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Max | Nuages

Publié le 14 octobre 2013 par Aragon

Temps idyllique sur Amou. Soleil, ciel bleu, avec juste ce qu'il fallait de nuages. Je voulais aller aux champignons cet après-midi pour sortir un peu de mon champ de ruines - changer d'air - mais je déteste aller aux champignons.

Les champignons ce ne sont pas des victimes expiatoires, ça ne se siffle pas et ça n'accourt pas pour se ranger en rangs serrés dans ton panier ou dans ton sac en plastique.

Le champignon c'est pote avec les ronces, les épineux, avec les feuilles mortes, c'est l'as du FOMEC (art du camouflage dans l'armée), ça te fait tourner en bourrique, le champignon c'est un dur de dur, un baroudeur, c'est pas un mariole c'est un vrai costaud qui vend chèrement sa peau.

Donc je suis allé aux champignons sans convictions. J'en ai photographié un qui n'était pas un cèpe, je l'ai laissé, puis je me suis désintéressé totalement des champignons le ciel étant si bleu et les nuages m'appelaient...

Les nuages je sais les trouver, ils savent me trouver aussi. On est potes depuis des lustres avec les nuages. Je suis docteur ès nuages. Aucun secrets pour moi qu'ils soient cirrus, nimbus, stratus ou altocumulus. J'étais couché dans l'herbe les regardant quand le sol s'est mis à trembler, j'ai reconnu : des sabots. J'ai pensé à Daniel Boone qui s'était planqué in extremis un jour derrière un gros arbre unique poussant au milieu de nulle part et un troupeau de bisons avait défilé autour de lui, le laissant indemne mais avec la trouille de sa vie, la migration au grand galop de ces mastodontes des plaines avait duré des heures et des heures.

Là, sur les hauteurs d'Amou, dans ce coin de presque Toscane, ce sont une cinquantaine de vaches de course qui sont arrivées au grand galop voir de plus près le dormeur du val 2013 que j'étais (sans le trou rouge au côté droit). J'ai vite repassé le barbelé et j'ai continué ma route en tremblant. Plus haut dans la côte, j'ai sursauté quand des buissons se sont mis à s'agiter. Le taureau pensais-je qui venait me demander des comptes sur le fait d'avoir troublé son harem ? Non, ouf ! Une biquette me regardait et sa barbe était longue si longue. Je l'ai traité de conne pour la frousse.

Je me suis recouché plus loin dans le haut d'un talus bordant une pinède. Les nuages étaient toujours là... Une éolienne sifflait doucement pas trop loin, très loin par contre vers Gaujacq j'ai vu la vénérable maison Rohfritsch se détacher sur la colline. C'est la dernière photo que j'ai mise, elle est au milieu, peu visible sur l'image, murs blancs qui se voient à des lieues et des lieues à la ronde, mon grand-père y avait été domestique avant la guerre de 14, il me disait que d'en haut d'un toit-terrasse, la nuit, on voyait clignoter le phare de Biarritz. Tu charriais pas un peu pépé ?

Je me suis presque endormi...

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