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Yoga : concentration sur la flamme d’une bougie

Publié le 05 novembre 2014 par Tadmae

Lors d’un cours de yoga, j’ai un jour pratiqué un exercice en apparence simple et anodin, mais qui a été pour moi une vraie révélation. Je tiens donc à partager mon expérience car elle peut servir à chacun d’entre nous.

Il s’agit d’une pratique idéale pour les gens indécis ou un peu anxieux comme moi, car il calme les turbulences de l’esprit et canalise les pensées.

La bougie, un support de méditation simple et fascinant

La bougie, un support de méditation simple et fascinant

Lors du cours, nous nous étions assis en rond par terre autour d’une bougie posée sur une chaise à hauteur des yeux, dans le noir. La consigne était de fixer cette bougie pendant au moins 5 minutes, d’y concentrer toute son attention et son énergie sans détourner les yeux, ni cligner dans la mesure du possible.

Fastoche, me suis-je dis. Résultat :

– à 3 secondes, j’admirais l’esthétique de la flamme,

– à 5 secondes trois quart, je me demandais comment les autres percevaient l’exercice,

– à 8 secondes, mon esprit était happé par une moto pétaradant au loin,

– à 13 secondes et demie, je refaisais mentalement ma liste de courses,

– à 15 secondes, je revivais une discussion un peu stressante que j’avais eue avec une collègue de bureau pendant la journée,

– à 18 secondes, je prenais conscience que mon esprit dérivait sérieusement et que je devais me recentrer,

– à 30 secondes, mes yeux commençaient à piquer puis à larmoyer, je les ai donc fermés pour évacuer la gêne (aïe). Puis, prise de défaitisme, j’ai failli renoncer à l’exercice,

– à 32 secondes et 4 centièmes, je détournais mon regard vers les autres pour voir s’ils étaient dans la même situation que moi. Certains reniflaient et s’essuyaient les yeux. Ouf.

Ces fluctuations de l’esprit ont duré pendant une partie de l’exercice, jusqu’à ce que je prenne réellement conscience de la force mentale qu’il demandait et que je grave dans mon regard cette satanéeflamme si futile et insaisissable. A partir du moment où le mental s’évadait, mon travail principal était de le ramener encore et encore dans le droit chemin.

– au bout de 4 minutes 55 secondes, je ne faisais enfin plus qu’un avec la bougie, fascinée par le halo qui se dessinait autour de la flamme, par les vapeurs de chaleur qui s’en échappaient, par de petites étincelles fugitives qui claquaient dans le silence et par une multitude de couleurs habituellement invisibles à l’oeil nu (du bleu, du vert…). Dans le même temps, toute pensée inutile avait déserté mon cerveau.

J’ai refait cet exercice plusieurs fois. J’ai pu arriver à cette phase si agréable de contemplation plus rapidement et en prolonger la durée. Réussir cet exercice pendant au moins un temps (parfois seulement quelques secondes) m’apporte beaucoup de satisfaction et me permet de mieux me concentrer au quotidien en évitant de parasiter mon esprit avec des pensées toxiques et invasives.

Bref, un acte aussi anodin qu’observer une flamme est un véritable plaisir à ce stade, mais aussi une pratique qui entraîne le cerveau pour d’autres moment où la concentration est nécessaire. Se focaliser sur l’instant présent, dans tous les aspects de la vie, permet de la vivre à 100 %.



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