Magazine Journal intime

Crise d'urticaire: les radins.

Publié le 30 avril 2008 par Evin
Crise d'urticaire: les radins.

Il faut de tout pour faire un monde. Dans la vie on fait le choix de s'entourer de personnes plus ou moins proches de soi et de ce que l'on est, des personnes qui nous apportent de bonnes ondes, et qui, selon toujours qui l'on est, ont du savoir-vivre et du respect, des personnes qui d'elles-mêmes savent comment agir et réagir dans certaines situations. Ce sont en général des personnes que l'on peut qualifier d'amis pour peu d'entre-eux, mais de bons potes pour la plupart, avec lesquels on passe du bon temps tout en sachant qu'on peut éventuellement compter sur eux en cas de pépin mineur.
J'avoue ne jamais avoir eu vraiment à faire à cette catégorie de personnes, à savoir les radins. J'ai déjà côtoyé différentes sortes de gens, comme les profiteurs (ceux que tu vois toujours débarquer chez toi aux heures de repas), les manipulateurs (ceux qui profitent de ta gentillesse pour tout un tas de choses), les nombrilistes désespérés (ceux qui te prennent pour SOS détresse à longueur de temps sans se soucier des problèmes éventuels des autres), les donneurs de leçon (qui finissent par te saouler de vouloir toujours avoir le dernier mot), et pour abréger, les cons, qui à eux seuls réunissent beaucoup de catégories.

L'avance de l'âge et les expériences acquises, les déceptions et les ras-le-bol faisant, j'ai fini par savoir quelles catégories de personnes je ne voulais plus avoir dans mon entourage. Et s'il y en a bien une que je ne supporte pas, c'est bien celle des radins.

Vendredi soir, vernissage d'un collègue de théâtre. L'occasion de participer pour la première fois à un vernissage d'une part, et contre toute attente, celle de revoir toute la troupe du théatre que j'avais quitté en janvier. Plaisir partagé, bonne soirée bien arrosée, on se fend la poire, la soirée s'éternise au point que le petit groupe décide de finir la soirée dans un petit restaurant. Monsieur radin, que je ne connaissais pas sous cet angle avant cette soirée, me faisait du gringue depuis quelques heures déjà. Niveau drague, zéro. Niveau lourdeur, vingt sur vingt. Le genre de mec qui te demande si tu es une femme fidèle, question à laquelle je réponds oui, pourquoi, pas toi ? et qui me répond que la fidèlité ne sert à rien, qu'il ne voit pas en quoi le fait d'être infidèle peut représenter un problème. Ok. Il a 34 ans, je précise. Bref. Au restaurant, monsieur gluand s'assoit évidement près de moi. Il ne commande rien, dit qu'il n'a pas faim et qu'il doit faire attention à sa ligne. Evidement tout le monde commande un plat et des pichets de vin rouge. Il se sert et boit du vin. Les assiettes arrivent. Il pique dans les assiettes et en bon samaritain, les termine aussi (notamment la mienne). Arrive l'addition, monsieur radin qui n'a rien commandé ne croit pas utile de participer. Voilà comment bouffer et boire à l'oeil.

Lundi soir, après leur répétition, toute la bande m'invite à les rejoindre dans un resto italien. Le temps de fumer une clope dehors et d'arriver à la table de 11, une seule place disponible, devinez, près de monsieur radin. Youpi. Je m'installe, on prend connaissance du menu. Je l'entends déjà rapiner. Il trouve que c'est cher, ne sait pas quoi prendre, des pâtes il s'en fait chez lui, et tu as vu le prix des pâtes ? Il commence sérieusement à m'agacer. Je n'ai pas suivi le reste de ses critiques, préférant nettement la compagnie de mes voisins de gauche. Tout le monde est servi, tout le monde à faim. Bon app tout le monde, on attaque. Au bout de deux minutes il me dit "tu n'aimes pas toi il me semble qu'on pioche dans ton assiette". Moi, interloquée "ben non pourquoi ?" "aaah", et hop, il plonge sa fourchette dans mes pâtes sauce roquefort. Je reste calme. Il termine son plat, et là j'assiste à une scène qui m'a littéralement fait halluciner: il a finit les assiettes de 4 personnes, prétextant qu'il n'aimait pas gâcher la nourriture.

En sortant, il me demande quand est-ce qu'on se voit. Le mec qui n'a toujours pas compris qu'il n'avait aucune chance. Je lui ai répondu que nous étions incompatibles.

Tu m'étonnes que nous sommes incompatibles !! Les radins, ça me donne des crises d'urticaire, ça va même parfois jusqu'à me donner envie de frapper ...


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