Magazine Journal intime

Plus jamais sans elle, Mikaël Ollivier

Publié le 19 juillet 2013 par Faelys

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©Editions Seuil 2012, Mikaël Ollivier

Retrouver une mère, échapper à des tueurs, découvrir le Grand Nord ..et faire un voeu en pliant des grues

"Le jour de ses 18 ans, Alan n’a qu’un seul souhait : rencontrer celle qu’il n’a jamais vue, dont il ne sait rien, pas même le nom : sa mère.

Un vœu qui va faire basculer sa vie.

Car pour rejoindre Ellen, cette femme armée, rebelle et solitaire qui ne semble pas disposée à jouer les mamans, il lui faudra devenir un autre.

Lui qui n’a jamais voyagé va parcourir l’Europe de Londres jusqu’à Sofia, en passant par Prague et le grand Nord. Lui qui a toujours obéi va maintenant transgresser les règles… Lui que son père a toujours protégé apprendra à n’avoir peur de rien… Sauf de perdre celle qu’il a eu tant de mal à retrouver."

 Sa couverture rouge sang, la touche énigmatique d'une grue en origami et des lettres griffées, ce roman a su attiser ma curiosité, d'autant plus que ceux qui l'avaient lu en étaient tous sortis convaincus. Maintenant que la dernière page est tournée, je les comprends!

Ce roman où alternent les points de vue d'Alan et de sa mère est un récit haletant. Les chapitres mêlent les actions précipitées et violentes aux chapitres d'émotions et de découverte familiale. Thriller et roman initiatique, passages à la James Bond et questionnements psychologiques sur le fait d'être mère, le coktail détonant est pourtant réussi. Comme elle est atypique et attachante à la fois, cette famille!! Les personnages sont de vraies personnalités fortes que l'on découvre au fil du récit. Comme souvent chez Mikaël Ollivier, la figure du père est plus stable que celle de la mère, absente, fuyante mais terriblement touchante. La finesse de l'écriture intimiste pointe de nombreux sentiments forts et pudiques, et permet même de petites touches d'ironie. A cela s'ajoute une grande intensité et une urgence qui font que la lecture est fluide et rapide comme un torrent.

On traverse de très beaux paysages, on échappe de peu à la mort, on (re)découvre cette légende qui fait que mille grues en origami font se réaliser un voeu, on a envie de partir s'isoler dans une hytta perdue en Norvège pour se redécouvrir, on comprend que les histoires d'amour sont parfois très singulières, on est emportés! Décidément et encore une fois, il est fort, ce Mikaël Ollivier!

"Sans elle, petit à petit, j'avais appris à moins attendre de la vie. Et je ne voulais plus, qu'il me reste quelques minutes ou soixante-dix ans à vivre, peu importait. Je ne voulais plus. Plus jamais sans elle."


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