais Jeff Goldblum hurler « Allez chercher les gosses ! », Sam Neil faire un face à face avec un T-rex, je me suis dis, « Putain, ce film a vingt balais et est plus convaincant que La Revanche des Siths ». Et si la faute en incombait au tout numérique que Lucas vante à tue-tête ?

Animatronique versus Effets spéciaux

"Déjà on peut toucher"

Lucas et l’animatronique

Alors que l’annonce d’une nouvelle trilogie Star War a bouleversée la toile, la peur de voir un objet cinématographique fade, englobé d’effets numériques à outrance se fait grandissante. En effet, les estampilles «Star War » ou « George Lucas » nous rappelle immédiatement l’énorme bond en avant que la première trilogie a fait en matière d’effets spéciaux, surtout en ce qui concerne les effets numériques. Une nouvelle licence Star War en 2013, sera donc, très certainement, une ode à cette technique. Il faut pourtant se rappeler que le « space opera » de Lucas était également une bombe question animatronique. Mais qu’est ce donc que cet animatronique ?

tortues-film

Des marionnettes, c’est chouette !

L’animatronique, ben c’est une marionnette animé mécaniquement, tout bêtement. C’est la méthode qui, quand les effets numériques étaient trop chers, trop compliqués, pas assez performant, a permis de donner la vie à E.T, Yoda, Terminator, Alien, ou la gueule du T-rex dans Jurassic Park, j’en passe et des meilleurs. L’animatronique a ceci de magique par rapport aux effets spéciaux, elle est réellement présente face aux acteurs. Là où certain doivent aujourd’hui composer avec pour toute stimulation un fond vert et des repères sur le sol, d’autres jouaient véritablement avec Splinter ou une tête de Brachiosaure. La magie devait s’opérer un peu plus sur ce genre de plateau.

Au placard les têtes des tortues ninja !

Hélas, le temps passant, et les effets numériques devenant de plus en plus performants , simples et de moins en moins chers, nos braves marionnettes se firent de plus en plus reléguer au placard. Évidement, à l’heure de la trois dimension, de la 4G, de la conquête de Mars par des, filmer puis composer numériquement un monstre sur ordinateur devient bien plus simple que construire une machine qu’il faudra maquiller, peindre, et pour finir filmer.

Le coup de vieux des F.X

Pourtant, lorsque nous comparons les effets numériques d’il y a dix ans, et ceux d’aujourd’hui la vérité fait mal comme revoir Django Unchained une deuxième fois (gratuit je sais, mais j’ai pas aimé j’en parlerai plus tard). Les effets numériques vieillissent mal, mais vraiment mal. Il suffit de remettre le DVD de La Revanche des Siths pour s’en convaincre, si la plupart des effets spéciaux sont encore convaincants, certaine scènes, et je pense tout particulièrement au combat de fin entre Anakin et Obi-Wan, ont carrément pris de sacrés rides.

Animatronique versus Effets spéciaux

"À trop vouloir en faire…"

L’animatronique vieillit-il moins vite ?

Alors qu’en définitive, les marionnettes mécaniques de notre enfance ont vieillies d’un coup, mais elles n’ont plus bougées par la suite. Yoda est certes moins convaincant en 2013, mais il n’est pas ridicule, le T-Rex n’a quand à lui quasiment pas vieillit, ce qui n’est d’ailleurs pas le cas de la course des Galliminus* (en effets numériques). Le risque du numérique, est qu’il soit toujours surclassé par le temps, les méthodes devenant toujours plus performantes, la marionnette n’a pas ce risque**. C’est peut être pour cela que des réalisateurs comme Guillermo Del Toro ou Ridley Scott vantent encore aujourd’hui les bienfaits de ces robots***.

Un peu de poésie dans un monde d’ordi

Je finirai ce sujet sur un autre point positif de cette méthode, cette fois-ci bien plus poétique que technique. L’animatronique, par sa présence sur le plateau de tournage, sa réelle interaction avec les acteurs et l’idée qu’elle existe vraiment, titille encore plus notre imagination, et nous préserve du désabusement.

*Je suis pas tout a fait honnête. Les Galliminus étaient une vraie prouesse à l’époque et, comme la totalité des effets du film, sont encore très convaincant aujourd’hui. En revoyant Jurassic Park l’autre jour, j’ai eu l’idée qu’il c’est même bonifié avec l’âge. M’amenant à vraiment regretter d’avoir raté son deuxième passage sur grand écran en 3D.
 
**Ce n’est pas encore tout à fait vrai. L’idée est juste, mais je me dois de m’auto-rectifier. La marionnette vieillit moins vite, mais vieillit tout de même, les méthodes de travail sur l’animatronique sont, à l’instar des effets numériques, victimes de leurs progrès. Mais il faut le reconnaître dans une bien moindre mesure, et si une marionnette ne fait plus d’effet aujourd’hui elle ne devait pas en faire beaucoup à l’époque.
 
***Del Toro, d’abord pressenti pour tourner le « Hobbit » avait amené l’idée de le tourner uniquement en animatronique. Ridley Scott a, quand à lui, utilisé l’animatronique dans Prometheus.
 
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