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Jean-Louis Giovannoni | [Pourras-tu encore témoigner…]

Publié le 21 septembre 2014 par Angèle Paoli
« Poésie d’un jour

Nos mots ne sont que les préliminaires du silence
Ph., G.AdC

[POURRAS-TU ENCORE TÉMOIGNER… ]

Pourras-tu encore témoigner dans l’absence et le froid avec le regard des pierres ?

Aucun dieu ne sait vivre le vertige de notre chute, ni cette sensation soudaine d’être emporté.

Nos mots ne sont que les préliminaires du silence.

Le vent
Comme une respiration
Qui nous manquerait.

Tout ce monde qui attend un signal pour partir.

Il a fallu que je sois vraiment en face de la toile de Nicolas de Staël, Les Toits, pour saisir sa vue aérienne, son accumulation d’agitations serrées dans les rues… et tout en haut, ce vide, cet espace où l’air ne se compte plus. Puis, cet étonnant bord du vide dont je ne me lasse pas. Quelques pas avant l’envol — juste avant.

J’essaye de toujours m’épuiser avant d’entrer dans le sommeil, pour que mon corps reste bien à sa place, ne passe pas de l’autre côté.

Jean-Louis Giovannoni, Les mots sont des vêtements endormis [éditions Unes, 1983], suivi de Fragments inédits, Éditions Unes, éd. revue et augmentée, 2014, pp. 24-25-26.

Giovannoni vêtements endormis



JEAN-LOUIS  GIOVANNONI

Giovannoni 3

Ph. © Phil Journé
Source


Jean-Louis Giovannoni
sur Terres de femmes

→ Ce que l’immobile tient pour geste (extrait de Pastor, Les Apparitions de la matière)
Envisager (note de lecture de Tristan Hordé)
→ [Huitième voyage à Saint-Maur]
→ [Il faut si peu de chose] (extrait de Variations à partir d’une phrase de Friedrich Hölderlin)
Issue de retour (note de lecture d’Isabelle Lévesque)
Issue de retour (note de lecture d’AP)
Mère (+ notice bio-bibliographique)
→ [Notre voix] (extrait de Ce lieu que les pierres regardent)
→ [Nous venons d’un pays qu’on ne peut plus toucher] (extrait de On naît et disparaît à même l’espace)
→ [toujours cette envie de t’ouvrir] (extrait de Derrière la vitre)
→ [Troisième voyage à Saint-Maur]
Voyages à Saint-Maur (note de lecture d’AP)
→ Jean-Louis Giovannoni | Stéphanie Ferrat, « Les Moches » (note de lecture d’AP)
→ Jean-Louis Giovannoni | Marc Trivier, Ne bouge pas ! (note de lecture d’AP)

■ Voir | écouter aussi ▼

→ (sur Terres de femmes) Sylvie Fabre G., La demande profonde (poème dédié à Jean-Louis Giovannoni)
→ (sur Terres de femmes) 3 février 1984 | Lettre de Raphaële George à Jean-Louis Giovannoni (+ La Main de Raphaële George, par Jean-Louis Giovannoni)
→ (dans les numéros 19-20, « Utopie » [Espace Corse] de la revue numérique québécoise Mouvances) deux poèmes inédits de Jean-Louis Giovannoni, traduits en corse par Jacques Fusina
→ (sur le site grande menuiserie de Nolwenn Eulzen) « Que peut (encore) l’écriture ? », enregistrement d'un entretien entre Jean-Louis Giovannoni et Gisèle Berkman (19 avril 2013)



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