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Immigration, islam : vers la guerre civile ?

Publié le 30 juillet 2014 par Observatoiredumensonge

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Immigration, islam : vers la guerre civile ?

Analyse polémologique

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Par GUILLAUME FAYE

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Dans un précédent article (« La Troisième guerre mondiale : prédictions ») j‘avais évoqué, dans un scénario d’embrasement global, une possible guerre civile ethnique en France : « L’immigration massive en Europe (surtout de l’Ouest) sous la bannière de l’islam va progressivement dériver vers une guerre civile ethnique. L’incapacité de l’Europe à endiguer l’immigration invasive en provenance du Maghreb et de l’Afrique continentale en explosion démographique débouchera inévitablement sur un conflit majeur. La présence en Europe de très fortes masses de manœuvres jeunes, d’origine arabo-musulmane, de plus en plus islamisées, avec une minorité formée militairement et voulant en découdre dans un djihad d’émeutes insurrectionnelles et de terrorisme, sera le facteur déclencheur d’une spirale incontrôlable. » Penchons-nous sur la probabilité de ce scénario.

Le meilleur allié de la polémologie (science et études des conflits armés collectifs), c’est l’histoire. Or, la longue histoire de Rome, par exemple, nous enseigne que les guerres civiles (avec légions romaines contre légions romaines) furent aussi fréquentes  que les guerres de conquête et/ou de défense menées contre des peuples extérieurs. Relisant l’histoire de la France, de l’Allemagne, de la Grande Bretagne, des Etats-Unis, de la Chine, on s’aperçoit que les guerres intestines égalent les conflits extériorisés. De plus en France, il existe une forte tradition de conflits internes de forte ou de basse intensité, de la guerre de religions des XVIe et XVIIe siècles jusqu’aux XIXe et XXe siècles. La Révolution française, on l’oublie trop souvent, ne fut ni plus ni moins qu’une guerre civile. Tout comme, lors de l’opposition résistants/ collaborateurs et vichyssois au cours de la Seconde guerre mondiale, la France, était réellement partagée en deux camps qui se haïssaient (avec, comme toujours, la majorité de la population attentiste).

La montée de l’opposition conflictuelle entre l’islam, de plus en plus présent et en expansion numérique (nouveauté radicale et tonitruante dans l’histoire de France, minimisée par une oligarchie politico-médiatique à la fois apeurée et aveuglée) et la société française ”de souche” est beaucoup plus explosive et intense potentiellement que, par exemple, les guerres de religions entre catholiques ou protestants ou que les conflits idéologiques et politiques qui ont émaillé l’histoire récente depuis la Révolution (1). Vient s’ajouter à cela la dimension ethnique, très aggravante, du fait de l’immigration massive africaine et maghrébine. Au conflit spécifiquement religieux, sociologique et idéologique, vient s’ajouter, même si elle n’est pas formulée comme telle, la dimension ethno-biologique, qui a un énorme impact dans les mentalités collectives, même si elle est niée et refoulée par la censure (le surmoi) de l’idéologie dominante.

Nous assistons actuellement à la mise en place de tous les éléments d’un conflit intérieur violent en France, pratiquement inévitable. Les ingrédients de l’explosion sont tous présents. La question n ‘est  plus de savoir s’il va se produire, mais quand il va éclater. Passons en revue, en forme de diagnostic, les éléments socio-chimiques de l’explosion du mélange :

1) Une très nombreuse population de plusieurs millions de « jeunes », en croissance constante, d’origine  immigrée, très mal scolarisée, en situation de chômage, d’assistanat, dont une bonne proportion se livre à l’économie souterraine (drogue, trafics de biens volés, etc.) et à une délinquance polymorphe, constitue la masse de manœuvre, les gros bataillons d’un soulèvement général possible.

2) Cette jeune population est travaillée au corps (vecteur internet, entre autres) par un islamisme revendicatif et identitaire allogène, d’essence polémique. Dans l’inconscient –ou le conscient– collectifs d’une partie (minorité agissante) de cette population, il s’agit, de manière très primaire de porter le djihad en France, comme accompagnement d’une stratégie de révolte, de revanche et de conquête.

