Magazine Humeur

L’année liturgique expliquée à ma fille : 8 – Le Vendredi Saint

Publié le 18 avril 2014 par Numero712 @No_712

Après le dernier repas du Christ, il faut bien qu’on arrive à la fin d’histoire… parce que sinon, hier cela n’aurait pas été le dernier repas ! Alors je raconte la fin à #babygirl en ces termes :

"Quand on veut faire du bien, il y a toujours des gens qui n’aiment pas ça… tous ceux qui veulent dominer, ils ont besoin que les autres soient un peu malheureux. Alors forcément, Jésus, il n’avait pas que des amis.

"Il y en a qui lui voulaient du mal alors ils ont déformés ses propos pour le faire accuser par le chef de la région. Et le chef, même s’il n’était pas très convaincu, pour calmer les méchants, il a quand même condamné Jésus à mort.

"En ce temps-là, pour mettre à mort les détenus, il y avait un supplice particulièrement horrible, c’était la crucifixion : on clouait le prisonnier sur deux morceaux de bois en croix et on laissait l’homme mourir ainsi. Les pieds et les mains transpercées par des clous, saignant abondamment, le laissant là, souffrir atrocement. C’est une mort lente, terriblement douloureuse. Et les passants peuvent regarder là, l’homme agoniser petit à petit, se moquer de lui, rire, plaisanter sur son sort… Dans ce supplice on meurt étouffé à force de tirer sur les bras. Tant que l’on tient encore, on peut s’appuyer un peu sur les pieds pour reprendre un peu son souffle et c’est pour cela qu’au bout d’un certain temps, quand les bourreaux estiment que la souffrance s’est assez éternisée, ils peuvent venir casser les os des jambes des condamnés. Plus moyen ainsi d’empêcher la mort par étouffement de survenir très vite.

"Dans le cas de Jésus, il a d’abord été fouetté ; ça aussi c’est une torture terrible. Et cela a du déjà beaucoup l’affaiblir. Du coup, il est mort avant que les légionnaires viennent lui briser les os des jambes. Ils se sont aperçus qu’il était déjà mort. Alors pour être bien bien certain qu’il soit mort (plutôt deux fois qu’une), ils lui ont planté une lance dans le cœur. Comme ça. Histoire d’être bien sur.

"Aujourd’hui on commémore ce jour où Jésus est mort sur la Croix, aux côtés de deux autres condamnées. D’eux on ne sait pas grand chose. C’était des condamnés de droit commun. Peut-être des voleurs, peut-être des meurtriers…"

Je voulais continuer là cette histoire du vendredi saint, mais ma petite #babygirl est partie en pleurant retrouver sa mère.

Entre deux sanglots, elle disait : "maman… Jésus… bobo… boum… bobo… méchant…" bref, elle avait un gros chagrin ma #babygirl. Alors ma femme de me demander si elle est tombée, si elle s’est fait mal ? Je la rassure en lui disant quenon, que j’étais juste en train de lui raconter l’histoire de Jésus et qu’aujourd’hui c’est le jour de sa mort… et là elle me coupe en me disant "tu ne lui as quand même pas dit qu’il est mort ? Elle est petite, ça va la choquer".

J’ai senti que si j’avouais avoir parlé de clous, de flagellation et tout ça et tout ça, je risquait d’aller au devant d’une sacrée scène de ménage… alors avec un courage tout pétrinien, j’ai répondu que non : "je ne sais pas ce que tu dis" (Mt 26, 70)


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