Magazine Journal intime

On refait Baltard, session 8 - la parenthèse enchantée

Publié le 22 mai 2008 par Mimie In Vivo

Oui, je voyais Jules en finale, oui je le trouve génial, non je ne me suis pas fait harakiri sur cette sortie, non ce n'est ni lamentable ni regrettable au regard des ratages successifs de mon "Baby Fonky", définitivement trop vert et trop gentillet pour l'exercice.
Exit logique : c'est écrit dans mes petits carnets que je déchiffre péniblement à cette heure - De Palmas, c'est chiant comme la pluie, Isn't she lovely, du cuit et recuit !, sortie logique donc, n'en déplaise à mon pendant subjectif qui prêchait pour l'éjection de la pensionnaire Amandine (et son ami Ventilo), élue meilleur leurre cathodique de l'année dans la catégorie "mon truc en plumes".

Bon ça c'est fait, comme on dit dans le métier (bien le bonjour à Edouard Baer).

Passons maintenant aux choses sérieuses, c'est-à-dire aux trois larrons qui méritaient le détour, et quel détour, un vrai chemin de croix à flanc de montagne bordé de précipes, où chacun d'entre nos larrons n'a pas manqué de se ramasser à tour de rôle, avant ou après avoir décroché la timbale, c'est selon. Mais heureusement, comme dans Super Mario (
pardonnez les références datées mais ça fait un moment que je suis sevrée), nos joyeux larrons ont plusieurs vies, c'est une chance non ?
Ycare fut le premier à chuter, victime de son arythmie chronique, de ses errements scéniques et de notes critiques, sur un ré-arrangement pourtant fort convaincant de "Quand on arrive en ville" du légendaire opéra-rock Starmania. Sanction immédiate : roulé-boulé dans le précipice, une vie de moins au compteur faute de rigueur pour cette version un poil arsouillée.
On ne l'y reprendrait pas de sitôt puisque dans un éclair de génie, Super Ycare nous revenait en seconde partie de soirée, déterminé à exploiter à fond sa seconde vie et fusiller son monde avec une éclatante reprise de Bang Bang, arrachant sur le fil une voix de tête cristalline, brillante, des plus remarquables façon "Still loving you" des Scorpions. Sidérée la Mimie.
Puis ce fut le cas Cédric, dans un parcours inverse, forcément moins flatteur : une première apparition léchée sur un tube planétaire de Kilie Minogue "Can get you out of my head" judicieusement transfiguré - très très joli mon Bowie, oui je lui trouve des graves de Bowie, avant de valdinguer sur les niaiseries de Benjamin Biolay qui n'a de la plume de Gainsbourg que les velléités, chiatique pour ne pas dire catastrophique. Dommage, mais pendant ce temps-là, il vaut tous les forfaits de téléphone le Cédric, qui l'eût cru ?
Et vint enfin Super Benjamin, dans une trajectoire similaire à son compère Ycare, débutant sur un massacre en régle de la fameuse chanson "A la faveur de l'automne", propriété de Tété mais dont on n'est pas prêts d'oublier l'interprétation de ce coquin d'usufruitier de Julien Doré l'année passée. Ecueil stratégique, Benjamin trébuche sévèrement et file tout droit dans le précipice (enfin le mien, puisqu'il récolte quatre bleus du jury, la preuve s'il était besoin que l'écran de télévision est un medium redoutable).
Et tel Ycare, avec les risques en moins pointeront certains, revoilà notre Benjamin fort d'une seconde vie toute fraîche pour attaquer sa chanson fétiche "Just the two of us", celle des castings et des petits concerts à son actif. Parfait, sans surprise effectivement (ce qui ne veut pas dire sans risque), mais parfait quand même et c'est ce qui compte.
Pour clore la parenthèse enchantée, je vous gratifie chers lecteurs des trois meilleures prestations de cette soirée, en priant saint Fremantle pour que cette parenthèse ne soit refermée que provisoirement, ou suivie d'un point-virgule, ou de tas d'autres parenthèses de cet acabit, je ne sais pas moi.
J'étais contente de retrouver mon joujou.

 





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