Magazine Talents

Ecosophie

Publié le 09 décembre 2014 par Pestoune
pas de planète de rechange

Voici un terme peu connu : l’écosophie. Je l’ai découvert il y a peu et m’y étant intéressé, je l’apprends peu à peu. Je voulais vous partager les premières notions que je découvre de cette façon de penser, de vivre et qui m'emballe complètement.

C’est quoi l’écosophie ?

Ce mot vient du préfixe éco en grec ancien οἶκος, oîkos : la maison  et du suffixe sophie du grec σοφία (sophia) : sagesse, science, connaissance.  La connaissance de la maison et la sagesse de l’habiter… bref une société gérée de manière sage… c’est une belle notion qui me parle infiniment.

Cette pensée a été forgée  en 1960 par le philosophe Arne Næss à l'Université d'Oslo. Reprise et développée dans les années 90 par Félix Guattari, elle se veut être une recherche de la sagesse dans les attitudes humaines et dans sa mise en œuvre pour la protection de l'environnement, de la nature, de la santé et de la vie. Plus que l’écologie, elle met sur le même plan l’environnement et l’humain et pour ce faire elle milite au niveau de l’éthique, du social, du psychologique mais aussi du point de vue idéologique et culturel. Le but est de remettre l’être humain à sa vraie place, celle d’une espèce parmi d’autres et non pas le centre de l’univers qu’il se croit être. A ce titre il doit accepter l’idée qu’il n’est pas le dominateur sur cette planète mais un acteur comme tous les autres et que toutes les vies sont à protéger.

Il faut définitivement admettre que tout acte que l’on fait, a un impact et que nous avons une responsabilité vis-à-vis du vivant et de la Terre mais également vis-à-vis de nous-mêmes.

Cela implique un changement de comportement de notre part. Et il y a des dizaines d’actions concrètes à faire pour être un écosophiste. Voici quelques exemples :

La technologie, oui mais « réparer » plutôt que de jeter et de racheter du neuf. Pour ce faire il faut lutter contre l’obsolescence programmée si chère à nos industriels.

Penser « solidarité », aller au-devant des besoins des personnes en les aidant mais aussi simplement en parlant avec elles : proposer de garder les enfants, offrir un café à la personne seule, faire des courses à un malade…

Penser à offrir « gratuitement » les objets dont nous n’avons plus l’utilité plutôt que de les jeter.

« Lutter » pour défendre la justice, l’équité, le respect de la nature, des personnes. Les ONG ont besoin de notre soutien.

Ne plus jeter les invendus et les récupérer pour les offrir aux gens qui en ont besoin. Une campagne est en cours depuis quelques temps pour que les supermarchés puissent les donner aux organismes concernés.  Le gaspillage alimentaire représente 1,3 milliard de tonnes d'aliments jetés par an, soit 1/3 de la production globale de denrées alimentaires dédiée à la consommation.

Offrir ses « compétences » pour un coup de mains.

Economiser l’eau, l’énergie. Respecter le cycle naturel et consommer des fruits et légumes de saison. Acheter local.

Développer la permaculture. Préserver les semences anciennes pour garder une biodiversité….

En fait, il s’agit d’une sensibilisation de l’homme pour la sauvegarde de l’environnement et de son propre développement. Pour cela il faut instaurer une passerelle entre l’être humain et sa relation avec lui-même, avec l’autre et avec son environnement ce qui implique un retour à la sociabilité et au respect de la nature, un retour à la conscience, à l’éthique. Et pour tout cela, il faut retrouver une vision communautaire de la société basée sur la coopération.

La scientifique biologiste Elisabet Sahtouris nous donne sa vision de l’écosophie."La coopération créative, c'est la phase de maturité des espèces. Nous sommes là pour créer des communautés qui prennent soin les unes des autres et qui peuvent fleurir ensemble, en tant que famille mondiale."

https://www.youtube.com/watch?v=9JAy3_0Dq8A

Ecologie


Retour à La Une de Logo Paperblog

Dossier Paperblog

Magazine