L'arrivée du gaz pourri

A partir de dimanche, une grosse semaine de vacances sur le site? Ou alors, ils vont nous trouver des activités macramé, dominos, tarot? En tout cas, ce qui est sur, c'est que l'on n'aura plus le droit, pendant toute cette période, d'accéder au site et que l'on restera confiné au camp. La raison? L'arrivée du gaz, celle que je voulais tant éviter l'année dernière, et bien j'y suis en plein dedans. Ouverture du puits quelque part au milieu de la mer Caspienne dimanche, arrivée prévue du fameux gaz pourri deux jours après et une phase de pressurisation et de vérification des fuites par des spécialistes équipés de bouteilles pendant les jours suivants jusqu'à que tout le site soit certifié sans aucune fuite. Car ce n'est pas n'importe quel gaz qui arrive, c'est le gaz plein de H2S (hydrogène sulfurée) avec des doses jusqu'à 300 fois la dose létale. Donc, là, on ne rigole pas, pas question d'approcher des installations en zone rouge (c'est justement la zone des compresseurs que je dois démarrer) sans un équipement autonome de respiration (masque et bouteille) et pas question de rentrer dans le site sans son sac comprenant un autre masque avec bouteille mais de fuite, c'est à dire avec une autonomie réduite à 15mn, le temps de quitter fissa le site à la première alarme sans prendre le temps de s'arrêter pour quoi que ce soit et surtout pas pour secourir quelqu'un. De toute façon, même pour approcher le site, c'est à dire pour aller à la salle de contrôle qui est en zone sure hors de l'enceinte grillagée, on doit avoir une formation certifiante sur le H2S. Alors, je crois que l'on va bien profiter de cette grosse semaine de répit car après le boulot sera nettement plus fastidieux.