Magazine Journal intime

Twin... Go !

Publié le 02 mai 2008 par Mirabelle
Mon cher Victor,

Twin... Go !
Est-ce que je t'avais dit que je suis l'heureuse propriétaire d'une petite Twingo ? Tu ne m'en avais pas touché un seul mot, enfin, je le savais grâce à ce petit rien mais tu ne me l'avais pas annoncé officiellement ! Depuis quand ? Depuis le 18 avril ! Et ce n'est que maintenant que tu viens m'en avertir ? Euh... Et moi qui pensais que tu me sauterais dessus tout de suite ! Te sauter dessus ? Hem... Enfin, tu vois ce que je veux dire, n'est-ce pas... Ne joue pas à ce petit jeu avec moi, Mirabelle ! Revenons à nos moutons : décris-moi l'engin ! Aloors, elle est bleue (enfin, presque violette !), elle est magnifique, elle date de 2005, elle a 39 000 km et je peux te dire que c'était une véritable affaire ! Tant mieux, tant mieux... Tu auras trouvé assez vite, finalement ! Oui, j'ai eu beaucoup de chance.
Je suis extrèmement fière de ma voiture. Non pas que ce soit moi qui l'aie fabriquée, bien sûr, mais elle représente tout ce que j'ai peiné à obtenir. Elle représente mes larmes, mon anarchement, mon permis de conduire tout neuf. Tu sais... Il y a encore des moments où j'ai du mal à croire que j'ai enfin, bien rangé dans mon portefeuille, le papier rose tant convoité. Je m'étais construite de telles défenses, de telles barrières... Il aura fallu que je change d'auto-école pour me faire confiance. Avoir le déclic. Je suis très fière de moi, vraiment. Tu me diras, il n'y a pourtant pas de quoi, c'était mon cinquième essai ! Oui mais tu as vaincu tes peurs, tes appréhensions, tu as surmonté tes difficultés pour y parvenir, au prix d'efforts monumentaux ! Oui, c'est cela qui fait que je me sens "forte", chaque jour qui passe, quand je suis au volant de mon véhicule flamboyant.

J'aime conduire.
Cela me surprend d'ailleurs, car il fut une époque où j'étais paralysée de trouille, même avec mon moniteur à côté de moi. Et puis finalement... J'adore conduire. Seule. Etrangement, j'apprécie bien plus la conduite en solitaire qu'avec un passager-enseignant de la conduite. Mes peurs se sont évanouies le jour où j'ai apprivoisé ma Twingo. J'ai pris l'autoroute pour la première fois, me suis arrêtée à un péage pour la première fois, le jour même de son achat. Avec l'euphorie de la liberté.
Je suis sereine depuis. Je me sens comme tout le monde. Seule ombre au tableau : durant mes trois années de formation (eh oui, il m'aura fallu cela, et je n'ose t'avouer combien d'heures d'apprentissage !), ce qui m'aidait à tenir, à ne pas me décourager, était de me dire que le jour où j'aurai permis et voiture, j'irai klaxonner devant chez lui à R., pour lui faire la surprise. Et puis je comptais aussi aller faire un petit tour devant chez ses parents. On aurait fêté ça tous ensemble. Lui, je l'aurais emmené partout, pour compenser toutes ces années où il m'a trimballée. Où il s'est levé aux horaires pour m'emmener à l'école. Où il est venu me chercher, où que je sois. Oui, j'aurais voulu l'emmener partout...
Enfin bon... Trève de nostalgie, je suis sereine quand même, hein... Oui, ne gâchons pas cette fraîcheur avec des considérations inutiles !

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