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Les « 300″ dans la bataille des Municipales stéphanoises

Publié le 19 mars 2014 par Jean-Pierre Jusselme

maurice vincent Les 300 dans la bataille des Municipales stéphanoises

Apaisement ! Apaisement ! Apaisement ! Nouveau mot fétiche de la campagne  Mot fétiche utilisé pour parler d’urbanisme, pas du style de la campagne, qui aura connu quelques . Altercation entre Lionel Boucher (Modem) et un passant, prise à partie par un dompteur de Gilles Rossary Lengelt  (MRC°) venu manifester au nom d’EELV contre l’exploitation animale,  garde à vue pour le candidat FN de Saint Chamond,  débat chauds notamment dans le train d’Europe 1, la campagne aura été sur le fil du rasoir, entre les 2 candidats, Gabriel de Peyrecave jouant les trouble-fêtes avec une antienne sur « lempereur des kebabs ».  Loin de l’apaisement !

maurice vincent Les 300 dans la bataille des Municipales stéphanoises

Une réalisation graphique de Justine Couchon à partir du film « Les 300″

La campagne des « 200″ aura tenu ses promesses, sur les ondes, sur le web et dans la rue. 

Les choses avaient commencés tranquillement par un lancement au Centre des congrès des deux listes. Puis, le tempo s’est accéléré, avec la publication des sondages et  lors des débats publics.

Le sondage France bleue/ France 3 montrant Gael Perdriau (UMP-UDI) et Maurice Vincent au coude à coude, oblige les deux challengers à affirmer leurs avantages comparatifs, une campagne se gagnant sur un storytelling et un casting.

Pour Maurice Vincent,  la campagne est sénatoriale.  Avec Pierre Fayol Noireterre, directeur de campagne et Michel Royon, mandataire financier, ils déroulent le bilan des 200 propositions faites en 2008 et présentent aux réunions de quartiers les réalisations emblématiques en insistant sur la rigueur de gestion des dossiers et dévoilent quelques chantiers en cours.  L’attitude est gestionnaire, économe, petit braquet sur l’économie et l’emploi. A quelques jours du 1er tour, l’équipe note la campagne de Gael Perdriau. Et la note est mauvaise :

Voir le PDF du communiqué de presse. 
Gael fait une OPA sur l’ambition pour la Ville, calant Maurice Vincent par un jeu de  rôle dans celui d’un bel endormi (effet propositions), assez loin des vrais gens » ( effet Face book)  et du monde économique (effet comités de soutien).

gael perdriau Les 300 dans la bataille des Municipales stéphanoises

Là où Maurice Vincent mènera une campagne de sénateur, Gael Perdriau, jeune chien fou de la politique locale, brûlera toutes les étapes, avec une campagne de pognes serrées, de propositions tout azimuths, de meetings avec têtes d’affiches et de réseaux sociaux, actifs, voir hyper-actifs. Pour les abonnés au comptes Gael, on vivra au coude à coude avec lui sa sa campagne par procuration :  réveil à 6h30 avec un footing, coucher à 24h30 avec une réunion de quartiers. Impossible de manquer l’agenda du prétendant.

Dans cette ultime ligne droite, les jeux sont loin d’être faits. Piquée d’anecdotes, d’altercations, elle dessine en creux les visages psycho des deux protagonistes principaux. Sans doute, une des clefs de cette campagne : l’équation personnelle d’un homme et d’une Ville ! 

Zoom sur deux questions :

Pourparlers est très attentif aux questions de la démocratie locale et de la place des associations, levier du vivre ensemble et vecteurs de l’économie sociale et solidaire.

Gael Perdriau veut des assises de la démocratie locale

Quel bilan pour les conseils de quartier ?  L’équipe a développé  les conseils de quartier Aux termes du mandat, si certains ont bien fonctionnés, tout le monde s’accorde à noter un « essoufflements en partie due à des  ordres du jour à revoir ». L’équipe de Gael Perdriau veut revoir dans les périmètres pour les  ajuster aux bassins de vie des stéphanois et les ordres du jours : militants préparés entre personnes de la mairie « On propose de remettre a plat le système en organisant des Assises de la démocratie locale pour remettre le citoyen  au cœur du dispositif.

