Il y a un coin avec les bancs pour les vieux, les commères et les plumitifs égarés. Il y a aussi un coin avec une fontaine et des jeux pour les enfants ; ceux-ci basculent, grimpent, glissent et ping-ponguent sous les yeux plus ou moins attentifs des parents et des nounous. Et puis il y a le terrain de basket.
C’est un de ces trucs tout bitumés, avec des murs gris de deux côtés et des très hautes grilles solides et marron des deux autres côtés. Une cage, en somme. Une cours de prison, peut-être.
J’ai beau savoir que ces barreaux ont été mis là pour que les ballons ne s’égarent pas sur les plus jeunes ou les plus vieux, j’ai à chaque fois ce même sentiment de malaise en voyant comment nous parquons nos adolescents. Drôle de société, où tout est bien compartimenté. Trop ?