Magazine Journal intime

Les névrosés du pouvoir ou la république des notables.

Publié le 08 mars 2014 par Cuicuinrv
Salut à toutes et à tous.

Depuis l'ouverture de la campagne des élections municipales, on assiste à un  spectacle pathétique : un nombre incalculable de vieux barons de la politique - parce qu'ils s'imaginent indispensables - s'accrochent désespérément à leur siège de maire qu'ils occupent depuis une éternité...


La nef des fous de Jérôme Bosch.


On peut même voir la virago Bernadette Chirac, 81 ans,  modeste représentante de la France rurale, conseillère générale du canton de Sarran en Corrèze depuis 1979, accessoirement cooptée au conseil d'administration du groupe de luxe LVMH pour ses compétences sur l'élevage bovin et sa perspicacité concernant l'abondance de l'herbe grasse des  prairies corréziennes, gémir avec aigreur parce qu'on la déposséderait de son canton à cause d'un regroupement.Ainsi Jean-François Copé, maire de Meaux depuis 19 ans, s'accroche désespérément à tous les mandats possibles et imaginables, Patrick Balkany joue les morpions griffus à Levallois, Alain Juppé s'agrippe à Bordeaux, Gérard Collomb considère que Lyon est son pré carré, Jean-Claude Gaudin, 75 ans, maire de Marseille après 19 ans de fonction, veut rempiler jusqu'à ses 81 printemps. Et je ne parle pas de Martine Aubry à Lille, ni des multiples cas qui infestent la politique française.
Parce que ceci n'est pas le propos.On peut évoquer rapidement les cas de Nicolas Sarkozy, De Jacques Chirac et même de François Mitterrand, malades chroniques du pouvoir, obsédés par la conquête des plus hauts postes, collectionneurs compulsifs des ors et des honneurs. Depuis 50 ans, ces individus, formés par des écoles qui les ont modelé à l'image sclérosée d'un vieux pays monarchique à bout de souffle, ont été incapables de résoudre les problèmes de leurs concitoyens.Ce sont tous des jouisseurs avides dont l'addiction au pouvoir peut se comparer à l'esclavage de la drogue.Ces personnages sont malades, ils se pensent nécessaires à leur pays, indispensables même, il n'est que de voir leurs gueules teintées d'un air de componction et d'importance lorsqu'ils il déclarent consacrer leur vie à leurs concitoyens ! 

 Certaines personnes bien peu scrupuleuses - est ce la peine de donner des noms ? - qui se gargarisent de "servir la France", poncif d'entre les poncifs, se servent avec gourmandise de l'État pour servir leurs intérêts et leur cupidité. C'est la maladie endémique de cette 5ème république, qui finira par emporter cette oligarchie au pouvoir depuis presque 60 ans dans des convulsions probablement douloureuses dont on perçoit chaque jour davantage les ravages exercés sur un peuple de plus en plus informé, lucide, en souffrance sociale et scandalisé par ces privilèges dignes des années 1788.

Mais ce n'est toujours pas le propos.Le propos est qu'il se trouve toujours une majorité d'électeurs de droite comme de gauche pour voter pour un nombre inouï de ces crapules portées par des médias grégaires. Obsédés, narcissiques, malades psychologiques, ces cadres politiques nationaux nous mènent dans le mur depuis l'avènement de cette saloperie de 5ème république monarchique.
 Parce que, qu'ils le veuillent ou non, les responsables de l'état de précarité sociale dans laquelle nous nous trouvons ne sont pas les pauvres minables électeurs que nous sommes mais bel et bien, nos représentants qui écument la vie politique depuis bien trop longtemps !
Alors qu'il existe dans ce pays, des tas de petits élus, cadres associatifs, bénévoles qui ne comptent pas leur temps au service de la collectivité, gens particulièrement intègres, dévoués, empathiques, chaleureux, dignes, compétents, mais qui, par le jeu des tris et sélections imposés par les trucages internes aux grands partis, n'arriveront jamais au sommet !La 5ème république nous sélectionne toujours les pires, les plus manœuvriers, les plus roués, les plus malades, les plus ambitieux, les plus carriéristes, les plus cupides,  les plus favorables aux entreprises, les plus médiatiques. Jamais les plus compétents, il suffit de constater l'état de ce pays...

Le système actuel a confisqué le pouvoir au peuple en lui soumettant systématiquement des candidats sans réelles différences idéologiques.
Par les jeux des médias, des signatures exigées, de l'argent nécessaire à une campagne électorale, des sélections pipées des partis politiques, ils ont tronqué nos choix.Et puis c'est tout ! 
Amen ! Portez vous bien.

Retour à La Une de Logo Paperblog