Perdriau et les conseils de quartiers by Pourparlers on Mixcloud

Et la vie associative ? …

L’équipe a beaucoup donné aux associationsparfois au risque d’un saupoudrage assumé par l’équipe sortante :  »Chaque projet est justifié. Oui, des personnes qui se réunissent pour jouer à la belote, c’est aussi du vivre-ensemble » explique l’élu lors d’une réunion de  quartier Jacquard. A  Côte chaude, sur l’encouragement des bénévoles et notamment des cadres dirigeants, le Maire promet des invitations aux spectacles culturels et renvoie a la création du Conseil consultatif de la Vie associative suivi par André Dancert. Il peut aller jusqu’ à nous faire des propositions de concède Maurice Vincent lors d’une réunion de quartier à Jacquard.  Gael Perdriau veut aller plus loin.

La grille d’analyse de Pourparlers

Pourparlers a suivi la campagne municipal avec sa propre grille d’analyse transversale autour de cinq thèmes : l’attractivité de la Ville, le bien être, la Ville intelligente, la cohésion sociale et urbaine, les relations avec sa périphérie, la gouvernance, les valeurs et la symbolique.Démographies, territoire en transition, mixité sociale, avenirs métropolitains, attractivité : les stéphaIl aura manquénois veulent savoir ! ce soir le ton de la connivence fait tout passer à l’avenant, sans coups férirs.   Pendant le lancement le compte de MV reprend ses grands points, ses axes de campagnes.

1/La Ville intelligente : Quand on parle de Ville intelligente, on parle de ville connectée, de smart cit comme l’est le Grand Lyon,mais aussi d’un territoire d’innovations, bien identifié dans des réseaux et donc capables d’accueillir des projets et des investissements. Là dessus, les pôles les plus clairement identifiés comme le Pôle mécanique, les traitements de surfaces, le pôle santé. Dans l’esprit d’une économie du Design dans la Ville, quant est-il par exemple des projets de devenir un « bancs d’essais » pour tester des produits industriels ? Le mobilier urbain est-il si en rapport en lien avec l’identité affichée de Ville Unesco ? Ikea ne pourrait-il pas prendre une part plus active dans la promotion des designers locaux?

 2/Bien être. Quand on parle du bien être, on parle de critères éminemment subjectifs. Traditionnellement, deux news magazine on fait de ces classements leur hits : l’Express et le Point. On peut aligner des critères très disparates. Selon sa position sociale on sera comme actif sensible au comme le faible taux de chômage, le revenu moyen, les infrastructures, le dynamisme économique, mais si on est assuré de son emploi ou retraité, on risque d’ être plus sensible à des critères plus résidentiels comme la qualité de l’air, les commerces, la diversité des services. S’il est une catégorie de personnes qui ont bien bénéficié d’un réel effort à Saint-Etienne est sans doute une ville qui a beaucoup fait pour les personnes à mobilité réduite comme le souligne un récent classement.

3/L’attractivité de la Ville. Mots clefs : #stetienne sur twitter, et nombreux comptes twitter des organisateurs d’événements (congrès, séminaires) .Le maire pour son bilan s’appuie sur les ambassadeurs. La ville peut s’appuyer sur piliers selon nous : les grandes écoles et l’Université, les organismes de représentation du monde économique, la Cité du Design, la Comédie et l’esplanade, l ’ASSE et son écosystème, le sport et la culture. Quel accueil du Tour de France ? Quelle préparation pour l’Euro 2016 ? Quelle stratégie et quels freins pour l’accueil de Congrès à Saint-Etienne ?

4/La cohésion sociale et urbaine. . La Ville est en mutations. Il y a deux visages de la Ville, celle des chantiers et celle des quartiers. La politique de la Ville est en refonte avec la création des Quartiers prioritaires et l’amalgame des actions des CUCS ( volet social) et des crédits ANRU (renovations). Depuis sa création par Borloo en 2002 pour « sanctuariser les crédits de politique de la ville », les Quartiers sud est étaient bénéficiaires de larges enveloppes de l’Anru (logements sociaux, lutte contre habitat indigne et des espaces et équipements publics). Des équipements comme le Foyer clair vivre sur le Cret de Roch et la pépinière de Montreynaud en ont bénéficies. En parallèle, il y avait les soutiens à la vie associative. Vu la paupérisation de la Ville, faut-il définir de nouveaux périmètres d’actions ? Quelle place faut-il laisser aux investisseurs privés notamment immobiliers ? Quelle emprise de l’EPASE sur le foncier ? Projet d’éco quartier. Où en est t-on ?

 5/ La gouvernance. Pour le collectif Roosevelt, c’est la pierre angulaire des élections. champs de la démocratie participative, initiatives citoyennes,  des sondages, de l’autorité, du dialogue social.Peut-on espérer passer d’une démocratie locale représentative à une démocratie locale plus délibérative ?   

6/ Les valeurs. C’est le champ du langage, des symboles, de l’Histoire


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