Magazine Journal intime

J’ai saisi le bonheur en chemin…

Publié le 14 octobre 2014 par Asmaa @frip0uille

Il paraît qu’être heureux s’apparente à la niaiserie. Dans ce monde plein d’horreurs où les dépressifs deviennent majoritaires, est-il encore permis de parler de bonheur ? Bientôt, il se pourrait que ça devienne impoli, voir carrément indécent. J’ai vu quelques braves tenter d’employer ce terme et être regardés de travers, comme de vulgaires aliénés. Alors dites-moi, le bonheur est-il devenu tabou ?

Dans le bonheur d’autrui, je cherche mon bonheur. Corneille

C’est avec beaucoup de nostalgie que j’ai repensé à la Terminale et aux cours de philosophie de Geneviève P. Du haut de ses 1m65 (à vue d’œil), les cheveux châtains mi-longs, les yeux marron légèrement bridés, un grain de beauté sur la lèvre supérieure, le nez droit et une bouche fine, Madame P. était une belle femme. Excellent professeur, un tantinet sévère mais avant tout passionnée. Elle maîtrisait son sujet, Geneviève, elle le maîtrisait fort bien. Elle le maîtrisait au point de me transmettre le virus. Je repense à la Terminale et ce qui résonne en premier lieu dans ma tête, -au-delà du stress du bac, des premières fois, des virées à la plage avec les copains, du bachotage de dernière minute, du bal de promo, de l’attente infernale le jour des résultats- ce qui résonne en premier lieu dans ma tête c’est ce lundi matin 08h00, un cours sur la passion et le bonheur chez Baruch Spinoza. Pourquoi Spinoza ? Pour la simple et bonne raison que j’ai adoré son éloge du bonheur et de la joie.

Wiki définit le bonheur comme étant un état durable de plénitude, de satisfaction ou de sérénité. La tradition philosophique occidentale oppose les optimistes aux pessimistes. Pour Kant, la notion de bonheur pose problème car le contenu concret en est impossible a cerner. Je ne suis pas d’accord (forcément). Pas besoin de cerner quoique ce soit.. le bonheur est pour moi un état d’esprit : le plus insignifiant des plaisirs du quotidien suffit à le faire surgir. Trivialement parlant, j’assimilerais le bonheur à une nymphe ; pour le voir, il faut y croire. En ce qui me concerne, à l’instar de Rousseau, Pascal et Schopenhaueur, je me range du côté des optimistes pour qui le bonheur est un état de satisfaction totale. Epicure, Spinoza, Montaigne… j’ai choisi mon camp.

J’ai remarqué que de nos jours, le bonheur semble dévalué, limite suspect. Je prends pour exemple le fait divers qui a fait parlé de lui il y a quelques temps. L’histoire d’un homme qui a été interpellé dans le métro Parisien suite aux plaintes des usagers du wagon qui le trouvaient trop  » joyeux  » pour la normale. Le bonheur comme état de sérénité immuable semble être une utopie, un rêve difficilement réalisable. Quelle tristesse ! Non, le bonheur n’est pas une chimère et être heureux n’est ni indécent ni inconvenant !

J’ai saisi le bonheur en chemin…

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On passe notre vie à attendre. A attendre quelque chose ou quelqu’un. Attendre le métro ou le bus. Attendre une nouvelle ou un résultat. Attendre que le temps passe et que les blessures guérissent. Attendre de voir ce que le destin nous réserve. On passe notre vie à se poser des questions, à se plaindre, à espérer, à chercher je ne sais quoi je ne sais où. On passe nos vies a réfréner nos envies, par peur, par pudeur, par appréhension. On passe nos vies à passer à côté de la vie, la vraie. Comme si le bonheur était partiel, jamais absolu et éternellement imparfait. Comme si le bonheur était un luxe qu’on ne pouvait pas s’offrir. Comme si le bonheur nous était interdit et qu’il n’était propre qu’aux autres. Et si finalement le bonheur était là, -certes invisible, impalpable- mais tout de même présent ? Et si le bonheur était finalement notre simple existence sur terre ? Les aléas de la vie, le destin avec ses hauts et ses bas, les chemins vers lesquels on s’avance, quitte à ne pas arriver à bon port, quitte a faire des virages de 180°, quitte a se planter mais d’avoir néanmoins le mérite d’essayer, encore et encore.

J’en ai pris des chemins depuis déjà 24 printemps. Des routes choisies mais également imposées. Tantôt hasardeuses tantôt risquées, parfois réfléchies parfois sinueuses… La vie a toujours mis son grain de sel dans mes aventures, ne me laissant aucun répit. Sous l’influence de la Lune, je me suis toujours laissée portée par les différentes marées, -basses comme hautes-, et je n’en suis pas moins joyeuse. J’ai appris a profiter du moment T, je me construis grâce aux victoires mais aussi grâce aux échecs. Je me forge suite aux rencontres dans la vie de tous les jours, sur la blogo, avec le blog. Grâce à eux, à vous, à ceux qui sont partis, à ceux qui sont restés, je grandis plus que je ne vieillis. Je ne sais pas où le vent m’emportera mais je me délecte de cette incertitude et c’est ce qui me rend heureuse.

J’ai saisi le bonheur en chemin et je ne compte pas le laisser filer !

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