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Le cinoche à Jules-Terminator

Publié le 04 octobre 2013 par Jules

SKETCH

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Revoir le premier Terminator aujourd’hui peut être assez douloureux. En effet certains effets spéciaux semblent avoir pris du plomb dans l’aile (surtout les dernières minutes). Il en est de même pour la musique électronique de Brad Fieden. (Soupe électronique qui ferait passer Jean Michel Jarre pour du Kraftwerk). Mais ces menus détails ne doivent pas faire oublier l’incroyable intelligence du premier vrai film de ce génie visionnaire qu’est James Cameron.

L’histoire est connu mais mérite qu’on l’a raconte une nouvelle fois. James Cameron débute dans l’industrie du cinéma dans l’équipe de Roger Corman. Etant doué pour la peinture et le dessin il réalise des décors en Matte painting*. Frustré de ne pas pouvoir faire ses preuves derrière la caméra, Corman lui confie la réalisation de Piranha II. Cameron s’exécute et tente de faire le meilleur film possible en tenant compte d’un tournage à l’étranger et du budget ridicule qui lui est alloué. Malheureusement un producteur Italien va lui enlever le film des mains et refaire le montage. Mais le surnom de Cameron n’est pas « Iron Jim » pour rien. En cachette et pendant plusieurs semaines consécutives il va fracturer la porte du studio et remonter lui-même son film. Il embarquera les bobines aux USA pour que sa version y soit diffusée.

Néanmoins éprouvé par cette expérience, il tombe rapidement malade. Cette nuit là Cameron fait un cauchemar qui va changer sa vie. Il a la vision terrifiante d’une femme poursuivie par un squelette mécanique brandissant un couteau. Réveillé, il pose sur papier la version quasi définitive du fameux Terminator. Avec l’aide de sa productrice (et compagne de l’époque) Gale Anne Hurd, il écrit un incroyable scénario de SF. Il faut savoir qu’a l’époque Cameron à la rage. Sortant d’une projection de Star Wars il se dit qu’on lui est passé devant. Ce film, il aurait pu le faire ! Munit d’un budget de 5 millions de dollars (ridicule quand on voit le résultat à l’écran) l’incroyable Jim se donne à fond. Il pousse toute son équipe dans le rouge et donne l’opportunité à Stan Winston de montrer toute l’étendue de son génie en créant des maquillages et des animatroniques révolutionnaires.

Le tournage de Terminator est épique, Cameron tourne de nuit et sans autorisations des poursuites de voitures dingues dans les rues désertes de LA. Il va surtout imposer une nouvelle icône à Hollywood. Seule véritable apport de l’Autriche au cinéma mondiale (hormis Mikael Haneke) Arnold Schwarzenegger crève littéralement l’écran avec le personnage du Terminator. Casté au départ dans le rôle de Kyle Reese, Schwarzie a l’intuition géniale de préférer interpréter le Bad Guy de l’histoire. En effet son physique de colosse et sa diction hasardeuse son idéales pour donner corps au cyborg venu du futur.

Terminator sera le véritable succès surprise de l’année 1984. Il remporte le grand prix au festival fantastique d’Avoriaz et impose Cameron comme « le » metteur en scène à suivre. Le film marquera tellement les esprits que par la suite il se fera régulièrement pillé. (Suis-je le seul à voir les énormes similitudes, dialogues compris, avec le scénario du premier Matrix ?) Mais Cameron s’en fout, il a déjà la tête ailleurs et plus rien ne l’arrêtera, ses films seront à chaque fois plus ambitieux (Aliens, Abyss...) En 92 il réalisera une suite à Terminator (T2 pour les intimes), en forme de remake inversé, totalement hallucinante. Tétanisant à vie toutes une génération de spectateurs.

 *Peinture sur vert photo réalistes.


James Cameron Les Nuls Pétrole Hahn AVATAR par FilmGeek-TV


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