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Cette fille est folle !

Publié le 12 février 2015 par Legraoully @LeGraoullyOff

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Découverte par le grand public lors de l’émission On ne demande qu’à en rire sur France 2 où elle était une pensionnaire régulière (plus d’une cinquantaine de passages) Constance est de retour sur scène avec son nouveau spectacle « Partouze sentimentale ».

On attendait Constance au tournant après le succès de son précédent spectacle « les mères de famille se cachent pour mourir » co-écrit avec son camarade de jeu Jérémy Ferrari avec qui elle partage le même humour parfois noir et toujours décalé.  Cette fois, c’est seule qu’elle a écrit ce nouveau spectacle présenté de puis le 27 janvier à la comédie de Paris avec une mise en scène de Patrick Chanfray.

Pendant une heure quinze défile toute une panoplie de personnages symbolisant chacun un sentiment dans un ascenseur dont on n’a pas envie de descendre : la culpabilité, la dévotion, la pudeur…

Et le spectacle démarre fort : mère qui se lamente de n’avoir pas su élever son fils comme elle le souhaitait ( ledit fils étant poli, gentil, équilibré…), odieuse mère  encore qui culpabilise son fils pour à peu près tous les malheurs du monde, nonne vénérant le pénis, bimbo à contre-emploi à l’étage tristesse,les sketchs passent à une vitesse folle et on ne s’ennuie pas un instant pas plus qu’on ne s’offusque de l’humour parfois très trash de Constance. Laquelle par sa jolie bouille fait passer à peu près toutes les horreurs comme des lettres à la poste même lorsqu’elle parle de sujets sensibles actuellement.

Mais l’humour ne serait rien sans fond, et c’est au moment où l’on se dit que le plus hilarant est à venir (ce moment où en voix-off elle nous annonce l’arrivée à l’étage de la pudeur) que Constance se fait plus grave. L’humour se teinte alors d’une certaine forme de conscience sociale car le personnage qu’elle interprète nous surprend. Le rire se fait plus rentré, plus intérieur, un peu gêné aussi. A vrai dire, à partir de ce moment , l’ambiance baisse d’un cran et l’on reprend un peu son souffle pour mieux rire sur le final en chanson.

Je vais être honnête, je suis fan depuis longtemps de cette fille complètement barrée et qui n’a peur de rien. Son humour est loin du politiquement correct. Pour être clair, elle semble n’avoir aucune limite ni dans les mots ni dans son jeu. Elle se fout aussi royalement de sa propre image ; c’est une belle plante dont il sort beaucoup de choses crues et le décalage est savoureux entre cette image extérieure et l’humour de l’actrice.

Au delà des textes, Constance brille aussi par son jeu : car on a là une vraie actrice qui campe à la perfection chacun des personnages de son spectacle comme elle avait déjà campé à merveille des personnages comme Mademoiselle Kreselle ou le fée clocharde dans On ne demande qu’à en rire. On serait d’ailleurs curieux de voir son pouvoir comique à l’oeuvre au cinéma .

En attendant, vous pouvez les yeux fermés aller prendre une bonne rasade de bonne humeur et d’humour noir à la comédie de Paris en attendant on l’espère une tournée en province.

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