Égypte: les États-Unis ont l’intention de suspendre l’aide militaire à l’Égypte mais…

Abdel Fattah al-Sissi

WASHINGTON DC, Etats-Unis – Les partisans du président Mohamed ne veulent rien lâcher. Entre les attentats et leurs affrontements avec les forces de sécurité, y compris dimanche dernier, mettent les Etats-Unis en porte-à-faux. Depuis que le nouveau pouvoir a interdit les Frères musulmans, les Américains ne peuvent plus les aider puisqu’ils n’ont plus de structure. Avec ce dimanche, l’un des jours les plus sanglants depuis que l’armée a pris le pouvoir, faisant plus de 57 personnes décédées, la Maison Blanche veut suspendre l’aide à l’armée.

L’administration Obama dit vouloir suspendre environ 585 millions de dollars d’aide militaire à l’Egypte en attendant une révision de sa politique au sens large du terme. Aucune autre précision dans ce sens-là. Mais, il y a un couac et surtout une navigation à vue…

Les Etats-Unis qui parlent de la suspension de l’aide militaire précise qu’ils n’arrêteront nullement l’aide pour promouvoir lutte contre le terrorisme ou encore la sécurité dans la péninsule du Sinaï qui borde Israël, et d’autres priorités. Pour ces dernières, aucune précision. Sur le terrain, le terrorisme est bien du côté des Frères musulmans et dans le Sinaï, ils commentent de plus en plus d’atrocités avec l’aide des félons du Hamas, qui enfoncent encore un peu plus Gaza dans le chaos.

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Néanmoins, un petit bémol, le président américain Barack Obama pressé par ses opposants et même ses partisans, n’a pas pris une décision définitive sur la question. Les républicains sont irrités et dénoncent le manque criard de la promotion de la démocratie et des droits en Égypte. Ils dénoncent en filigrane une volonté de maintenir une certaine coopération avec l’armée égyptienne. Et pour cause.

C’est une hypocrisie. En effet, aucun responsable américain ne s’était plain sous le règne autoritaire du président Hosni Moubarak. Ni d’ailleurs sous les Frères musulmans qui pratiquaient une politique d’exclusion malgré une élection démocratique. Les deux avaient donné des gages à l’Amérique. Quant au nouveau pouvoir, il refuse de se plier au diktat occidental jiusqu’à présent, avec notamment le maintien en détention de Mohamed Morsi.