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Sleeping Dogs - Test et impressions

Publié le 12 novembre 2013 par Kuroohana @HanaBorderland

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Année : 2012

Support : PC

Mon avis : Il y a un dicton en geek ancien qui dit "Il ne faut pas juger un jeu vidéo en se basant seulement sur les couleurs de la jaquette..." et je suis assez d'accord (il y en a aussi un qui dit "si ton PC à deux à l'heure va, le balancer par la fenêtre tu devras", mais là n'est pas le sujet) ... Quand j'ai vu la jaquette de Sleeping Dogs, je n'ai pas pu m'empêcher de penser, tel un enfant de 10 ans au Toys'r'us deux jours avant Noël, "Elle déchire ! Ca à l'air cool, il me la faut !". Oui, je suis tellement influençable que je suis une cible facile pour les grands stratèges du marketing... Mettez sur une boite de chocolat en poudre que ça vous fait perdre 5 kilos et je l'achète immédiatement... Mais ce n'est toujours pas le sujet ! Ce bébé né de Square Enix a donc trouvé une nouvelle maman... Explications !  

Welcome to Hong Kong... 

Nous voici entre les mains de Wei Shen, un bad guy revenant des USA, et semblant trainer un lourd passé derrière lui. On commence le jeu en douceur (nan, j'déconne =D) lors d'une course poursuite hyper dynamique à travers les rues de Hong Kong. Tout y est : les graphismes détaillés, réalistes, colorés, la bande son qui sait parfaitement retranscrire l'ambiance de la ville, la qualité des dialogues et du doublage (vostfr)... et le scénario qui à l'air d'envoyer du steak. Wei se fait malheureusement choper par les flics, mais qu'à cela ne tienne ! On apprend qu'il est indic' et qu'en étant sous couverture il aide la flicaille à faire exploser les Triades de l'intérieur... Notre première mission ? Nous faire engager par un gang puissant de la ville sans éveiller les soupçons... Et notre place, c'est à la force des poings que nous allons l'obtenir =) Le gameplay est assez cool, on a plusieurs types d'attaques à mains nues, et certaines interactions avec les PNJ et les éléments du décor sont possibles. Notre boss nous donne ensuite quelques missions à réaliser pour que le quartier n'oublie pas qui est le patron, on récolte des sous, on tabasse quelques gars, on aide des commerçants... Eblouie par les décors et la qualité graphique, je continue sans hésiter.

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 Un Driver à la sauce soja... 

Le jeu démarre ensuite pour de bon, et un mot me vient tout de suite en tête pour le qualifier : Driver. Vous vous souvenez peut être de ce jeu sorti sur PS1 à la fin des années 90, ou vous deviez conduire à droite à gauche dans les rues de San Francisco ou de L.A pour réaliser des missions à la légalité douteuse (ce jeu est juste mythique, forcément que vous vous en souvenez ;) ? Ici, c'est tout pareil : un coup on œuvre pour notre chef de gang avec officieusement le devoir de rendre des comptes à la police, et un coup on œuvre pour cette même police en piratant des caméras de surveillance, en installant des micros ou en balançant un nom utile... Tout ça au volant d'une voiture, moto ou d'un bus à impériale, prêt à vadrouiller aux quatre coins de la ville. Si ma prise en main des véhicules a été terrible, c'est ensuite un vrai régal de se balader au milieu de cette populace chinoise faisant ses emplettes. Sur combien d'innocents ai-je rouler par mégarde ? Combien de magnifiques véhicules ai-je explosé ? Je ne saurai dire... On retrouve les même ingrédients qui avaient faits le succès de Driver, ainsi que de GTA (que je ne connais pas donc ma comparaison s'arrêtera ici). On pique des véhicules à qui on veut, on sème la police, on accomplit nos missions diverses et variées, on est libre d'aller ou l'on veut, car les rois de la ville, c'est nous...

