Magazine Journal intime

Aidez une Tata à comprendre la littérature jeunesse !

Publié le 03 janvier 2015 par Ecribouille @Ecribouille

Lorsque j’avais entre 8 et 20 ans, je ne me posais pas vraiment la question de la littérature jeunesse. Je lisais, c’est tout. Parfois cela tombait sur les recommandations des rayons romans du CDI, d’autres fois cela allait plutôt des recommandations des copains. Heureusement, c’est grâce à eux que j’ai découvert des livres et des auteurs qui m’ont marquée. Puis je suis allée en fac de lettres. Je lisais alors les bouquins au programme, avec des romans de fantastiques et de science-fiction entre deux dissertations.

Student reading to two little girls. Photographed for 1920 home economics catalog by Troy, Cornell University Library

Student reading to two little girls. Photographed for 1920 home economics catalog by Troy, Cornell University Library

Aujourd’hui, je n’ai aucune obligation de lire. C’est du pur loisir que je savoure à mon rythme. Récemment je me suis même aventurée dans les livres audio pour voir si cela m’occupait pendant mon footing. Mais même si je lis peut-être moins, je lis sans doute beaucoup plus diversifié qu’auparavant et surtout je ne me force pas à finir quelque chose. Je peux mettre plusieurs semaines pour un roman que je terminais auparavant en 4 jours. Chacun son rythme !

Pour Noël, Tata Uty a voulu offrir des livres à ses neveux et nièces. J’en ai 10, imaginez le truc ! Pour plus petits, c’était facile, j’ai privilégié les contes et les livres audio pensant à leurs parents qui pourraient ainsi se servir des CDs pour les trajets en voiture. Les contes de la rue Broca et les Histoires du Père Castor sont dont allés entre les mains des moins de 6 ans. Pour les autres, je suis allée dans le ludique mais intéressant : une encyclopédie imagées des animaux a ainsi fait le bonheur des enfants qui ont adoré découvrir des espèces inconnues ou en savoir simplement plus sur celles qu’ils connaissaient déjà.

Et pour le plus âgé, 14 ans, j’ai opté pour un roman en me disant que ce serait un livre que j’aurai apprécié à son âge. Quelque chose de bien écrit mais pas difficile à lire, une super histoire et un best seller pour faire confiance aux ventes. Après tout, si c’est vendu au plus grand nombre, il y a plus de chance que ça plaise.

Malheureusement, cadeau déballé, le neveu avait l’air franchement déçu, en substance sa réaction fut « pourquoi on m’offre ça alors que je suis nulle en français ».

J’ai donc été très déçue. Pas que mon cadeau ne plaise pas, après tout c’est le risque ! Et puis peut-être que d’ici quelques mois ou années, il reviendra au livre, regardera les premières pages par curiosité, puis sera pris dedans. Qui sait ?

Ma vraie déception résidait plutôt dans cette assimilation au roman comme faisant nécessairement partie du contexte scolaire. C’est vrai qu’on lit à l’école et parfois des choses pas très passionnantes. Du moins c’est surtout le contexte qui peut rendre les livres peu passionnants car il faut être 3 fois plus attentifs. Pour un ado qui entre 8 et 12 ans dévorait les livres de la bibliothèque verte, je ne comprenais pas bien ce passage entre « lire des histoires c’est fabuleux », et « les livres c’est nul et chiant ».

Plutôt que de prendre un roman à succès tout public, aurais-je du choisir quelque chose au rayon jeunesse avec une couverture plus colorée qui faisait comprendre au lecture que l’ouvrage était destiné au divertissement ?

Il y a à Vincennes la super librairie Mille Pages Jeunesse, peut-être fallait-il plutôt aller voir de ce côté et faire confiance aux mentions sur les livres au sujet des âges conseillés ?

Sans doute, après tout le marché du livre jeunesse est étudié et les personnes qui en tiennent les ficelles savent aussi ce qui fonctionne en fonction des tranches d’âge.

Oh et après tout, pourquoi je m’en fais. Il a 14 ans, il a le temps de reprendre goût à la lecture ! Surtout, de toute façon, on n’est pas obligé de tous adorer la lecture !


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