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Il faudrait fonder des espaces de silence

Publié le 07 novembre 2014 par Pacou

Ce sont des mouvements indéfinissables, qui glissent très rapidement aux limites de notre conscience; ils sont à l'origine de nos gestes, de nos paroles, des sentiments que nous manifestons, que nous croyons éprouver et qu'il est possible de définir. Ils me paraissaient et me paraissent encore constituer la source secrète de notre existence.

Nathalie Sarraute, L'Ere du soupçon, Collection Folio/Essais, 76, Gallimard, Paris , 2006, p.8.

  

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Les acteurs doivent lutter contre toute tentation de mimésis et éviter la reproduction du connu, car la matière à laquelle ils doivent accéder pour la transmettre et la livrer à l’imagination créatrice des spectateurs est elle-même de l’ordre de l’inconnu.

Ce travail sur la passivité, cette façon de s’oublier soi-même pour se laisser soi-même traverser par des forces - des forces qui viennent aussi de l’écriture elle-même et donc probablement de choses enfouies dans l’inconscient - cela nous rapproche de la situation du rêve éveillé. Tout se passe entre veille et sommeil. Ou plus encore dans un état entre la vie et la mort.

Il faudrait fonder des espaces de silence, comme les monastères autrefois existaient pour que la prière soit. Savoir qu’elle était quelque part suffisait, par rayonnement. Savoir seulement qu’il y a des endroits où on a trouvé le silence aiderait peut-être à vivre.

Claude Régy

Pour en savoir davantage, il suffit d'aller à la source : Voyage dans les esthétiques de Claude Régy et Stanislas Nordey  par Vincent Brayer.


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