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Effets papillons

Publié le 09 septembre 2013 par Ppleversicateur

« Certains papillons ne vivent qu'une journée et en général il s'agit pour eux du plus beau jour de leur vie... »

→ Citation de Philippe Geluck 

Un simple battement d'ailes d'un papillon peut-il déclencher une tornade à l'autre bout du monde ?


« Certains papillons ne vivent qu'une journée et en général il s'agit pour eux du plus beau jour de leur vie... »

→ Citation de Philippe Geluck 

La moitié des papillons des prairies ont disparu en vingt ans en Europe, un déclin qui devrait "déclencher la sonnette d'alarme" sur l'état de la biodiversité, alerte l'Agence européenne de l'environnement (AEE) dans un rapport.


En Europe, selon l'étude publiée en juillet, par l'Agence européenne de l'environnement, les papillons disparaissent : le nombre des papillons de prairie a diminué de moitié en Europe en vingt ans.

Hans Bruyninckx, directeur exécutif de l'AEE, rapporte :

« Ce déclin très important devrait déclencher la sonnette d'alarme. Si nous ne parvenons pas à maintenir ces habitats, nous pourrions perdre beaucoup de ces espèces pour toujours. »

Or les papillons jouent un rôle essentiel dans la préservation des écosystèmes, à travers, notamment, la pollinisation - à l'instar des abeilles - d'un grand nombre de plantes.

L'explication sur les cause de l'effondrement des effectifs est fournie par Romain Julliard, maître de conférences au Museum national d'histoire naturel et responsable scientifique du réseau d'observateurs volontaires Vigie-Nature : « Cette détérioration répond à double processus. Les insectes sont victimes de l'agriculture intensive, qui utilise de grandes quantités de pesticides. Mais le recul de l'élevage dans certaines campagnes fait disparaître les surfaces de prairie, favorables aux pollinisateurs, qui sont envahies par les broussailles et la forêt. »

Les mesures de protection de l'environnement prises par l'Union européenne, notamment à travers la création des aires protégées Natura 2000 et des zones agricoles à haute valeur environnementale n'ont pas permis, jusqu'à présent, de freiner cette évolution.

Un nouveau mode de résistance aux organismes génétiquement modifiés (OGM) a été mis en évidence par une étude franco-sud-africaine, publiée mercredi 4 septembre par la revue PLOS One (Public Library of Science Open Access Journal). Cette découverte pourrait conduire à réviser les stratégies actuellement appliquées par les agriculteurs pour lutter contre l'émergence de résistances.

Les chercheurs de l'Institut de recherche pour le développement (IRD) et leurs collègues sud-africains se sont penchés sur Busseola fusca, un papillon de nuit qui n'a mis que quelques années à développer une résistance à un maïs de type Bt cultivé depuis 1998 en Afrique australe. Ce type de plante transgénique sécrète ses propres toxines insecticides Bacillus thuringiensis (Bt), censées venir à bout des ravageurs.

Un certain nombre de cas de résistances apparues chez ces insectes ont déjà été répertoriés. Mais leur développement était relativement lent en raison du caractère récessif de la résistance, celle-ci ne se transmettait à un individu que si ses deux parents étaient eux-mêmes résistants. Or, chez le papillon de nuit sud-africain, les expériences menées en laboratoire ont mis en évidence le caractère dominant de la résistance. Il suffit qu'un seul des deux parents le possède pour qu'il soit transmis à la génération suivante. La résistance se diffuse donc beaucoup plus vite, et pour y répondre, les agriculteurs concernés doivent se tourner vers ces mêmes insecticides que le maïs transgénique était censé leur éviter d'utiliser.

Face à ce type de résistance, la stratégie consistant à maintenir à proximité des champs d'OGM des "zones refuges" plantées de variétés conventionnelles, afin de favoriser le maintien d'une population d'insectes non résistants, risque de se révéler vite insuffisante. "Cette étude est importante parce qu'elle explique pourquoi ce ravageur a rapidement développé la résistance au maïs Bt et qu'elle suggère qu'une très forte abondance de refuges sera nécessaire pour ralentir l'évolution de la résistance", affirme l'entomologue Yves Carrière (université de l'Arizona).

