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Les contes de la rose, chapitre I

Publié le 24 novembre 2013 par Observatoiredumensonge

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Jean-Marie Pieri nous propose un conte moderne sur l’incompétence des socialistes au pouvoir : à savourer avec délectation…

A l’Observatoire du MENSONGE, nous aimons la liberté de publier.

 TRIBUNE LIBRE 

*** Attention ce texte est une TRIBUNE LIBRE qui n’engage que son auteur***

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   Les contes de la rose   

Par Jean-Marie Pieri

Chapitre I  

Il était une fois un Roi qui aimait les roses. Il les adorait, mais elles ne l’aimaient pas. Chacun sait que les roses sont bavardes, mesquines et orgueilleuses.  A force de ruse, il s’empara du jardin des roses, mais non de leur coeur. Une fois parvenu à ses fins, il ne sut que faire de ses dix doigts, ni comment exercer son pouvoir.

Sa maladresse était si grande qu’il mécontenta tout le monde, sa première concubine pestait sur sa gourmandise, criait, tapait du pied, la vaisselle volait dans tous les sens, rien n’y faisait, le roi prenait du poids.

Incapable de résister à la paresse ou de prendre une décision, le roi se réfugiait dans l’inactivité, ses conseillers devenaient fous.

Quand il parlait à ses sujets, ceux-ci ne comprenaient rien à ce qu’il disait, toujours indécis, hésitant il adorait louvoyer, quitte à éluder toutes les questions, éviter les sujets gênants ou à partir dans la direction opposée dès que l’occasion s’en présentait.

Le grand vizir, effacé et peu enclin à la critique se dandinait devant lui dans l’attente d’un signe qui lui indiquerait la route à suivre, le chemin de sortie de crise et rien ne venait.

Je l’ai bien choisi celui-là, pensa le Roi, il tourna les talons et quitta la salle du conseil sans un mot.

Alors le ministre se tourna vers ses collègues les sollicitant du regard, mais ceux-ci penauds suivaient des yeux les babouches du maître sur le parquet du salon d’apparat.

⁃  Avez-vous une idée pour sortir le royaume de la crise, demanda le Premier des ministres de la cour, la ruine menace, le peuple gronde, les bonnets écarlates encombrent et bloquent les routes avec leurs fourgons, trop de taxes, trop d’impôts divers, même les paysans s’y mettent, ils ne veulent plus payer! C’est scandaleux!

⁃  Je crois avoir ce qu’il vous faut, s’écria le petit chef de la garde en se haussant du menton, l’ordre ça me connait!

⁃  Tiens donc, le toisa le grand vizir, voyons voir!

⁃  Un seul moyen de tuer dans l’oeuf toute opposition, c’est de diviser ces mécontents, de les culpabiliser, de les dresser les uns contre les autres, je sais comment faire moi!

⁃  Parle, dit le vizir agacé par les mimiques de l’autre, il complote contre moi, à coup sûr, il veut ma place cet intrigant, gronda-t-il!

⁃  Comment, mais c’est simple, je vais vous donner la recette, clama-t-il aux anges.

La peste de cet arrogant, pensa le vizir. Je vais le briser avant longtemps et il lui adressa un large sourire, veillons au grain ils sont tous contre moi, le philosophe, le grand dadais, addict de la mode, l’autre là, le rond de cuir sournois, les deux têtes d’oeufs qui ricanent dans mon dos, oh que j’aimerais les virer, quant-aux donzelles n’en parlons pas, ça vaut mieux. Un vrai panier de vipères!

⁃  Bon, je t’écoute, fit-il d’une voix de fausset!

⁃  A la critique, il faut lancer un contre-feu, accusons-les des pires maux du siècle et l’affaire est emballée!

⁃  Par exemple, se rembrunit Premier!

⁃  Un plumitif des extrêmes, on le connait c’est l’un des nôtres, a commis un article affreux contre la princesse des iles lointaines, il raillait l’imbécile sa tournure, son apparence, sa couleur de peau, profitons-en, l’occasion est trop belle!

⁃  Ça pourrait marcher?

⁃  Appelons à l’aide le magicien-dragon qui nous sert si bien depuis des décennies et ses soeurs jumelles! Ils ont bien mérité de la patrie

⁃  Le dragon "Racisme" et ses deux soeurs jumelles "Homophobie et Islamophobie"!

Concert d’applaudissements dans le salon, les cris fusaient, l’assemblée manifestait sa joie!

⁃  Comment n’y avais-je pas pensé, grommela Premier en promenant son regard sur les lambris, il avait un faible pour les dorures, le petit a raison.

Des légendes merveilleuses couraient sur le dragon et ses soeurs si dévouées, leurs sortilèges réduisaient en cendres tout adversaire "politique"! Il leur suffisait de pointer un doigt accusateur sur l’ennemi, de prononcer le mot qui tue et l’effet était immédiat pour le paralyser, le déconsidérer à tout jamais! Un magicien cruel avait eu recours aux services du dragon pour diriger son pays d’une main de fer, depuis on avait dénoncé ses crimes et le peuple s’était vengé. Un peu de prudence donc.


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