3) En concomitance : l’islamisation de la France, visible par tout le monde tous les jours, soigneusement minimisée par l’oligarchie, mais qui se manifeste non seulement par la multiplication des lieux de culte, mais par la transformation, la ”défrancisation” de zones entières. Cette islamisation est en quelque sorte ”anesthésiée” par les discours pleins de duplicité des autorités islamiques officielles, avec l’oxymore passe-partout de l’ ”islam modéré” ou de l’”islam laïc”. En réalité, l’islam agit, dans cette montée des tensions ethniques, comme un levain. Et ce, dans une ambiance internationale médiatisée de guerre globale islam/Occident (2).

4) La montée d’un racisme anti-autochtones (et anti-juifs violent, qui pose un énorme problème à une idéologie dominante perdant tous ses confortables repères) est objectivement observable partout. Il est le parallèle de manifestations quotidiennes de rejet de la culture et de l’appartenance française et européenne. La multiplication des femmes voilées, comme signe de provocation (et pas du tout de ferveur religieuse) est un moyen de défi ethnique et  de marquage territorial. De même, il suffit d’écouter  les paroles des groupes de rap, diffusés partout,  pour mesurer le degré d’agressivité et l’envie d’en découdre.

5) Depuis 2005, des émeutes urbaines de basse et de moyenne intensité sont récurrentes, sous n’importe quel prétexte. Avec un cortège de vandalisme, d’incendies, d’agressions, d’affrontements avec la police. Qu’il s’agisse d’un match de foot impliquant l’Algérie, d’une manifestation étudiante, d’un ”incident” avec les forces de l’ordre opérant contre des délinquants, des fêtes du Nouvel An ou du 14 juillet, les émeutiers, les ”bandes ethniques”, sont toujours au rendez-vous. Sans oublier, toujours, ce mélange alchimique de délinquance et d’insurrection. Le phénomène s’amplifie mais  on s’y habitue…

6) Cependant tout le monde ne s’y habitue pas. Ces signaux forts d’agressivité, visibles dans la vie quotidienne, comme autant d’intersignes, jamais repérés ou niés par les sociologues de cour, sont pourtant bien visibles. Le peuple, lui, les perçoit et les subit ; les élites se bouchent les yeux. Jusqu’au moment où leur sanctuaire sera violé…C’est le dernier ingrédient de l’explosion du tonneau de poudre : la réaction du peuple autochtone de base.

On assiste à un mouvement géographique progressif d’émigration intérieure. Le territoire devient une ”peau de léopard”, avec des zones de plus en plus nombreuses conquises, occupées, où les Français de souche ne sont plus les bienvenus. Ces ”invisibles”, devenus étrangers dans leur propre patrie, abandonnés par  un État collaborateur objectif des populations précitées largement aidées et favorisées bien qu’elles se posent hypocritement en victimes, pourront entrer en rébellion. Extension du domaine de la lutte, extension du périmètre des zones conflictuelles, extension du domaine des tensions. Les mouvements protestataires des autochtones (Manif pour tous, Bonnets rouges, etc.), pour l’instant limités à des sujets sociétaux et économiques, pourront parfaitement connaître une telle extension et passer à la révolte. La révolte contre ce cocktail de plus en plus corsé d’insécurité et de dépossession ethno-culturelle.  Le pouvoir ne possède aucune réponse. La stratégie officielle est de nier la réalité. Tout va bien, Madame la marquise.

D’autres éléments inquiétants entrent en jeu, qui renforcent l’hypothèse d’une explosion : d’abord, la saturation des capacités des forces de l’ordre, incapables de gérer des émeutes de grande ampleur éclatant simultanément dans plusieurs métropoles, est une donnée ”militaire” connue des populations précitées. Ensuite, encore affaiblie par toutes les mesures de Mme Taubira, la réponse punitive policière et judiciaire à la délinquance et aux violences est ridiculement faible ; elle génère un sentiment d’impunité et d’audace destructrice face à un adversaire jugé impuissant, compatissant ; ce qui augmente d’autant l’agressivité.

Troisième élément : le terrorisme. Le pouvoir s’est inquiété de tous les jeunes djihadistes qui partaient sur les fronts étrangers et revenaient, fanatisés, au risque de commettre des attentats.  Il est évident que des attentats terroristes vont avoir lieu en France, dont les frontières sont des passoires. Cela dit, au risque de choquer, le terrorisme est un facteur de réveil des autochtones, qui nuit profondément à la cause de ceux qui l’utilisent. Enfin, n’oublions pas la dégradation de la situation économique qui joue le rôle d’accélérateur.

