Je ne me souviens pas trop avoir fait de spectacles de fin d’année. Il y a bien cette photo de maternelle où je fais virevolter avec entrain un foulard en tissu, ou encore ce spectacle de danse ou j’avais l’air très inspirée malgré mon incompréhension totale entre ma droite et ma gauche.
Pourquoi le temps anesthésie tous les souvenirs?
La vie est-elle ainsi faite que nous faisons des enfants pour revivre un peu de notre insouciance enfantine, serait-ce finalement pour réanimer ces tendres années ouatées ou tout paraissait plus simple. Le mois de juin était alors le plus doux. Les jours s’égrenaient au rythme des derniers. Les copains que l’on prenait plaisir à voir mais aussi à quitter pour se prélasser dans l’été. Des carnets remplis de petits mots pour se souhaiter de jolies choses. Des espoirs de rencontres, de découvertes, d’amour estival.
Je me souviens des odeurs de classe, ce vieux pupitre aux douces senteurs d’encre et de crayons taillés, ces effluves si particulière du solvant sur le papier humidifié, ancêtre des photocopieuses, le cuir tanné de ce vaillant cartable.
La saveur si particulière de ce dernier jour de classe, l’absence des premiers instants, la perte de repère et d’autres à créer.
Les au revoir avec une maîtresse tant appréciée et l’espoir d’en éviter une autre.
L’achat des cahiers de vacances, vite oubliés.
Aujourd’hui j’ai assisté au premier spectacle de cirque de mon fils. Un an à apprendre et découvrir une nouvelle discipline. La concentration , équilibre, la gestion de son corps, l’entraide. Se montrer ensemble.Les premiers instants de trac, la concentration puis les rires. J’ai été fière de le voir s’avancer pour faire une roulade, une pyramide, l’exploit n’était pas bien grand mais c’est mon enfant et au travers de mon prisme de maman, je n’avais d’yeux que pour lui, fenêtre vers mon enfance, bulle d’insouciance.
Jeu de briques
Snake
Pacman
Bubble