Bref, Wei switch entre police et mafia, en essayant de ne pas mélanger les deux... Plusieurs petites missions annexes font leur apparition comme prier devant des autels ou retrouver les statues de jade de notre maître de Kung Fu. On apprend plusieurs autres mouvements d'attaques, et on a également possibilité d'améliorer nos capacités lorsque l'on augmente notre niveau de jeu : on peut alors voler une voiture sans déclencher l'alarme ou désarmer des gens sans engendrer de bagarre... Tant qu'on sauve notre peau, moi ça me va =) Côté scénario, on apprend que le but de la police est de directement atteindre le chef de tout ce beau monde, La Tête du Dragon, un vieux papy qui fout les chocottes à trois fois plus costaud que lui... Tant de pouvoir dans les mains d'un seul homme ! C'est effrayant =)

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"You are a cop,

I'm an undercover cop, the rules are different" 

Mais Wei à beau être bien baraque et au clair dans sa tête, il y a quand même des fois ou l'on se demande s'il ne serait pas définitivement du côté de la mafia... D'ailleurs, ses supérieurs hiérarchiques ne manquent pas de lui rappeler à qui il doit des comptes, au final. Lors du mariage de notre chef de gang, c'est la panique : un gang adverse fait un carnage, tuant tout le monde sur son passage...La hiérarchie mafieuse se retrouve chamboulée et c'est cet évènement déclencheur qui sera l'apogée du scénario. Oncle Po, la Tête du Dragon, se retrouve blessé grièvement... Une question se pose alors : qui va assurer l'intérim ? La guerre est déclarée, chaque chef veut sa part du gâteau, et la part du lion va causer de nombreux morts, c'est certain... Seulement, les méchants ne sont peut-être pas toujours ceux que l'on croit, et qu'au sein même de la police, les vendus se cachent...

Quelques petits bugs sont à noter en cours de route : en ce qui concerne le gang ennemi, il n'y a que 4 ou 5 skins de personnages... Lorsque Wei doit battre 15-20 gars d'un coup, bah ils sont tous pareils, ce qui est un peu dommage. Ensuite l'IA laisse quelque fois à désirer, notamment quand ce n'est pas Wei qui conduit lors des courses poursuites, par exemple. Obligée de recommencer la mission en entier car mon collègue ne savait plus dans quelle direction aller... Ah, et je n'ai jamais eu accès au serveur Sleeping Dogs, toujours indisponible dans mon cas, je ne sais pourquoi, ce qui m'empêche donc de choper du contenu en ligne...

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Au contraire, quelques bonus totalement inutiles pour terminer le jeu mais rajoutant du contenu assez fendard sont à noter : Wei a possibilité de changer de vêtement, allant du jean rétro à la combinaison jaune façon Kill Bill, si jamais on rage de le voir dans ses fripes gorgées de sang trop longtemps... On peut aussi acheter des meubles pour décorer les planques ou encore des objets permettant d'avoir certains bonus de jeu. J'ai aussi bien aimé le fait que l'on puisse faire du karaoké ! D'ailleurs question musique, la bande son est un régal et l'on a moyen de changer de radio lorsque l'on roule, c'est un vrai plaisir ;)

Le jeu se termine après une dernière mission ou Wei en voit des vertes et des pas mures... Le non regretté boss de fin termine dans une machine à broyer la glace, dans une violence qui est à l'image du jeu... Mais c'est ça, la mafia à Hong Kong ;) Au final, Sleeping Dogs est un jeu super distrayant, avec un scénario certes déjà vu, mais construit et intéressant avec en plus des graphismes sublimes dans une palette de couleurs incroyable. On vibre en même temps que Wei, sur une durée de vie honorable, d'une vingtaine d'heure pour la trame principale, et d'environ 5-10 de plus à vue de nez pour le finir complètement =) Voilà ! Je vous invite à l'essayer, et e terminerai sur ce concept aussi douteux qu'une boite de thon restée trop longtemps au frigo : en Chine, plus on est de fous, et moins y'a de riz =D

Ma note : 16/20


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