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Le syndrôme de Zeus

Publié le 14 mai 2008 par Edlin

J’ai rendez-vous chez le psy cet après midi. J’aimerai lui parler de cette impression que je semble partager avec plusieurs de mes contemporains, mais pas tous. Peut-être avez-vous déjà ressenti la même chose.

Vous êtes dans une pièce avec deux autres personnes. Vous échangez quelques phrases puis vous décidez de sortir de la pièce. Avez-vous déjà pensé qu’en fermant la porte, les personnes s’évanouissaient ? Non pas qu’elles soient prise d’un malaise lié à votre départ. Non. Juste que ces autres, se dématérialiseraient. Tout comme ils étaient apparus à la seule fin d’échanger des phrases avec vous dans cette pièce, leur rôle s’arrête dès qu’ils ne sont plus dans votre champ de vision ou d’ouïe. Comme si, vous étiez le personnage central d’une histoire, et que les figurants apparaissaient et disparaissaient au besoin, selon le lieu ou vous vous situez.

A quelle pathologie peut-on attribuer ce genre de pensée ? Au narcissisme probablement. Si c’était le cas, alors mon narcissisme que je pensais naissant, ou très jeune, aurait finalement à peu près le même âge que moi. Car cette idée, m’est venue alors que j’étais un enfant. Mon narcissisme serait donc présent chez moi depuis bien plus longtemps que je ne l’imaginais. Il a du dormir pendant de nombreuse années. Peut être a-t-il été fortement contrarié par quelques expériences désastreuses pour son estime dans les premières années de ma vie. J’ai le sentiment qu’il est resté cloîtré bien au chaud quelque part au fond de ma personnalité, et que timidement, puis avec de plus en plus d’assurance, il a commencé à pointer le bout de son nez depuis quelques années. Un déclic aura eu lieu. Un compliment reçu probablement aura fait sauter la chape qui reposait sur lui. Un deuxième compliment qu’il aura entendu lui aura donné le courage d’affronter l’extérieur. Depuis, je dois souvent le tempérer, lui demander de rentrer et d’arrêter de se pencher à la fenêtre.

J’aime l’idée d’un dessin avec un homme qui tiendrait en laisse la plupart de ses penchants pathologiques.

Moi mes chiens s’appelleraient Narcisse et Addiction.

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Le syndrôme de Zeus


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