Magazine Journal intime

Le Scénario permanent

Publié le 10 juillet 2013 par Gborjay

Quand vous pensez au mot « pression », vous évoquez la figure de l’amoureux transi sur le point de se déclarer, celle du chef de chantier devant livrer au jour dit le nouvel édifice, ou même le moindre jour de votre propre vie ? Ou bien pour ceux dont moins l’imagination se fait moins foisonnante, vous pensez à une grandeur se mesurant en pascals ?

Oubliez tout ça.

Oubliez-le, que diable, et écoutez plutôt le Poète. Gustave Borjay en effet peut vous parler d’une pression qui, s’il la gère avec une désinvolture formidable qui n’est pas sans susciter en nous une profonde admiration, n’en existe pas moins pour autant, et bien plus forte que tout ce que vous pouvez concevoir.

C’est l’histoire d’un écrivain. C’est la page blanche perpétuelle. L’auteur d’un roman dont l’intrigue n’est pas définie à l’avance (exit les romans policiers ou d’aventures) a beau en avoir écrit vingt pages, quarante ou même quatre-vingt, il doit encore à chaque nouveau chapitre réinventer l’histoire, chercher à déclencher la surprise, soulever l’intérêt du lecteur et faire avancer l’intrigue.

Par exemple, dans ce chapitre le héros doit se sentir bien puis avoir peur de quelque chose. Que fait-il d’abord, voit-il des amis, de la famille ? Et où donc, dans un lieu différent, en marchant, en buvant un verre ? Doit-on parler du temps, du décor, ou rester concentré sur les protagonistes ? Comment la peur pourra-t-elle arriver, brusquement ou insidieusement, et par quel biais ? Doit-on accentuer le contraste des sentiments du héros ou bien les traiter sobrement ? Et cætera.

A côté de ces considérations, l’écrivain sait que son œuvre doit avancer. Et s’il en connaît les ressorts, les personnages, les lieux principaux, il ne peut définir les pièces du puzzle que les unes après les autres, les contours des précédentes imposant certaines contraintes à ceux des suivantes. Là est toute la difficulté.

Voilà ce qu’on peut appeler « pression ».

Gustave Borjay vous salue.

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« En quittant ses amis, Oui-oui éprouva une peur bleue : sa voiture avait disparue !
Heureusement il s’était trompé, il l’avait en fait garée de l’autre côté de la rue. »


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