MULTITHÉRAPIE

Les auteurs de l'étude estiment cependant que la proportion de zones refuges nécessaires pour lutter contre ce type de résistance pourrait devenir tellement importante qu'elle rendrait caduque cette stratégie. Ils suggèrent d'autres pistes comme le recours à des champignons ou parasites pathogènes afin de maintenir sous contrôle la population de ravageurs.

Pour arriver à ses conclusions, l'équipe dirigée par Pascal Campagne, un spécialiste de la génétique des populations, a croisé des papillons résistants avec des papillons sensibles à la toxine insecticide et a trouvé un taux de survie élevé. Les chiffres ne convainquent cependant pas tout à fait Denis Bourguet, de l'Institut national de la recherche agronomique (INRA), qui s'interroge sur les résultats que donnerait une expérimentation menée en plein champ. 

Si le caractère dominant du gène de résistance était confirmé, ce généticien des populations privilégierait une réponse qu'il compare à une multithérapie : le développement de variétés d'OGM combinant plusieurs toxines insecticides. "L'avantage de cette solution, c'est que la probabilité qu'un individu résistant à une toxine le soit également à une autre est faible", affirme-t-il, estimant que plusieurs décennies seraient alors nécessaires avant qu'apparaisse une population significative de ravageurs résistants à l'ensemble des toxines. Une piste que les entreprises de semences transgéniques ont déjà commencé à explorer.

En Europe, selon l'étude publiée en juillet, par l'Agence européenne de l'environnement, les papillons disparaissent : le nombre des papillons de prairie a diminué de moitié en Europe en vingt ans.

Hans Bruyninckx, directeur exécutif de l'AEE, rapporte :

« Ce déclin très important devrait déclencher la sonnette d'alarme. Si nous ne parvenons pas à maintenir ces habitats, nous pourrions perdre beaucoup de ces espèces pour toujours. Or les papillons jouent un rôle essentiel dans la préservation des écosystèmes, à travers, notamment, la pollinisation - à l'instar des abeilles - d'un grand nombre de plantes. »

L'explication sur les cause de l'effondrement des effectifs est fournie par Romain Julliard, maître de conférences au Museum national d'histoire naturel et responsable scientifique du réseau d'observateurs volontaires Vigie-Nature :

« Cette détérioration répond à un double processus. Les insectes sont victimes de l'agriculture intensive qui utilise de grandes quantités de pesticides. Mais le recul de l'élevage dans certaines campagnes fait disparaître les surfaces de prairie, favorables aux pollinisateurs, qui sont envahies par les broussailles et la forêt. »

Les mesures de protection de l'environnement prises par l'Union européenne, notamment à travers la création des aires protégées Natura 2000 et des zones agricoles à haute valeur environnementale n'ont pas permis, jusqu'à présent, de freiner cette évolution.

Toujours à propos de papillons, des chercheurs de l'Institut de recherche pour le développement et leurs collègues sud-africains se sont penchés sur un papillon de nuit nommé Busseola fusca.

Ils ont constaté que ce papillon n'a mis que quelques années à développer une résistance à un maïs de type Bt cultivé en Afrique australe censée secréter ses propres toxines insecticides Bacillus thuringiensis (Bt) pour venir à bout des ravageurs.

Ce nouveau mode de résistance aux OGM mis en évidence pourrait conduire à réviser les stratégies actuellement appliquées par les agriculteurs pour lutter contre l'émergence de résistances.

La stratégie consisterait à maintenir à proximité des champs d'OGM des « zones refuges » plantées de variétés conventionnelles, afin de favoriser le maintien d'une population d'insectes non résistants, risque de se révéler vite insuffisante.

Les entreprises de semences transgéniques ont alors commencé à explorer d'autres pistes pour contrer ces phénomènes... à l'aide de nouvelles modifications génétiques.

Le monde industrielle de l'agroalimentaire mène contre la Nature une guerre totale.

De leurs becs benzène en brûlant les ailes des papillons, des scientifiques, apprentis sorciers patentés, déstabilisent irrémédiablement l'écosystème, mettent le feu à la mèche qui enflamme toute la planète entière et conduisent les hommes au bûcher, condamnés à périr dans un immense brasier de l'enfer.

La démonstration grandeur nature de la théorie du chaos est pour bientôt.

PP

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