Magazine Humeur

Le Я inversé et le Printemps Français

Publié le 21 janvier 2014 par Tchekfou @Vivien_hoch

Dans l’excellent magazine Reconquête.
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La Reconquête, éponymique de notre journal, ne se fera pas sans une longue propédeutique intellectuelle, spirituelle, voir corporelle : une vraie révolte, au fond, ne devra jamais lâcher une once dans ces domaines. C’est à la production symbolique de cette société nihiliste qu’il faut s’attaquer. C’est exactement l’objectif de ce symbole de la Révolte, issue du Printemps français : mobiliser autour de signes forts, et simples. Ce symbole est utilisé aujourd’hui par la résistance, il est imprimé sur les tracts, il est utilisé massivement sur les réseaux sociaux et sur les blogs de la résistance, qui appellent à la défense de la famille, à la révolte fiscale, à l’opposition face à cette dégénérescence complète du monde qu’on aime.

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Le R de reconquête, de résistance, de révolte, de rebellion, mais aussi et surtout de révolution. Car il est de ces révolutions qui ne se terminent jamais. Pour qu’il y ait une contre-révolution, dont on sait qu’elle ne sera pas une révolution contraire, mais l’inverse de la révolution, il faut qu’il y ait un processus révolutionnaire. Ce processus, c’est le « progrès » qu’on nous impose ; la Révolution, elle n’est pas terminée, elle continue, elle se fortifie, elle propage toujours plus sa Terreur. Vincent Peillon peut même le revendiquer publiquement sans aucun émoi. Ce symbole, de la révolution inversée, s’adresse à lui en priorité : il signifie que nous serons toujours là, face à lui, face au « nihilisme organisé », à la déconstruction, au sabotage de nos valeurs et de notre Église.

Observez ce symbole : c’est une récupération sémantique des symboles de l’adversaire.  En inversant totalement le sens de la lettre R, en la retournant sur son épicentre, Я, et en inversant la courbe descendante, en la prolongeant vers le haut, vers l’avenir, dans une ascendance, une anagogie téléologique, métaphysique, mystique et presque eschatologique, ce symbole produit une révolution copernicienne où le monde ne tournera plus autour de l’homme, mais où l’homme habitera dans le monde, humble, respectueux de la nature, de lui-même et de la vie en général. Ancré dans le passé, tourné vers l’avenir, tournant le dos aux destructeurs contemporains, ce symbole est vecteur d’anti-nihilisme, d’anti-relativisme, de révolte intelligente.

 Il n’y a, au fond, jamais de véritable changement. Non que les choses se répètent en boucle, dans un éternel retour du même. Non que le progressisme révolutionnaire ne détruise pas tout sur son chemin. Mais qu’il n’y a une seule et unique structure intime de la réalité, que nous, chrétiens, appelons ordre naturel, qu’il s’agit d’épouser humblement, et avec cœur, ou qu’il s’agit de falsifier, dans une parodie grotesque et dégénérée. Sachons nous rebeller, non contre l’ordre naturel, mais contre ce pouvoir qui organise méthodiquement le désorde.


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