La cause fondamentale de cette situation est évidemment l’implacable réalité démographique. Frontières ouvertes depuis 40 ans, différentiel de fécondité et, au total remplacement progressif de population. Ces faits sociaux majeurs sont totalement occultés par les grands experts du politiquement correct (intellectuels, politiciens, etc) qui paradent sur les plateaux télé pour bavarder, rassurer et mentir. L’ ”intégration” n’a pas seulement échoué, elle a été impossible dès le début. On n’intègre que des proches ethno-culturels et encore, en faible nombre. À la place de l’intégration et de l’assimilation (”tous de bons futurs petits Français”), nous avons l’hostilité. Aujourd’hui, il est trop tard pour éviter l’explosion du tonneau de poudre sur lequel nous sommes assis et dont la mèche se consume.

Dans un discours orwellien, l’oligarchie a fait passer l’immigration de peuplement pour une chance là où le bon sens indique une catastrophe. La question est maintenant de savoir comment tout cela va finir. Comme dans toute réalité polémologique, il existe deux hypothèses : la première est l’action–réaction. Il faut être deux pour s’affronter. L’un des camps gagne et l’autre perd. Encore faut-il pour cela que le camp des agressés – qu’on accuse évidemment d’être l’oppresseur, vieille logique fréquente dans l’histoire – ait le courage moral et physique de se défendre et de vaincre. La seconde hypothèse est celle de l’éthologue Konrad Lorenz, la Warmtod, la ”mort tiède”. Le naufrage progressif, sans combattre vraiment. Écartons ce cauchemar.

Comme l’a montré Tacite, que Montherlant a repris, la guerre civile, est haineuse, intense, extrême. Psychologie humaine : la proximité, la cohabitation dans un même espace augmente l’intensité des conflits et les rend impitoyables. Aristote a fait de longues démonstrations, qu’on ne lit pas assez, pour expliquer que toute Cité multiethnique, multiculturelle, hétérogène est vouée à terme à la guerre civile, à l’anarchie et au despotisme pour essayer de recoller les morceaux. L’histoire du Moyen-Orient prouve que le désordre endémique est le lot des sociétés hétérogènes et différentialistes. Le concept d’ethnopluralisme n’est valable qu’à l’échelle de l’humanité, séparée par des frontières, pas à l’intérieur d’une nation, au sens étymologique. Seule peut être stable et créatrice une société ethniquement et culturellement homogène.

La langue de bois (ou de coton) rassurante de la classe politico-médiatique, faussement optimiste, voulant conjurer ce qui se profile, comme un médecin qui raconte à un cancéreux qu’il a la grippe, ne pourra absolument rien contre les faits. Pour l’instant, nous avons subi de petits séismes annonciateurs ; nous devons nous préparer au Big One. Chance ou tragédie ? L’histoire est ouverte, elle repose structurellement, comme la vie, sur le conflit ; et nous sommes responsables de notre destin, c’est-à-dire aussi de ceux de nos descendants.  Pour Carl Schmitt, l’ennemi n’a jamais tort ni raison, il est vainqueur ou vaincu, point final.

GUILLAUME FAYE

(1) Crises révolutionnaires de 1830 et de 1848, Commune de Paris, crises anticléricales de la Belle Époque, période de l’Occupation, guerre d’Algérie….

(2) Dans le monde arabo-musulman, on entretient une tension polémique permanente avec l’”Occident”, les ”croisés”, par exemple à l’aide des séries télé. L’une d’elle, très populaire en Cisjordanie, diffusée par MBC (Middle East Broadcast Channel) propriété du prince saoudien Walid ibn Tadal, intitulée Bab el-Hara (”La porte voisine”) met en scène les ”résistants” syriens à la présence française entre les deux guerres, présentée comme une monstrueuse oppression.  Propagande efficace.

*** Attention ce texte est une TRIBUNE LIBRE qui n’engage que son auteur***

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Guillaume Faye pour J’ai tout compris ou http://www.gfaye.com
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