John Mayall, c’est un peu comme la table basse du salon, elle est là depuis toujours et on n’y fait plus trop attention. Du coup, quand sort un nouvel album, on le prend comme un fait acquis sans enthousiasme excessif. Comme le gars est né en 1933 et que son premier disque date de 1965, vous imaginez le nombre de galettes pondues par l’artiste !
Sa dernière production, A Special Life vient d’atterrir sur ma platine. Onze titres dont quatre écrits par l’ancêtre. Le CD débute par un Why Did You Go Last Night de bonne facture, titre de Clifton Chénier (1925-1987) dont le fils à l’accordéon et au chant apporte à Mayall une touche de zydeco bienvenue. Le reste du disque, c’est du Mayall habituel, un morceau d’Albert King (Floodin’ In California) ou un Big Town Playboy d’Eddie Taylor, par exemple, pour les reprises. Il y a beaucoup d’harmonica dans l’ensemble, la voix de John Mayall m’a semblé fatiguée sur A Special Life, le morceau donnant son titre au CD et composition un peu faible.
Voix typée de Mayall, musique bluesy et tempo médium, nous sommes en terrain archi connu et à ce point de l’histoire, plus personne ne s’attend à ce que cela change. Et pourquoi faudrait-il que cela change ?
Le groupe entourant le maître est efficace, ils jouent ensemble depuis 2009 (album Tough), tout en étant discret ; le guitariste Rocky Athas au son sinueux, manque un peu de relief surtout si l’on songe à ses glorieux aînés passés quant à la rythmique, Greg Rzab (basse) et Jay Davenport (batterie) elle assure pépère.
Un CD de John Mayall tout à fait correct, comme une carte postale pour nous rappeler que le grand-père du blues est toujours vivant, une bonne nouvelle donc.
Jeu de briques
Snake
Pacman
Bubble