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Guéguerre habituelle ou guerre psychologique contre le Maroc?

Publié le 25 février 2014 par Citoyenhmida

Le Maroc et le régime marocain sont dans la ligne de mire des autorités algériennes depuis l’indépendance de ce pays. Le nier c’est nier la réalité historique du  demi-siècle écoulé.

Rappelons que ces décennies  ont enregistré  des moments de conflit armé dès l’accession de l’Algérie à l’indépendance,  de tentative de déstabilisation quand les autorités algériennes soutenaient l’opposition du gauche,  de grande tension avec l’expulsion massive de marocains dans des conditions plus que douteuses du point du vue de la morale et du droit,  , de “chedli n9ta3lak” à l’occasion du faux problème de nos provinces du Sud,

On peut trouver à cette situation mille et une explications, allant de la différence politique fondamentale qui avait marqué l’Algérie socialiste du Maroc monarchique en passant par des approche plus politicienne concernant la recherche du leadership régional, sans oublier une approche plus  psychologique où les responsables algériens n’arrivent pas à intégrer dans leur subconscient l’aide que leur ont fournie le Maroc, le régime et le peuple marocains durant la lutte contre la colonisation française.

Et depuis quelques semaines, il semble que l’Algérie, empêtrée dans les problèmes internes de succession à la tête de l’état et dans les complications sociales dues au chômage endémique, n’ait pas trouvé d’autre échappatoire que s’en prendre encore une fois à son voisin de l’Ouest.

Pendant que le Maroc est en train de reprendre la place qui devrait être la sienne dans le concert africain et notamment au sein  des pays de l’Afrique de l’Ouest, l’Algérie sent son hégémonie et son influence diminuer.

Longtemps adepte de politique de la chaise vide  en ce qui concerne son amis africains, le Maroc sous l’impulsion de Mohamed VI a abandonné la méthode prônée par Hassan II en  s’engageant dans une diplomatie active, axée sur la coopération sud-sud et le règle du gagnant-gagnant.

Il a pu ainsi reconquérir la sympathie puis l’adhésion d’une partie des chefs d’état et des peuples de cette région de l’Afrique que la politique des “valises de pétrodollars” avait longtemps gardés sous la coupe d’Alger.

Le Maroc de Mohamed VI propose des investissements et non pas de dessous-de-table; il propose de la coopération et non  pas de la corruption; il propose de l’aide humanitaire à l’échelle de pays et non plus des enveloppes lors de votes à l’O.N.U. ou à l’U.A. ou à la défunte O.U.A!

Et cela ne plait pas à Alger et aux généraux algériens!

Alors que normalement ils devraient être occupés à démêler les fils de la difficile succession de Abdellaziz BOUTEFLIKA, président moribond depuis des mois mais jusqu’ici irremplaçable, les algériens se sont lancer dans une série de provocations à l’égard du Maroc, les unes plus osées que les autres.

Récapitulons les événements depuis quelques semaines, en fait depuis que le Maroc s’est installé en tant qu’acteur incontournable  de la scène politique et économique  de l’Afrique de l’Ouest :

  • incidents aux frontières terrestres, avec comme victimes des familles syriennes refoulées vers le Maroc, alors qu’elles étaient entrés en Algérie par les frontières libyennes ou par voie aérienne.
  • incident frontalier direct, avec des tirs d’arme à feu en provenance de l’Algérie sur un poste frontière marocain .
  • incident  évité de justesse quelques heures avant la visite du souverain du Maroc au Mali, du fait de la présence d’une délégation “sahraouie” porteuse de passeports algériens.
  • incident avec la France provoqué par l’excès de zèle de la police française à la suite de la demande d’un juge agissant sur la plainte d’une ONG dont le moins qu’on  puisse dire est qu’elle n’est pas neutre.
  • incident encore une fois avec la France à la suite de déclarations plus ou moins fantaisistes d’un diplomate français, reprises par un diplomate espagnol connu pour son soutien inconditionnel aux thèses du Polisario.

Il faut remarquer que ces deux derniers incidents impliquent directement  la France et sa diplomatie. Mais, on peut y voir l’intervention sournoise et en sous mains des services secrets algériens, dont les accointances avec leurs homologues français sont de notoriété publique : on sait que si les autorités françaises ne se plient pas aux exigences algériennes, les conséquences sécuritaires peuvent être dramatiques. La France n’oubliera pas de sitôt la série d’attentats de 1995. Il s’agit là de réalités historiques irréfragables.

Beaucoup diront que la théorie du complot guide ma vison des choses, mais je n’oublie pas que la diplomatie n’est pas le domaine de la vertu et de la morale!


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