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Pas son genre de Lucas Belvaux

Par Kakidu92 @Kakidu92


Pas son genre de Lucas Belvaux
Le pitch: Clément, jeune professeur de philosophie parisien est affecté à Arras pour un an. Loin de Paris et ses lumières, Clément ne sait pas à quoi occuper son temps libre. C'est alors qu'il rencontre Jennifer, jolie coiffeuse, qui devient sa maîtresse. Si la vie de Clément est régie par Kant ou Proust, celle de Jennifer est rythmée par la lecture de romans populaires, de magazines « people » et de soirées karaoké avec ses copines. Cœurs et corps sont libres pour vivre le plus beau des amours mais cela suffira-t-il à renverser les barrières culturelles et sociales ? (Source Allociné) Mon avis: "Pas son genre" est adapté du roman éponyme de Philippe Villain sorti en 2011 et que je n'avais pas lu à l'époque tant la quatrième de couverture me ramenait à un passé que je ne voulais pas me remémorer à cette époque. Et si tu penses aller voir une comédie romantique, je t'arrête de suite, n'y vas pas.  Jennifer est coiffeuse à Arras, elle élève seule son petit garçon, adore Jennifer Aniston et s'éclate tous les samedis soirs dans un karaoké à la sortie de la ville. Sa vie n'est pas brillante mais elle a l'air heureuse. Lucas se considère punit en étant muté dans un lycée d'Arras pour enseigner la matière la plus noble, à savoir la philospohie. Et j'ai eu envie de quitter la salle de cinéma, une bonne dizaine de fois.... Commençons par les clichés, parfois pas très subtils: - La provinciale (Arras) et le parisien (puant forcément). - La coiffeuse (donc conne) et le prof de philo (donc intellectuel). - Elle attend sa belle histoire (le Prince Charmant) et lui ne croit pas au couple.  - Elle est lumineuse, il est sombre.  - Elle exprime ses sentiments, lui les intellectualise. Cette histoire, elle me parle. Forcément. C'est violent, cette lutte des classes. C'est usant qu'on en soit encore et toujours là. Ce qui m'a le plus frappé ce sont les commentaires du public en fin de séance... Oui, j'aime rester dans la file de sortie pour écouter ce qu'en ont pensés mes voisins. Les seniors sont assez compréhensifs pour eux, ce film est un cliché et bien évidement ça pourrait fonctionner alors que si tu passes à notre génération, le discours est tout autre!  Il y a plus de 10 ans, j'avais eu une conversation un peu animée avec une personne qui m'était chère à l'époque en lui assurant que l'amour, le couple ou encore la famille telle que nous l'avions connu enfant n'existe plus. Nos parents ont eu la chance d'en être les derniers témoins. Je maintiens qu'aujourd'hui, on vit le couple comme une association, "une entreprise" et quand "l'entreprise" se noie, on reprend ses billes souvent sans tenter de sauver quoi que soit.  La magie du film tient dans le fait que nous pouvons tantôt nous identifier à l'un ou l'autre des protagonistes. Même si pour ma part, je me suis souvent vue (pire, entendue) dans la fausse blonde. Lui, est souvent si froid, imbus même parfois.  Si il y a une chose à retenir de ce film c'est que finalement la culture ne sauve pas de tout, pas  même de la connerie.  Les acteurs principaux Emilie Dequenne et Loic Corbery sont parfaits, même si parfois la naiveté que l'on a mis dans le regard de Dequenne est un brin exagéré.  A noter, l'apparition de Didier Sandre dans le rôle du père de Clément, j'aime cet acteur que l'on voit beaucoup trop rarement sur nos écrans je trouve... A voir, pas à voir? Cette fois, je ne sais pas. Je te dirais que ça dépend surement de ce que ça pourrait évoquer chez toi.  Alors à ton avis, un professeur de philosophie peut-il vivre avec une coiffeuse qui s 'éclate au karaoké?


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