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Rencontre avec Joffrey Giovanetti, comédien, metteur en scène et fondateur de la Cie du Balcon

Publié le 13 novembre 2013 par Thomasm

En ce jeudi 24 octobre, Joffrey m’accorde une interview de son parcours, de ses projets et de sa passion. Tout cela autour d’une bonne bière (Carlsberg pour lui et Guinness pour moi) au Snug, un de ses repères dans la vieille cité de Nice.


Thomas M : Qui es-tu vraiment? Raconte-moi ton parcours?

Joffrey Giovanetti : Joffrey Giovanetti, 30 ans (j’habite pas loin). Parcours atypique s’il en est : Formation scientifique bac S option math, puis fac de médecine (deux premières années… échec), puis six ans à la fac de science (sortie avec un master II en physique des matériaux en septembre 2008). Pas de boulot car « crise », donc au bout d’un moment… bah petit boulot : assistance data en téléphonie pour sfr(opérateur téléphonique Joffrey assistance technique bonjouuur).

TM : Pour quelles raisons et par quels moyens t’es-tu lancé dans le théâtre ?

JG : Puis je décide de me mettre au théâtre (cela me titillait depuis des années). J’essaie le cours d’isabelle SERVOL à l’espace magnan de Nice. Coup de foudre artistique pour la prof et je me retrouve un mois plus tard en figurant sur un énorme spectacle GYPSE (salle Apollon à l’Acropolis). Enormissime. La vrai raison je pense c’est une longue passion qui dormait et qui s’est réveillé avec la bave aux lèvres et ça ne me quitte pas. A ce moment-là je suis au chômage j’ai du temps pour donner la réplique à une jeune femme voulant tenter le concours de l’ERA, en parallèle de mes recherches de travail. Je m’intéresse de plus en plus au théâtre pour, finalement, l’année d’après avoir envie de tenter moi-même les concours. Mais après 25 ans beaucoup de portes de concours ou d’école sont fermés.

Pour ce qui est de la troupe comme je ne peux plus faire d’école pro, et que je veux devenir comédien pro; une alternative pour viser plus haut qu’un atelier c’est monter une troupe pour se produire, se faire connaitre et continuer à progresser en tant que comédien(en gardant toujours en parallèle au moins un cours pour se nourrir, ça a été une 3ème année avec Isabelle SERVOL toujours à l’espace magnan, et également un atelier de commedia dell’arte avec Frédéric REY, où ce sera ma deuxième année cette année). Niveau des moyens Isabelle SERVOL m’a offert de nombreuses opportunités sur des projets pro où j’ai été comédien, un peu chanteur, un peu danseur. Ce fut très intéressant et surtout enrichissant.

Des accords avec d’autres compagnies, principalement proche de la fac de lettres comme la Cie des délices ou la Cie L.E.A, m’ont offert des rôles dans diverses pièces amatrices.

Et puis récemment un projet pro au théâtre de la semeuse avec Eva Sautel, Alexandre Bourgoin et toi-même : Pour ses beaux yeux, de René de Obaldia.

TM : Comment l’idée est venue de cette troupe?

JG : Au niveau de la troupe, j’avoue en la montant que je ne pensais pas me placer d’origine totalement en metteur en scène et puis au final, l’appétit vient en mangeant et c’est devenu un véritable bonheur de mettre en scène j’ai d’ailleurs beaucoup de mal à choisir entre metteur en scène et comédien (souvent j’ai fait les deux mais j’essaie d’arrêter).

TM : Et cette troupe qui est-elle ?

JG : La troupe : l’ancienne compagnie des abusés qui est en train de devenir la compagnie du balcon, ses membres étant les balconnets!!!

Une troupe composée d’amateurs motivés et de professionnels en devenir, c’est une troupe fondée sur la motivation, on essaie de faire au mieux avec les moyens du bord et pour le moment sur les deux premiers spectacles qu’elle a produits on s’en est plutôt bien sorti.

TM : Et que fait-elle en ce moment?

JG : Deux projets actuels pour la Cie du balcon :
Une création pour laquelle je serai auteur et metteur en scène, une pièce comique loufoque empruntant à des humours comme Kaamelott et les Monthy Python. C’est tout nouveau pour cette compagnie qui pour le moment n’avait repris que des textes plutôt du type Feydeau et Guitry, c’est donc un grand défi qui attend la compagnie cette année.

Le second projet se présente aussi comme un challenge car c’est une pièce dites classique un Molière : ” l’école des maris”.
C’était une volonté de la part de plusieurs membres de la troupe de changer radicalement de style de texte, ça montre qu’il y a de la motivation et c’est ça qui est bon.

TM : Toi, tu as d’autres projets en cours sans ta troupe?

JG : Au niveau de mes projets en parallèle, j’en ai quelques un :

- Pour ses beaux yeux, la pièce dont je parlais précédemment, prêt à la rejouer en reprogrammation ou en étant acheté par un théâtre.

- Le spectacle de commedia de l’atelier auquel j’appartiens

- Une co-création avec toi de tout un projet à base de personnages de commedia dell’arte, qui sera composé de courts métrages et sketchs vidéos pour aboutir à un spectacle théâtral tonitruant (encore de l’écriture en perspective)

- Une ou deux pièces pour enfant (j’y pense depuis deux ans mais je crois que je suis long à la détente)

- Un recueil de contes pour enfants aussi en cours d’écriture.

- Comédien dans En pleine mer de Slawomir Mrozek, en création.

- Metteur en scène sur Le dîner de cons, de Francis Veber, en création également.

TM : Tes objectifs à court, moyen et long terme?

JG : A court terme réussir à finir décrire la pièce pour la troupe du Balcon, à moyen finir la liste des non exhaustives des projets ci-dessus dans l’année 2014, et à long terme devenir comédien pro, sûrement monter sur Paris (« Être célèbre… »)

TM : Si tu devais choisir un seul mot pour définir ta troupe et un autre pour toi ça serait…?

JG : Pour ma troupe : Projet.(parce que sans c’est mort). Pour moi : Travail (parce que sans je suis mort)

TM : Merci pour ton temps l’ami et longue vie à ta troupe !


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